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    Les Olympiades
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    FaRem
    FaRem

    8 792 abonnés 9 636 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 juillet 2022
    Camille et ses drôles de dames. Après son western "Les frères Sisters" que je n'ai pas spécialement aimé, Jacques Audiard nous propose un triangle amoureux adapté de trois nouvelles. Je ne connais absolument pas les œuvres d'origine d'Adrian Tomine, mais le scénario écrit à plusieurs mains avec notamment Céline Sciamma est d'une grande fluidité. Trois portraits de personnes qui vont se croiser, s'apprécier ou même s'aimer à un moment donné. Les échanges entre eux sont nombreux, mais ils sont également un point central de leur propre histoire. Émilie, Camille et Nora existent également par eux-mêmes et pas uniquement à travers ces relations. On découvre une Émilie sûre d'elle, mais en même temps fragile même si on met du temps à la percer à jour, un Camille très charmeur et intelligent qui aime se battre pour ce qu'il veut, et une Nora qui manque cruellement de confiance en elle. Ces beaux personnages parfaitement écrits et incarnés sont la force du film. J'ai apprécié l'histoire, mais ces trois acteurs lui donnent une âme et une certaine grâce. Les trois sont bons, mais la petite nouvelle Lucie Zhang est une véritable révélation. C'est beau, prenant, sensuel, subtil et attendrissant. Bref, un très bon film.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 351 abonnés 7 543 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 novembre 2021
    Quartier des Olympiades, dans le 13ème arrondissement de Paris. Dans le tumulte parisien rythmé par le métro-boulot-dodo, Camille démarre une collocation avec Émilie, tous deux nouant une certaine relation alors qu’au même moment, ce dernier est attiré par Nora, elle-même envouté par Amber. Quatre protagonistes au profil très différent, un prof de français, une téléopératrice, une provinciale fraîchement débarquée sur Paris et une cam-girl.

    Pour son nouveau long-métrage, Jacques Audiard adapte trois nouvelles de l’américain Adrian Tomine ("Amber Sweet", "Killing and dying" & "Hawaiian getaway") et convie à l’écriture Céline Sciamma & Léa Mysius pour étoffer et transposer sur grand écran ces comics. Il en résulte un drame sociétal oscillant avec la comédie romantique, parfaitement écrit et d’une rare authenticité dans la représentation de ces personnages.

    Le multiculturalisme, les valeurs familiales, le triangle amoureux ou encore la découverte de soi, sont au cœur de cette romance brillamment mise en scène au cœur d’un magnifique Paris en noir & blanc, loin de l’image de carte postale à laquelle on est habitué. Le casting est des plus réussit, les acteurs y sont touchants et nous offre de très belles révélations, telles que Lucie Zhang & Makita Samba, aux côtés de celle que l’on ne présente plus, Noémie Merlant (A Good Man - 2021).

    Des acteurs en passant par la très belle photo signée Paul Guilhaume ou encore la B.O. composée par Rone, Jacques Audiard séduit une fois de plus, avec légèreté, en nous immisçant au cœur de la psychologie amoureuse de ses protagonistes.

    ► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄
    selenie
    selenie

    6 344 abonnés 6 208 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 novembre 2021
    Le cinéaste est judicieusement dans l'air du temps et s'inscrit dans une démarche d'une modernité insolente. Car oui aujourd'hui la liberté sexuelle est sans doute plus que jamais réelle et se contrefout des barrières. Audiard évite l'écueil aussi éculé que galvaudé des différences sociales ou de race pour se focaliser sur les sentiments et les émotions. Les corps nus et la chair ne sont jamais érotisés façon fantasmes, mais toujours montrés dans un naturel du quotidien, où ce qui compte est de prendre du plaisir, d'avoir un peu de bonheur, tout en ayant le plus de liberté possible et en laissant un peu de place à la séduction même si il faut faire attention ! Et surtout sans oublier qu'on a droit aussi à l'humour même quand on parle d'amour ou qu'on fait l'amour. Drôles, émouvants sans jamais tombé dans le larmoyant ou le pathos, ni dans le pathétique ou le cynisme mais plutôt dans une envie simple d'être libre de ses choix et dans un optimisme qui fait du bien. Jacques Audiard signe une film aussi élégant sur le fond que sur la forme, impressionne même tant le film frôle la perfection.
    Site : Selenie
    traversay1
    traversay1

