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    Les Olympiades
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    220 critiques spectateurs

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    ATON2512
    ATON2512

    60 abonnés 1 140 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 novembre 2021
    De Jacques Audiard (2021).
    Film assez hypnotique avec en premier lieu un noir et blanc magnifiquant la photographie du film. Le choix du noir et blanc pour filmer un quartier très bétonné s'avère excellent. Connaissant bien le quartier ! Le film au delà d'être esthétique est enthousiasmant dans sa conception et sa narration. Les destins et personnes différentes que le simple fait de vivre dans ce quartier de Paris vont faire se croisé est à la fois ludique et intéressant. Même si pas de véritable histoire, l'empilement de ces destins et vies rend le film passionnant. D'autant que très bien interprété par de jeunes et presque inconnus acteurs. Sous une musique techno assez délirante de Rome musicien .
    Avec Lucie Zhang, Makita Samba, Noémie Merlant
    ronny1
    ronny1

    40 abonnés 913 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 août 2022
    « Les Olympiades » se présente comme une œuvre à part dans le cinéma de Jacques Audiard qui faisait plutôt dans le genre pour homme, car même lorsque l’héroïne est une femme (Marion Cotillard) elle organise des combats clandestins, au risque de perdre toute crédibilité. Généralement il expose plutôt la baston et les sentiments testostéronés en milieux urbains (voir carcéral comme dans « Un prophète ») que la bluette bucolique apaisée. Ici, rien de tout cela, mais une comédie de mœurs avec une esquisse d’analyse sociétale. Premier point, le choix du noir et blanc dans la vraie vie et de la couleur sur le net. Nous passerons sur la pamoison généralisée de la critique française sur le « somptueux noir et blanc » qui paraît juste correct vis à vis du travail de Claude Renoir ou Henri Decaë, sans parler des américains comme John Alton, Conrad Hall, Leon Shamroy et bien d’autres, comme nous ferons preuve d‘indulgence devant la « qualité » d’une étude sociale inexistante (d’où le déchainement de la gauche atrabilaire : Libération, Les Cahiers, Critikat, Transfuge et les Inrocks, surtout que les codes Wok ne sont pas respectés, aucun salaud blanc belliqueux dans l’histoire), Audiard se contentant de la description sociétale du « Chinatown » parisien. Reste un délicate description d’une relation sexo-amoureuse entre une asiatique, un afro-français (ça se dit pas encore mais ça ne saurait tarder), une méditerranéenne et une caucasienne (surtout avec la perruque blonde). La grande force du réalisateur et de ses deux scénaristes c’est de nous attacher à ces quatre personnages, de nous intéresser à leur relations aux errances parfois compliquées (surtout sur l’oreiller) et de nous faire découvrir une étudiante dans le rôle principal : Lucie Zhang. Juste sublime. Et comme les trois autres, Noémie Merlant, Malika Samba (lui aussi débutant) et Jehnny Beth le font bien, qu’en plus de sa direction d’acteur de haut niveau, le réalisateur nous gratifie d’une mise en scène à la fluidité qui convient, l’ensemble se regarde avec un plaisir certain. Accompagné par l’excellente musique de Rone, « Les Olympiades » n’est certes pas un chef d’œuvre et peut être même pas un grand film, car par moment limite à l’eau de rose (malgré les scènes de sexe). Mais lorsque qu’apparaît le générique de fin, nous sommes frustrés car nous aurions bien passé encore une moment avec les si attachants Emilie, Camille, Nora et Amber.
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    69 abonnés 781 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 août 2022
    Treizième, trentenaires, transgressions, J. Audiard nous convie à découvrir de nouvelles figures, une nouvelle génération, dans un film très esthétique autant que perturbant. Il capte un monde qui nous est si éloigné, nous la génération précédente et dans lequel pourtant les êtres s'attirent et se repoussent. L'amour existe , dissocié de l'attirance sexuelle, et fait chavirer les corps, pardon les cœurs. Sur la base d'un casting convaincant, un film avec du punch, et qui ne cherche pas à plaire à tout prix.
    DVD - aout 22
    SB88
    SB88

