Excellent , surprise très agréable de ce film à l'affiche , une histoire d'amour entre adolescents qui tourne progressivement au cauchemar , les acteurs jouent juste et l'histoire est prenante. Je conseille.
Le sujet n'est peut-être pas d'une originalité débordante ; de Roméo et Juliette à West Side Story, il a été maintes fois traité. Mais ce qu'il y a de remarquable dans ce film de Lioret, c'est la construction dramatique, mécanique implacable qui se met en place à partir d'une bouteille de vin, laquelle entraîne tout le processus narratif ; remarquable également le jeu des acteurs : les deux jeunes amants sont lumineux et jouent avec un tel naturel que l'on a l'impression de se trouver dans la vraie vie. Les dialogues sont percutants, évitent le pathos, et l'on sort de là, troublé, ému, et en même temps heureux d'avoir vu un excellent film.
Un film assez banal au début, la vie de banlieue, comme on la voit dans beaucoup de films de société....Le père patriarche, le frère qui veut soumettre sa sœur, la vie à l'école...On va dire que le film ne devient vraiment intéressant que dans la dernière demie heure, et c'est un peu dommage;;..Le scénario aurait gagné en puissance, si les événements du début avaient été plus extraordinaires....Et pourtant tout se tient, la fin ne trouve son sens que par le début, le renvoi du frère de Nora ??? Le film nous rappelle au passage que la vie dans les banlieues n'est pas un long fleuve tranquille, que les embrouilles, ils les connaissent bien, ....Mais au final, le film crée un souffle chez le spectateur, par son dénouement tout à fait inattendu....Nous vivons dans un monde de brutes...Ce film nous le rappelle...Je conseille, l'amour , le travail, la société font rarement bon ménage...Ce film le prouve hélas....
Ils sont très jeunes, ils sont beaux, ils sont amoureux, mais la religion et la sacro sainte dignité les empêche de s'aimer. C'est beau, c'est fort et très émouvant !
Je pense que certaines choses auraient pu être mieux faites. Il y a trop de petites actions/intrigues inutiles qui viennent polluer la narration et la compréhension globale du film. Ça m’arrive parfois de penser qu’un film raconte une histoire où les protagonistes font les sourds et les aveugles alors qu’il suffirait simplement de se parler. Ça m’agace de les voir être têtus et butés à ce point. Ça a été le cas pour le film 16 ans. Mais je me souviens qu’il était difficile pour mon entourage d’extirper des mots de ma bouche de jeune adolescent lorsque j’avais 16 ans. C’est peut être finalement un choix totalement volontaire de la part du réalisateur.
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Philippe Lioret nous a habitué dans ses films précédents aux bons sentiments, aux cris et aux larmes mais aussi toujours à d'excellents castings. Toujours sur cette ligne dans ce qui apparaît comme l'une de ses meilleures réalisations, il aborde ici un Roméo et Juliette de banlieue qui ne s'éloigne certes pas trop des stéréotypes mais qui se laisse regarder avec sympathie. La peinture d'un collège de l'Essonne, les petits malheurs d'une population immigrée de fraîche date et en recherche d'intégration, les relations sociales dans une grande société de distribution, tout nous paraît bien étudié et réaliste. Le scénario bien que largement prévisible est fluide. Le jeu des acteurs, jusqu'aux seconds rôles, est excellent, notamment en ce qui concerne les deux héros. Le principal reproche que l'on peut faire, c'est l'ultra-classicisme de la mise en scène, l'absence de prise de risque pour ne pas dire le ronronnement pépère.
Ce film a été une grande surprise pour nous , c’est une vrai pépite d’émotions, il nous questionne sur nos valeurs, nos responsabilités les uns envers les autres, notre ouverture d’esprit, notre écoute face à nos adolescents
Un film qui s'effondre sous le poids de ses conventions. Revisiter Roméo & Juliette entre 2 barres d'HLM et un supermarché est une belle gageure mais le film de Lioret ne tient jamais ses promesses. Sa démarche artistique n'a pas le moindre intérêt. Sa mise en scène est molle, pâteuse, laminée par une idéologie éprouvante. Les deux jeunes comédiens portent le fardeau du film sur leurs frêles épaules. Encore un téléfilm qui sort en salles pour des raisons obscures et qui aurait dû passer directement sur France 2 ou France 3
Nora et Léon ont seize ans et viennent de faire leur rentrée en seconde au lycée. Ils se plaisent au premier regard et s’entr’aiment d’un amour contrarié par le sort. Car Tarek, le grand frère de Nora travaille dans l’hypermarché dirigé par le père de Léo et s’en fait licencier pour un vol qu’il affirme n’avoir pas commis. L’assaut prolongé des haines parentales condamne cet amour fatal.
Le lecteur cultivé aura peut-être identifié, dans les quelques lignes ampoulées qui précèdent, mes piteux efforts de paraphraser le prologue archi-connu de "Roméo et Juliette" ("Two households both alike in dignity….") dans sa traduction par Victor Bourgy. Car c’est cette histoire universelle dont "16 ans" s’inspire en en modernisant les enjeux.