    3 645 abonnés 4 878 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 juillet 2021
    Avec Les Olympiades, Jacques Audiard aurait voulu prouver qu'il n'avait que 35 ans et qu'il tournait son premier long-métrage, qu'il ne s'y serait pas pris autrement, avec l'aide de ses deux (brillantes) coscénaristes Céline Sciamma et Léa Mysius. Bon, notre homme a le double d'âge mais c'est difficile à croire vu l'énergie et le cœur qu'il met dans ce film qui semble si loin de son propre univers. Il n'y a quasiment aucune scène inutile dans ce portrait de trois jeunes gens d'aujourd'hui, dans le 13ème arrondissement de Paris : chacune d'entre eux explore les lois du désir et se heurte à la confusion des sentiments. Rien de nouveau sous le soleil ? Voire. Sur la forme, par le biais d'un montage ébouriffant, sans parler d'un noir et blanc qui ne ressemble pas à une coquetterie, Audiard étonne et adapte son style aux élans contrariés et contradictoires de ses 3 héros. On voit d'ici les critiques affluer quant à son choix d'avoir confié les rôles principaux à des membres de communautés différentes. Laissons dire et apprécions la qualité d'interprétation de Noémie Merlant, bien partie pour devenir indispensable au cinéma français, et de Makita Samba et Lucie Zhang, épatants de naturel et de talent. Avec Les Olympiades et son (ses) dénouement(s) optimiste(s), Audiard montre non seulement qu'il croit dans la lucidité d'une jeunesse même soumise au chaos de l'époque mais surtout dans l'être humain en général. Les éternels cyniques pourront bien ricaner, il y a quelque chose de touchant dans cette conviction profonde illustrée au bout d'une centaine de minutes empreintes de panache, d'humour, de détermination et de (bonne) musique.
    ffred
    ffred

    1 729 abonnés 4 021 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 novembre 2021
    Depuis Regarde les hommes tomber en 1994 Jacques Audiard est devenu un réalisateur incontournable du cinéma français. Changeant de genre constamment, souvent avec une belle réussite (mais pas aimé Un prophète et Les frères Sister). La bande-annonce de celui-ci, à la fois ne me disait, et à la fois était un peu intrigante. Les personnages m’ont un peu agacé au début mais assez vite j’ai été pris par le récit. Le scénario, adapté de romans graphiques américains, reste malgré tout assez en surface mais il règne une certaine atmosphère, une certaine fraicheur, une mélancolie aussi, quelque chose de l’air du temps qui semble un peu suspendu. Le noir et blanc (somptueux) y est peut être pour quelque chose. La mise en scène est fluide, le montage serré, la musique (de Rone césarisé pour La nuit venue) envoutante. Le casting presque totalement inconnu (à part Noémie Merlant, très bien) s’en sort parfaitement aussi. Lucie Zhang, Makita samba et Jehnny Beth sont de belles découvertes. Une nouvelle fois encore différent sur la forme comme sur le fond, ce nouveau Audiard, même si on atteint pas les sommets de De battre mon cœur s’est arrêté ou De rouille et d’os, est un bon cru, et au final une bonne surprise.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 388 abonnés 4 208 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 juillet 2021
    Déjà palmé, Jacques Audiard revient sur la croisette pour une libre adaptation des bandes dessinées d’Adrian Tomine. Tourné en noir et blanc dans le quartier “Les Olympiades” du treizième arrondissement de Paris, son long-métrage raconte les amours et polyamours de trois filles et un garçon. Tout commence entre un amour fou ou une histoire de sexe entre deux colocataires. En parallèle on fera la rencontre d’une trentenaire venue à Paris reprendre des études à la fac. Lors d’une soirée, il lui prend d’enfiler une belle perruque blonde et ses camarades feront l’amalgame avec une star du porno online. Rongée par la honte, la jeune femme décidera finalement de retourner dans ce qu’elle sait faire, l’immobilier et retrouve Camille, le garçon en coloc avec Em. Audiard réalise un quatuor amoureux qui transpire la liberté, qui se révolte contre les discriminations, qui aime la répartie et abuser de la vie. Lucie Zhang, Makita Samba et Jehnny Beth sont fabuleux et Noémie Merlant exprime ici son plus beau rôle jusqu’à présent. “Les Olympiades” est beau, drôle, touchant et donne envie de vivre.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    Yves G.
    Yves G.