    25 abonnés 1 179 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 mai 2024
    3 nouvelles avec une continuité sur un film. C'est plutôt sympa et joué de façon naturelle. Trop de scènes de sexe lassantes et bruyantes (oh hé, dans la vraie vie si une femme fait du bruit c'est qu'elle n'aime pas...mais le réalisateur ne veut pas le savoir et préfère les clichés X)
    Le noir et blanc n'est pas gênant mais vouloir absolument un noir, une asiatique, une lesbienne, c'est du forcing..!
    Pour un réalisateur très âgé, je trouve qu'il y a encore l'envie de bien faire et d'être un peu inventif. C'est dans son temps.
    3,6/5
    Shawn777
    Shawn777

    598 abonnés 3 488 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 novembre 2022
    J'avoue que ce film, réalisé par Jacques Audiard et sorti en 2021, m'a un peu déçu. Déjà, on ne va pas se mentir, le synopsis est un peu mensonger. "Trois filles et un garçon. Ils sont amis, parfois amants, souvent les deux." ; avec cette phrase, on pense tout de suite à une sort de couple à trois ou quatre, sorte de "Love" en plus sage mais tout de même transgressif. Et on arrive finalement devant effectivement quatre personnages mais dont la majorité ne font que de se croiser, le film ne s'articulant en réalité qu'autour d'un des couples. Alors, le film n'est pas mauvais pour autant, il faut juste que je digère ma déception. Et, par ailleurs, je n'ai pas lu "Les Intrus", la série de bandes dessinées d'Adrian Tomine qui ont inspirées le film. Pour rectifier le synopsis, c'est donc ici l'histoire d'Émilie et Camille, colocataires puis amants, puis celle de Nora qui est un peu paumée et qui se cherche et qui devient amie avec Amber, une actrice porno qui lui ressemble vaguement. Ça a l'air comme ça d'être un sacré bordel mais en réalité, pas tellement (enfin si, le début qui reste un peu foutraque), puisque le film ne suit pas de trame narrative bien précise. C'est en effet le genre de film qui ouvre une fenêtre sur la vie de ses personnages puis qui la referme à un autre moment, sans qu'il n'y ait nécessairement de début, de milieu et de fin précise. Ce n'est pas un défaut, bien au contrairement, seulement lorsque c'est bien construit. Et le problème avec ce genre de film, c'est que c'est un peu comme des montagnes russes. C'est-à-dire que nous avons des moments vraiment intenses, bien réalisés, bien écrits etc. et puis d'autres beaucoup plus mous. Et malheureusement, j'ai trouvé qu'on avait quand même pas mal de moments plutôt mous et même si, oui, le film est beau etc., ça ne fait pas tout ! On est donc quelques fois très vite lassés par cette histoire qui ne nous emmène finalement pas très loin. Concernant le casting, tous les acteurs sont très bons, notamment Noémie Merlant qui passe par trente-six états émotionnels différents au cours du film et qui arrive à chaque fois à toucher le spectateur. "Les Olympiades" est donc un film qui reste correct qui ne m'aura pas marqué plus que ça.
    Guimzy
    Guimzy

    172 abonnés 467 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 novembre 2021
    Les Olympiades, nouveau film de Jacques Audiard, ancre son récit dans la jeunesse française d'aujourd'hui de classe moyenne, se sentant désemparée, décalée du monde dans lequel ils grandissent, en ayant l'impression de pas lui appartenir. Un récit symbolique, et très important au vu du système dans lequel nous vivons, où tout est censé être remis en question dans les désirs et amours de chacun. Le film offre une beauté simple, parfois complexe mais agréable, sur la façon dont on perçoit l'amour et le sexe au travers de différentes personnalités qui s'entrecroisent. Le problème, c'est que Les Olympiades souffre pour moi d'une comparaison malheureuse car hasardeuse : derrière Julie (en 12 chapitres) de Joachim Trier, qui traite aussi de l'appartenance au monde et du questionnement de la jeunesse, le film fait pâle figure.

