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Leandre H
8 abonnés
37 critiques
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3,0
Publiée le 7 novembre 2021
Le noir et blanc est ici tout sauf un luxe, c'est nécessaire à la géométrisation des espaces et des formes. Il sublime ce quartier graphique qu'est le 13e et c'est une des meilleures idées de cette comédie romantique contemporaine, que je ne peux m'empêcher de comparer au beau Julie (en 12 chapitres) de Joachim Trier sorti il y a un mois. Ils réussissent tous deux un portrait d'une jeunesse désenchantée au XXIe siècle, avec réalisme et sans pudeur.
Je parle de réalisme car les personnages sont ici aux prises avec les réseaux sociaux, apps de rencontre et sites porno pour trouver leur place dans un monde ou règne une conception de l'amour qui se veux détaché et sans lendemain. On y rencontre la merveilleuse Lucie Zhang (Emilie), qui campe un personnage sans grande ambition profesionnelle, mais avec un caractère flamboyant; Makita Samba (Camille) qui devient un prof de lettres désabusé qui papillonne d'une femme à une autre, et Noémie Merlant (Nora), une trentenaire en réorientation, victime d'une modernité qui lui a échappé, aux antipodes de Emilie. Des parcours variés et intéressants pour un tel film.
Mais le scénario reste un brin artificiel, tissant des liens entre ces trajectoires qui ne paraissent pas vraiment naturels parfois. Peut-être que le film aurait gagnée à être plus concis également, des scènes n'étant pas forcément utiles à la narration. Les scènes de sexe sont chorégraphiées et deviennent presque abstraites tant le noir et blanc dissout les couleurs pour n'en révéler que les contrastes : on sent de l'alchimie entre les acteurs, ça fonctionne. La BO de Rone, une enivrante électro, est également très prenante.
Voilà un film plus léger qui dresse avec énergie un beau portrait du désir contemporain. Mention spéciale à la révélation Lucie Zhang !
Du grand Jacques Audiard qui renouvel légèrement son style, en gardant les fondamentaux de son cinéma, plaira aux fans de ce réalisateur et aussi aux simples cinéphiles. La BO composé par Rone est très justement adapté au scénario et superbement entraînante dans ces romances parisiennes. L'attribution du César de la meilleure musique ne serait pas une surprise. Néanmoins ce n'est pas les romances parisienne clichés tant attendue par les Américains, mais bien le Paris des trentenaires de notre époque. Drôle, émouvant et libre. Petit pari pour le César de la meilleure espoir féminin, car Lucy Zhang est vraiment géniale de talent. Jacques Audiard nous refait le coup de Tahar Rahim, mais au féminin, en découvrant cette perle de performance théâtrale. Bravo.
Camille et ses drôles de dames. Après son western "Les frères Sisters" que je n'ai pas spécialement aimé, Jacques Audiard nous propose un triangle amoureux adapté de trois nouvelles. Je ne connais absolument pas les œuvres d'origine d'Adrian Tomine, mais le scénario écrit à plusieurs mains avec notamment Céline Sciamma est d'une grande fluidité. Trois portraits de personnes qui vont se croiser, s'apprécier ou même s'aimer à un moment donné. Les échanges entre eux sont nombreux, mais ils sont également un point central de leur propre histoire. Émilie, Camille et Nora existent également par eux-mêmes et pas uniquement à travers ces relations. On découvre une Émilie sûre d'elle, mais en même temps fragile même si on met du temps à la percer à jour, un Camille très charmeur et intelligent qui aime se battre pour ce qu'il veut, et une Nora qui manque cruellement de confiance en elle. Ces beaux personnages parfaitement écrits et incarnés sont la force du film. J'ai apprécié l'histoire, mais ces trois acteurs lui donnent une âme et une certaine grâce. Les trois sont bons, mais la petite nouvelle Lucie Zhang est une véritable révélation. C'est beau, prenant, sensuel, subtil et attendrissant. Bref, un très bon film.