    1 498 abonnés 3 516 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 novembre 2021
    De nos jours, dans le quartier des Olympiades, à Paris 13ème, quatre jeunes gens se croisent, se séduisent, s’aiment, se quittent, se retrouvent….
    Emilie (Lucie Zhang) cherche à s’émanciper d’une famille chinoise étouffante. Son diplôme de Sciences po en poche elle s’est installée dans l’appartement de sa grand-mère, internée en EHPAD, et a trouvé un emploi sous-qualifiée de télévendeuse.
    Camille (Makita Samba) a répondu à l’annonce passée par Emilie pour devenir son colocataire. Professeur de français dans un lycée du quartier, il prépare mollement l’agrégation. Il séduit instantanément Emilie qui couche avec lui et en tombe amoureuse ; mais il refuse de s’engager dans cette relation.
    Nora (Noémie Merlant) est une jeune provinciale récemment arrivée à Paris pour y reprendre des études de droit après une première expérience professionnelle dans l’immobilier. Ses camarades de fac croient reconnaître en elle Amber Sweet (Jehnny Beth), une star du porno. Elle quitte la fac et rencontre Camille qui, pendant l’année de césure que l’Education nationale lui a accordée pour préparer l’agrégation, a repris l’agence immobilière d’un cousin.

    Jacques Audiard est peut-être l’un des plus grands réalisateurs français – certains disent même mondiaux – contemporains. Palme d’or en 2015 pour "Dheepan", il a eu trois fois le César du meilleur réalisateur pour "De battre mon cœur s’est arrêté", "Un prophète" et "Les Frères Sister". Le film que j’ai préféré de lui est peut-être "De rouille et d’os", l’adaptation d’une série de nouvelles de l’écrivain canadien Craig Davidson. J’en ai retrouvé la structure dans "Les Olympiades" qui adapte trois nouvelles graphiques du bédéiste américain Adrian Tomine.

    Avec une extrême fluidité, Jacques Audiard et ses co-scénaristes Céline Sciamma et Léa Mysius entrelacent trois récits. Le résultat est beaucoup plus réussi que "The French Dispatch", construit sur un principe similaire mais où les trois histoires racontées n’avaient entre elles aucun rapport.

    Cette fluidité dans le récit est la première qualité des "Olympiades". Mais c’est loin d’être la seule.