    Sa photographie toute en douceur, dans ce noir et blanc déchromé, offrant quelques couleurs ternes, est somptueusement mise en lumière par le travail de Paul Guilhaume. Beaucoup d'émotions et d'intimité sont immersives grâce à cette ambiance. Le choix du découpage aussi a beaucoup de sens, entre les quelque séquences au ralenti, jouissant d'une certaine poésie, les scènes de sexe sublimement illuminés, et les plans plus fixes ou à l'épaule chaotique, qui reflètent la dispute et la discorde. Lucie Zhang et Noémie Merlant campent 2 personnages totalement opposés mais offrent un champ d'écriture infini sur la complexité de leurs personnages, que l'on croit connaître les 5 premières minutes où on les découvre, jusqu'à ce qu'on se rende compte que l'être humain est parfois plus compliqué à comprendre qu'on ne le pense. Seul Camille, joué par Makita Samba, m'a paru un peu trop superficiel, comme le rôle de l'homme par défaut qui jouit de sa liberté sexuelle, avant de faire face au premier problème. Mais Audiard sait jouer aussi sur les détails dans son histoire.

    Il semble faire exprès de passer à coté de deuils essentiels (la mort d'une mère et d'une grand mère, la séparation entre un oncle amant et sa nièce) en ne laissant que quelques bribes, pour accentuer un mal être inconscient qui pourrait être la cause des problèmes des personnages, sans doute la plus grande force du film, car c'est toujours très subtil dans l'approche, sans être quelque chose de forcé. Mais bien que j'ai été conquis par la lumière, le récit, et les actrices, le sujet est pour moi un peu trop en surface. La question de l'appartenance à un monde est représenté par des petits boulots malgré de bons diplômes, et des remises en questions permanentes, mais on reste dans une ambiance beaucoup trop belle et fantasmée, ce qui fait du bien, mais les personnages ne font jamais face à leurs problèmes, tout se règle finalement assez rapidement.

    Les Olympiades est un beau film, pour beaucoup de raisons citées, mais n'est pas à la hauteur de son récit, ou du moins, ne touche pas au cœur dans son message. Il finit par un être un long-métrage sur la jeunesse parisienne, qui trouve une solution à leurs problèmes en tombant dans des romances parfois un peu grotesques et fantasmées. Encore une fois, ça fait du bien, car cela nous permet de rêver, et de voir du beau dans ce monde, mais Julie (en 12 chapitres) avait une maturité et une profondeur qui, malheureusement, font défauts face à Les Olympiades, qui n'arrive peut-être pas à avoir assez de recul. L'acceptation de soi, reste donc un peu sur le coté.
    soulman
    soulman

    92 abonnés 1 227 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 novembre 2021
    Fluidité du récit, comédiens de qualité, sujets dans l'air du temps (nuisance des réseaux sociaux, éloignement des personnes âgées dépendantes, difficultés à s'engager sentimentalement), "Les Olympiades" est un film moderne que l'on suit sans s'ennuyer mais de façon un peu détachée. Sans constituer une oeuvre majeure de la filmographie d'Audiard, ce long-métrage mérite d'être vu, ne serait-ce que pour la virtuosité de son montage.
    AlphaWolf
    AlphaWolf

    79 abonnés 838 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 mars 2022
    Autant les personnages d'Émilie et Camille et leur alchimie rayonnent, portés par deux acteurs impeccables qui font preuve d'une complicité évidente, sur des dialogues ciselés.
    Autant Nora plombe totalement le récit : la plupart de ses apparitions tombent à l'eau, et l'intérêt pour le personnage faiblit au fil des minutes, l'interprétation antipathique de Noémie Merlant n'aidant pas.
    Le scénario est globalement trop disparate et ne reflète pas la précision narrative que l'on retrouve d'habitude chez Audiard, le film ressemble d'ailleurs plus à une oeuvre de Sciamma.
    Pour ce qui est de la forme, comme toujours, photo et direction sont irréprochables.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    108 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 janvier 2022
    Dans Les Olympiades, Jacques Audiard pose sa caméra dans le quartier du même nom à Paris, et nous embarque avec ses co-scénaristes Léa Mysius et Céline Sciamma dans la vie sentimentale et sexuelle de plusieurs trentenaires, superbement incarnés par Lucie Zhang, Makita Samba, Noémie Merlant et Jehnny Beth. Et il nous offre une œuvre qu’on pourrait prendre pour un premier film : s’il bénéficie d’une énergie certaine, on sent le cinéaste parfois un peu dépassé par son sujet, dont on peine à trouver un sens. Même le quartier des Olympiades, qui vaut quelques plans superbes, n’est pas exploré à son plein potentiel. C’est un peu dommage même si c’est globalement plaisant.
    Nicolas L.
    Nicolas L.