Quartier des Olympiades, dans le 13ème arrondissement de Paris. Dans le tumulte parisien rythmé par le métro-boulot-dodo, Camille démarre une collocation avec Émilie, tous deux nouant une certaine relation alors qu’au même moment, ce dernier est attiré par Nora, elle-même envouté par Amber. Quatre protagonistes au profil très différent, un prof de français, une téléopératrice, une provinciale fraîchement débarquée sur Paris et une cam-girl.
Pour son nouveau long-métrage, Jacques Audiard adapte trois nouvelles de l’américain Adrian Tomine ("Amber Sweet", "Killing and dying" & "Hawaiian getaway") et convie à l’écriture Céline Sciamma & Léa Mysius pour étoffer et transposer sur grand écran ces comics. Il en résulte un drame sociétal oscillant avec la comédie romantique, parfaitement écrit et d’une rare authenticité dans la représentation de ces personnages.
Le multiculturalisme, les valeurs familiales, le triangle amoureux ou encore la découverte de soi, sont au cœur de cette romance brillamment mise en scène au cœur d’un magnifique Paris en noir & blanc, loin de l’image de carte postale à laquelle on est habitué. Le casting est des plus réussit, les acteurs y sont touchants et nous offre de très belles révélations, telles que Lucie Zhang & Makita Samba, aux côtés de celle que l’on ne présente plus, Noémie Merlant (A Good Man - 2021).
Des acteurs en passant par la très belle photo signée Paul Guilhaume ou encore la B.O. composée par Rone, Jacques Audiard séduit une fois de plus, avec légèreté, en nous immisçant au cœur de la psychologie amoureuse de ses protagonistes.
Jacques Audiard réussit une superbe romance contemporaine avec "Les Olympiades", sorte de melting-pot amoureux où on suivra les aventures d'un homme noir, d'une fille asiatique et d'une blanche française dans le 13ème arrondissement de Paris. Il décrit avec beaucoup de justesse la jeunesse parisienne de notre époque. Un métissage très enrichissant et une vie amoureuse aléatoire fait de nombreuses histoires sans lendemain. Bien sûr, le long métrage ne serait pas moderne sans la petite touche homosexuelle à la fin du film, j'ai l'impression qu'un réalisateur ne se sent pas tendance sans rapport lesbien dans au moins une scène. Un film que j'ai beaucoup apprécié, Jacques Audiard a du talent c'est absolument indéniable.
Jacques Audiard est probablement leréalisateur le plus surestimé du cinéma français. Un peu de sexe, du noir et blanc, du métissage et tout le monde crie au génie. Pourtant le film est très conventionnel, hétéronormé et plutôt macho dans son esprit et assez plat dans sa réalisation. L'image est certes très belle et le choix du quartier intéressant mais il y avait plus à faire sur la communauté chinoise à Paris. Seules les scènes entre Amber et Nora émeuvent un peu. Décevant de la part de Céline Sciama de participer à un scenarios si conservateur.
Encore un super film d'Audiard, qui rentre dans l'intimité de jeunes gens habitant dans le 13e arrondissement de Paris. Léger, très bien amené et très bien réalisé (le noir et blanc et les quelques passages à la couleur fonctionnent très bien), le film est vraiment agréable à regarder et on s'attache aux personnages, les acteurs peu connus sont très justes. (Film réservé aux adultes en revanche).
Dans le quartier des Olympiades 3 femmes et un homme vivent des rencontres amicales et/ou amoureuses. A l'heure d'Internet, l'amour se vit différemment. Dans ce beau film en noir et blanc, magnifiquement dialogué, nous nous attachons à chacun de ces quatre personnages. Pas le meilleur Audiard mais un film intéressant et plaisant.