    Le film est d’une étonnante fraîcheur. D’autant plus étonnante que le réalisateur qui le signe a près de soixante-dix ans. Cette fraîcheur, il la doit à ses trois interprètes principaux. On connaissait déjà Noémie Merlant, notamment mais pas seulement pour son rôle dans "Portrait de la jeune fille en feu". On la reverra bientôt dans "A Good Man" dans le rôle d’une mère transgenre (sic) sous la direction de Marie-Castille Mention-Schaar. Lucie Zhang est la révélation du film. Âgée de vingt ans à peine, elle incarne Emilie et toutes les contradictions des jeunes femmes d’aujourd’hui : le désir de rompre avec sa famille et un profond attachement à sa grand-mère en fin de vie, les difficultés à trouver un métier qui satisfasse ses aspirations et un logement qui corresponde à son budget, une liberté sexuelle qui ne va pas toujours de pair avec les attachements du cœur.
    Makita Samba enfin. Un acteur follement sexy, à la grâce féline, qui m’a rappelé John David Washington (le héros de "Tenet") et André Holland (celui de la série "The Eddy"). J’ai adoré l’intonation de sa voix. Et j’ai aimé que le personnage qu’il interprète ne se définisse pas par la couleur de sa peau et aurait pu tout aussi bien, sans changer une ligne au script, être interprété par un Blanc.

    Dans un registre qui n’était pas le sien jusqu’alors, et qui n’est pas sans rappeler la "Nouvelle Vague" et l’oeuvre de Rohmer, Audiard dissèque les émois amoureux des vingtenaires d’aujourd’hui. Il parle de sexe et n’hésite pas à le montrer – les scènes très crues auraient peut-être justifié une interdiction aux moins de douze ans. Il parle surtout d’amour avec un romantisme étonnant. Il se clôt par deux scènes portées par la grâce, dont le souvenir m’accompagnera longtemps.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 188 abonnés 5 196 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 31 juillet 2023
    J'attendais totalement autre chose qu'un film sur des couples. Il ne passe rien à part les longues discussions entre garçons et filles qui viennent et qui repartent.
    Le noir et blanc est totalement prétentieux.
    Vraiment passable et je vois que je ne suis pas fan de ce style décontracté un peu chic pompeux.
    Jorik V
    Jorik V

    1 279 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 janvier 2022
    C’est peu dire que l’on n’attendait pas Jacques Audiard avec une œuvre comme celle-ci. Habitué des drames intenses voire des tragédies (les sublimes « Sur mes lèvres » ou « De rouille et d’os »), il nous avait néanmoins surpris il y a trois ans avec son très beau western naturaliste « Les frères Sisters ». Et le voilà, sélectionné à Cannes cette année, avec une chronique en noir et blanc sur la jeunesse d’aujourd’hui. Et dire qu’elle est sacrément en accord avec son temps serait un euphémisme. Il croque les jeunes (la tranche qui couvre la fin de vingtaine et le début de trentaine) avec une acuité et une objectivité qui confinent à la perfection. « Les Olympiades », sous ses allures superficielles, ausculte cette catégorie d’âge avec beaucoup de perspicacité, de simplicité et de sincérité.



    Son noir et blanc donne un certain cachet au film même s’il faut avouer que cela n’apporte pas de réelle valeur ajoutée au long-métrage. Petite facétie ostentatoire sans réelle utilité donc mais qui le rend plus singulier. Audiard choisit également de filmer un quartier de Paris rarement montré au cinéma, en l’occurrence le XIIIème arrondissement, et il magnifie son côté anodin en en faisant presque un personnage à part entière. Toujours sur l’aspect formel, la bande originale est un plaisir pour les oreilles, une sorte d’electro chill que ne renierait pas Air ou Worakls et lui donne un aspect évanescent du meilleur effet. Et si on peut encenser une autre chose, c’est bien le naturel incroyable du quatuor de jeunes acteurs que le cinéaste a enrôlé. Si Noémie Merlant est de plus en plus présente et impressionnante dans le paysage cinématographique français (le flamboyant « Portrait de la jeune fille en feu » mais aussi sa composition impressionnante de transgenre dans « A good man »), les trois autres jeunes acteurs, quasiment inconnus, forment avec elle un ensemble de casting empli de fraîcheur.