    90 abonnés 1 751 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 août 2022
    Les acteurs presque inconnus sont tous épatants dans cette comédie dramatique romantique sur des bobos trentenaires. Paris et le noir et blanc graphique jouent pour beaucoup dans la forme séduisante du film et les scènes intimes sont filmées avec beaucoup de sensualité et d'intimité. Film bien sympa quoi.
    fabrice d.
    fabrice d.

    26 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 juillet 2024
    Ce film de trentenaires réalisé par un septuagénaire (:)) de talent nous décrit les amours contemporaines et parisiennes de trois jeunes professionnels qui cherchent à profiter de la vie, à explorer en fait. Ils utilisent les moyens d'aujourd'hui et d'hier, mais on retrouve internet, les réseaux, le chat, la mise en congé. A cela se mêlent aussi les relations frères-sorurs et parents-enfants. Les acteurs sont bons, et il y a une ambiance qui se créé due aussi notamment à l'utilisation du noir et blanc.
    Alexandre Cacheux
    Alexandre Cacheux

    62 abonnés 545 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 novembre 2021
    Drôle de film.
    Dans un quartier du 13ième arrondissement de Paris dénommé "Les Olympiades", Audiard filme l'errance amoureuse de 3 jeunes trentenaires.
    Hésitation, désarroi, pudeur, confusion entre sexe et amour....
    C'est esthétiquement magnifique et le casting se met à nu (au sens premier du terme) pour nous convaincre.
    Mais la vacuité des vies décrites finit par déteindre sur l'intérêt du spectacteur.
    Le vide finit par ennuyer.
    Didier C.
    Didier C.

    20 abonnés 94 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 mai 2024
    Une mise en scène et un noir et blanc somptueux. Les acteurs crèvent l'écran. Il y a quelque chose de captivant, presque animal dans ce long métrage.
    Mais peu à peu, le film s'essouffle. La mise en scène et l'esthétique semblent prendre le pas sur les personnages et leur histoire, nous éloignant peu à peu de l'émotion et de notre intérêt pour eux. Dommage.
    Gregory S
    Gregory S

    27 abonnés 588 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 août 2022
    Magnifiquement filmé, acteurs inconnus au moment du tournage mais très promoteurs notamment la charmante actrice principale. Néanmoins c'est un peu vain, il n'y a pas vraiment d'histoire,con ne sait pas exactement ce qu'Audiard veut nous montrer si ce n'est l'amour au temps des réseaux sociaux mais ça reste en surface.
    Kiberen
    Kiberen

    23 abonnés 91 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 novembre 2021
    Jacques Audiard est clairement un réalisateur qui ne laisse pas indifférent, à chacun de ses films. Pour ma part, je me révèle souvent perplexe face à son travail, en restant très distant émotionnellement lorsque je regarde ses films, pour constater plus tard qu'il y a toujours au moins une scène qui me reste en tête pendant des années. Le constat s'annonce le même pour "Les Olympiades"

    Dans cette histoire d'une jeunesse recherchant à trouver une stabilité professionnelle, familiale, émotionnelle et sexuelle, Jacques Audiard a su très bien s'entourer, notamment avec Céline Sciamma qui participe au scénario et le formidable Rone qui compose la musique. Même chose niveau casting : si Noémie Merlant à déjà largement prouvé son talent par le passé, Makita Samba et surtout Lucie Zhang explosent littéralement tout, s'appropriant avec talent la première grosse partie du film.