Ce n’est pas la première fois qu’une telle entreprise est menée. "Roméo et Juliette" est peut-être, de tout le répertoire, la pièce la plus souvent adaptée, soit qu’on en respecte scrupuleusement le texte et l’époque soit qu’on s’en éloigne plus ou moins. Baz Luhrmann en avait signé une adaptation d’un kitsch ébouriffant sans en modifier une parole : j’ai encore aux oreilles la voix lugubre du chœur qui ouvre "Romeo + Juliet" en récitant le prologue dont je viens de citer des extraits. West Side Story en constitue une autre adaptation beaucoup plus libre mais pas moins réussie.
Déjà en 1987, Gérard Blain, dans "Pierre et Djemila" avait mis en scène deux adolescents d’une cité HLM dont l’amour se brise sur les préjugés raciaux et les conflits de classe. C’est la même et riche formule, qui entremêle la tension romantique et les enjeux politiques, que reproduit près de quarante ans plus tard Philippe Lioret. Ce réalisateur est l’un des meilleurs de la scène française. Sa filmographie, aussi concise soit-elle, ne compte que des pépites : "L’Equipier" (2004), "Je vais bien, ne t’en fais pas" (2006), "Welcome" (2009), "Toutes nos envies" (2011), adapté du livre que j’ai tant aimé d’Emmanuel Carrère, "Le Fils de Jean" (2016)…
Deux qualités m’ont particulièrement touché dans ce film La première – comment pourrait-il en être autrement – est la fraîcheur de ses deux acteurs principaux et la beauté radieuse de leur amour. On le dit souvent ; mais on l’oublie plus souvent encore : Romeo et Juliette (qui fêtera ses quatorze ans dans deux semaines nous apprend le texte de Shakespeare) sont des enfants et s’aiment d’une passion virginale. La mise en scène de Stuart Seide au Théâtre du Nord en 1999 y insistait. Sabrina Levoye et Teïlo Azaïs l’incarnent avec une pudeur et une retenue bouleversantes. La seconde est la richesse du scénario qui ne ménage aucun temps mort. L’histoire racontée par Shakespeare est bien loin ; mais l’enchaînement tragique est aussi implacable. Reprocherait-on aux figures des pères ou du frère leur simplisme, je répondrais qu’elles sont, comme dans la tragédie grecque, comme chez Shakespeare des archétypes ? Quant à l’issue du drame, qu’on redoute fatale, elle nous réserve deux splendides surprises.
Le sujet de base est intéressant et malheureusement assez commun dans certains milieux : C'est l'histoire d'un grand frère au QI d'huître, éduqué au contrôle sur les femmes, fruit d'une longue tradition familiale et culturel, et ce qu'il pense être sa possession : sa sœur.
Le film s'ouvre sur une accusation de vol, sur fond de préjugés racistes. C'est aussi l'histoire de l'escalade de la bêtise et de la haine, sur fond de volonté de contrôle des femmes.
On ne tombe pas dans le pathos, on a l'impression d'assister à un fait divers. Connaissant un peu le sujet via mon travail, j'ai trouvé que c'était globalement juste et crédible. Je n'ai pas trouvé le personnage du grand frère si caricatural que ça, au contraire ça m'a fait penser à certaines personnes, certains profils d'hommes ... C'est une des trop nombreuses facettes de l'expression des violences faites aux femmes, et relativement commun de maltraiter via l'ultra contrôle, une jeune adolescente.
Ça parlera surtout aux personnes qui sont sensibles à ce type de sujet.
Une très belle histoire d'amour. Un très bon film. Je me suis laissé emmener dans les méandres du récit. Il y a une vraie originalité et un contemporain brutal dans la narration de cette histoire pourtant vieille de 3 siècles ! C'est assez violent, moralement et physiquement les personnages sont presque tous cabossés. Il faut dire que les acteurs principaux sont excellents ! Un très beau film bien ancré dans notre société ! Il fait mal mais il fait vraiment du bien !
Très bon film, énormément de justesse dans le jeu des acteurs, en particulier Teïlo Azaïs qui crève l'écran. Plus le temps passe et plus les films français vont dans le sens de la complexité et de la nuance, bref de la justesse. Même si dans ce film comme ailleurs on n'évite pas tous les poncifs (le Maghrébin accusé de vol évidemment à tort, les flics évidemment partiaux...), c'est la justesse qui prédomine. La fin n'est pas courue d'avance, le film est haletant.
Avec un casting jeune en pleine ascension ce film nous offre la démonstration parfaite de l'opposition de 2 mondes; à savoir celui de la bourgeoise et celui de la banlieue. Mais le plus important reste l'émotion qui ne manque pas à travers cette démonstration d'amour interdit habilement incrusté dans la vie d'ados du XIXe siècle; sans oublier la morale de l'histoire qui nous fait comprendre à quel point un acte ou une parole idiote peut dégénérer jusqu'au point de non retour.