Changement radical de registre pour Jacques Audiard. Après le film noir et le western, notamment, voici une chronique adulescente dans l'air du temps, comédie dramatique en noir et blanc, façon Nouvelle Vague revisitée, modernisée. Le réalisateur colle à la vie quotidienne d'une certaine jeunesse à Paris, capte quelque chose de très mouvant et de déboussolé en matière de désirs, de sentiments, d'identité, dans un contexte d'insatisfaction générale (sociale, professionnelle, sexuelle...). Ce tableau d'une génération flottante sonne juste, grâce essentiellement à des acteurs d'un naturel parfait – Noémie Merlant en tête – et à des dialogues bien sentis. La mise en scène et le montage, fluides, orchestrent joliment des récits croisés, qui captivent toujours. On n'atteint probablement pas des sommets narratifs ou émotionnels, mais le mélange de légèreté et de gravité, de douceur et de rudesse, d'espoir et d'amertume est sur la bonne fréquence.
Film un peu brouillon, un mélange d'humour et de façon de vivre très moderne vu la conjoncture, colocation, mélange des genres, on lutte contre les tabous pour avoir l'air cool mais en définitive il est difficile d'aimer de nos jours !
Les gens, leurs bons et mauvais côtés, leurs rencontres, une dalle, des galeries, des tours d'habitations, le sexe puis l'amour. Jusque là rien d'original. Sauf que là on a d'excellents acteurs, très bien dirigés, une magnifique photo quasi exclusivement noir et blanc et une musique parfaitement adaptée aux lieux et aux personnages. Des films comme ça j'en redemande.
Très beau film qui cible plutôt les trentenaires parisiens, filmé dans le 13e arrondissement de Paris. Plusieurs jeunes se cherchent, que ce soit dans leur vie perso et pro, et se rendent compte que devenir adulte c'est plus compliqué que ça n'y paraît.
Un film de Jacques Audiard, c’est toujours un événement. D’abord parce qu’il sait se faire attendre, mais surtout parce qu’on est rarement déçu. Ce drame léger – un qualificatif nouveau pour la filmographie du réalisateur de Dheepan ou des Frères Sisters -, est une nouvelle étape dans sa carrière. Mais une étape sacrément agréable. Paris 13e, quartier des Olympiades. Emilie rencontre Camille qui est attiré par Nora qui elle-même croise le chemin de Amber. Trois filles et un garçon. Ils sont amis, parfois amants, souvent les deux. 106 minutes de grâce, de sexe et d’amours contrariées dans le Paris du 13ème arrondissement, - dans un quartier où chaque tour porte le nom d’une ville olympique, et les rues, des noms de discipline sportive -, admirablement photographié dans un noir et blanc somptueux. Le film est adapté de trois nouvelles graphiques de l’auteur américain Adrian Tomine. La collaboration au scénario de Céline Sciamma et Léa Mysius n’est sûrement pas étrangère à ce nouvel Audiard qui ne juge pas, qui ne bouscule pas, qui laisse aller les sentiments fluctuants de ses personnages sublimée par une mise en scène graphique et portés par des dialogues ciselés. On se régale de cette ronde des sentiments émouvante et esthétique. Quand Audiard se risque à la comédie romantique, loin de ses univers habituels et de ses certitudes, il réussit un coup de maître. Avoir absolument. Lucie Zhang, Makita Samba, Noémie Merlant et Jehnny Beth traduisent à merveille les nouvelles conventions de la vie amoureuse. Voilà un ballet fluide et élégant qui en séduira plus d’un. Voilà un instant de volupté qui fait de ce conte moderne une sorte de retour au cinéma de la Nouvelle Vague. Truffaut n’est pas loin. Quand la mélancolie se mêle à l’érotisme, la comédie au drame léger, la romance au réalisme urbain, on obtient le nouvel Audiard… un grand film.
Très bon film. Un esthétisme haut de gamme et des acteurs d'une justesse sans faille. Le noir et blanc est un pari réussi. Les images sont simplement sublimes.