    Le premier grand aspect qui marche immédiatement dans "Les Olympiades", c'est sa plastique. Millimétré et parfaitement accomplie avec un accomplissement dans l'exécution du noir et blanc, le film est visuellement sublime, vraiment rien à dire de ce côté-là. Que ce soit de nuit où de jour, en intérieur ou en extérieur, quand les personnages sont habillés ou nus corps contre corps, le film est toujours incroyablement beau, à tel point que cela en devient vertigineux. Si les caméras épaulent de Audiard sont toujours aussi efficaces, il faut relever le travail des mouvements amples et étudiés, traversant parfois les environnements avec une précision chirurgicale, et une utilisation tout en justesse du Split screen, probablement pour reproduire l'aspect roman graphique du matériau d'origine.

    Donc oui, dans la forme, les performances et les apparences, on est sur une pure réussite. Mais dès qu'on se penche sur le fond, le script et comment il est appliqué, c'est là que le film laisse entrevoir ses plus grosses faiblesses. Avec sa construction en trois-quatre chapitres un peu bâtarde et ses trop nombreux sous-scénarios (deuil familial, harcèlement, difficulté de l'emploi, pression familiale), le film peine à se concentrer correctement sur ses personnages. Leur temps de présence est d'ailleurs assez déséquilibré : si Camille est constamment présent, Émilie disparaît un peu après la première partie du film et ne revient que pour faire avancer son arc scénaristique avant le troisième acte. Nora grappille alors tout le temps d'écran, mais le lien qu'elle fonde avec Amber (Jehnny Beth) est trop épistolaire et rare pour être assez solide dans la finalité. On sent cependant l'écriture de Sciamma, dans les dialogues féminins comme dans sa capacité a structuré le récit de quotidiens déconstruits. Sûrement pour retranscrire l'impossibilité d'une jeunesse à se construire correctement tout en célébrant la variété des scénarios qui compose leurs vies, le film fini beaucoup trop par souffrir en terme de structure et de rythme, et le troisième acte est assez grossier tant il défonce le lent rythme du film à la voiture bélier pour conclure tout les arcs scénaristiques mit en place depuis 1h30.

    Mon plus gros souci avec "Les Olympiades", c'est qu'il veut avoir du cœur, et que son script en est rempli, mais que l'application froide et chirurgicale de l'image, des dialogues et des situations lui fait défaut. À la fois composé de l'aspect fragile d'un premier film et du perfectionnement d'un réalisateur accompli, le film se déséquilibre autant que mon rapport à ses émotions. Il est encore plus difficile de l'apprécier quand il sort à peine quelques semaines après "Julie en 12 Chapitres" de Joachim Trier qui avait sublimé l'exercice de faire un film sur une jeunesse actuelle en quête de son identité et de son équilibre. À côté, Audiard peine à mes yeux à offrir une expérience similaire, et même une folle jeunesse qu'on montre repousser ses limites dès qu'ils sont nus ne rend pas le film moins classique, voir moins scolaire. Sans jouer à mettre en place un versus, mais il suffit de comparer la représentation de la nudité masculine entre les deux films : chez Audiard, on ne l'affronte pas et on met en place un rapport de force où les femmes sont nues en full frontal, mais l'homme a le droit à son caleçon. Chez Trier, on montre un homme seul au milieu de sa cuisine, avec juste un t-shirt, le sexe pendouillant dans le vide, suite à une scène forte, et on ressent un propos, on ressent que le nu à quelque chose de plus a raconté que les hésitations du cœur.

    Parfaitement accompli jusqu'à en devenir glacial, insistant trop sur ses émotions millimétrées, "Les Olympiades" à gardé ses distances avec moi, encore une fois avec Audiard. Dans quelques années, cependant, j'y repenserai encore quand certaines scènes tourneront dans ma tête, sûrement la scène du restaurant où un personnage fantasme pouvoir s'absenter une heure pour voir un plan cul avant de revenir en dansant sous un tonnerre d'applaudissements, mais le conflit restera. Maintenant, il n'y a plus qu'à attendre le prochain Audiard, voir si le schéma se répète encore.
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