    « Les Olympiades » fait presque Nouvelle Vague réactualisée et le film n’a pas son pareil pour nous parler des choses simples et à priori insignifiantes de la vie comme les faisaient les artistes de cette mouvance phare du cinéma français d’antan. Et toutes ces petites choses de fond comme formelles le rendent finalement bien plus rare et original qu’il n’y paraît. Ici on nous parle de l’insatisfaction amoureuse, des barrières sexuelles abolies, de la puissance et la bêtise des réseaux sociaux mais aussi des hésitations professionnelles. De la vie courante en somme. Un peu comme le récent film norvégien « Julie (en 12 chapitres) », cette œuvre en forme de récréation légère pour Audiard développe beaucoup de charme avec humilité et sincérité en dépit de ses quelques affects et prises de risques formelles. Un joli moment en apesanteur qui fait du bien et dont on ressort avec le sourire. Qu’Audiard continue à s’essayer à d’autres genres (pourquoi pas le film d’horreur à la Ari Aster), il ne cesse de nous surprendre.



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    Naughty Doc
    Naughty Doc

    920 abonnés 439 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 mars 2024
    Les Olympiades est un nouveau Audiard qui respire la fraîcheur et un vent de jeunesse. Complètement singulier vis-à-vis du reste de sa filmo, on y suit la vie de 4 jeunes trentenaires au sein du 13e arrondissement de Paris. Camille (Makita Samba) est prof de français, désireux de ne pas s'engager dans des relations de couple et de travailler dans l'immobilier.
    Emilie (Lucie Zhang) est asociale, a fait sciences po mais se retrouve à travailler en centre d'appels.
    Nora (Noémie Merlant) débarque de Bordeaux pour faire du droit, et va faire la rencontre d'une cam-girl du nom de Amber Sweet (Jenny Beth).
    Tout ce beau monde (le casting est absolument parfait) va se croiser, s'aimer, se décevoir, et tenter de trouver leur identité.

    Un postulat dont la finalité n'aura rien de surprenant, et on regrettera que le scénario ne comporte pas + d'enjeux dramatiques supplémentaires.
    Néanmoins, le film (écrit par Céline Sciamma et Léa Mysius) parvient avec authenticité et douceur à prendre le pouls d'une génération multi-culturelle, diplômée, et de la middle-class, qui se cherche autant humainement qu'intimement et professionnellement. L'apport des 2 cinéastes féminins se ressent par la sensibilité de l'écriture, faisant une peinture authentique d'une génération perdue à l'heure de l'instantanéité des relations.

    A ce titre, l'enjeu principal des Les Olympiades est de suivre le cheminement de ces âmes solitaires, qui se mentent tous à eux-mêmes. S'enchaînent donc plusieurs scènes de marivaudage tantôt mordantes (oui le film est drôle), sensuelles ou planantes, afin de retranscrire le spleen existentiel des divers protagonistes.
    On se plait à les suivre tenter de construire quelque chose, au rythme de la BO de Rone (très bonne) oscillant entre sonorités électroniques et atmosphériques.

    D'entrée de jeu Audiard, aidé de son chef op' Paul Guilhaume, filment les Olympiades, Montsouris ou Tolbiac dans un somptueux noir et blanc rappelant forcément le Manhattan de Woody Allen.
    Visuellement c'est évidemment de toute beauté, enchaînant plan aériens voluptueux ou perspectives d'un 13e arrondissement moderne, loin de l'architecture Haussmannienne toujours associée à la capitale.
    La volonté d'un décorum multi-culturel également, qui se poursuit avec le choix de casting.
    On esquisse par endroits la volonté de traiter des problématiques familiales (tous distants avec leur famille et qui vont là-aussi essayer de renouer le lien) même si le tout reste plus au second plan (comme la perspective de carrière, qui n'est pas tant la finalité du récit non plus).
    2-3 scories, pour une belle chronique à la fabrication et à l'interprétation tout simplement exemplaire
    islander29
    islander29

    876 abonnés 2 376 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 novembre 2021
    UN film plutot étonnant sur les comportements amoureux des "jeunes" entre 25 et 35 ans...Je le dis tout de go, le film est à réserver à un public averti, disons au dessus de 16 ans...En effet cette "étude" sur la jeunesse comporte beaucoup d'allusions et de scènes explicites, voire crues....Mais l'époque veut cela et le film cible bien son époque, où le sexe passe aussi par internet.et l'image..;On peut dire que d'un point de vue didactique c'est très réussi voire très pertinent...On se demande même en sortant de la séance, qu'est ce que l'amour ???.....Un sujet complexe de toute évidence, et peut être plus pour une jeunesse délurée....Reste un film magnifiquement interprété, mis en scène et dans un noir et blanc irréprochable..Paris fait peur en noir et blanc quand les rapports humains sont méprisés, la scène d'amphi où passe la video érotique est glaçante, on pense au suicide possible de la jeune femme.....En fait c'est un film choc qui devrait forcer le spectateur à "réajuster ses valeurs"...Objectif réussi de la part d'Audiard, qui montre ici tout son talent voir et observer notre société....Je déconseille aux gens sensibles, et c'est dommage....
    Christoblog
    Christoblog

    835 abonnés 1 684 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 8 novembre 2021
    Bien que le film ne soit pas totalement raté, on peut se demander ce qu'Audiard est allé faire dans cette galère, si éloignée de son univers habituel.

    Le cinéaste n'est d'abord pas très à l'aise avec les scènes et sentiments intimes. Il avoue d'ailleurs dans une interview avoir embauché une "conseillère d'intimité" pour l'aider à tourner les scènes de sexe, qu'il ne sait pas comment filmer. Cela se sent : Les Olympiades "sonne" comme un premier film, maladroit et candide.

    Deuxième point faible du film : l'hétérogénéité des récits, qui ne se raccordent que très superficiellement entre eux, laissant dans le script final de nombreuses scories scénaristiques (l'épisode de la grand-mère par exemple, insipide au possible). On peut certainement y voir la conséquence de la genèse du film, tiré de trois histoires différentes de l'auteur Adrian Tomine, et du travail de trois scénaristes différents (Audiard lui-même, Léa Mysius, Céline Sciamma).

    Le résultat est donc brinquebalant, non dépourvu de qualités (jolie photographie, mise en scène soignée, portrait original d'un quartier de Paris rarement montré au cinéma), mais globalement plutôt fastidieux dans sa volonté d'embrasser tous les thèmes dans l'air du temps. Le film de jeune adulte à Cannes cette année, c'était décidément Julie en 12 chapitres !
    velocio
    velocio

    1 321 abonnés 3 153 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 octobre 2021
    Dans "Les Olympiades", Jacques Audiard propose une étude intéressante sur la façon dont les nouveaux moyens de communication ont modifié les rapports intimes entre les êtres, qu’ils soient réellement de type amoureux ou pas. Ce propos est complété par une très belle photographie en noir et blanc tirant partie du charme d’un quartier de Paris qu’on connait peu et qui n’a rien d’haussmannien.
    Ufuk K
    Ufuk K

    523 abonnés 1 486 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 novembre 2021
    " Les Olympiades" de Jacques Audiard, présenté cette année au festival de Cannes est une comédie romantique envoutante . En effet le réalisateur qui nous a habitué à des histoires plutôt virile revient dans cette attachante histoire avec des acteurs épatants (Lucie Zhang,Makita Samba,Noémie Merlant et Jehnny Beth) avec des séquences sensuelle, drôle, mélancolique, hypnotisante qui sonne juste , un coup de cœur.
    Fabien S.
    Fabien S.

    562 abonnés 4 150 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 novembre 2022
    Jacques Audiard filme le quotidien d'une jeunesse dépravée en noir et blanc avec Noémie Merlant, Lucie Zhang , Makita Samba et Jehnny Beth.
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