Avis : Les Olympiades - Page 15

Drôle, touchant, virtuose, réjouissant: un grand moment de cinéma dont il ne faut pas se priver... les acteurs sont tous extraordinaires avec une mention spéciale pour Lucie Zhang, heroine ultra contemporaine !

Pour info, je tiens une page intitulée "journaliste improvisée" sur facebook, n'hésitez pas à aller faire un tour :)

Des jeux olympiques nous dit le Larousse. C’est le titre du film de Jacques Audiard qui vient de paraître le 3 novembre 2021, Les Olympiades. Il est vrai que les Hommes se rencontrent et se lient de la même façon que les anneaux s’entremêlent.

Ce film pose une première question : L’amour a-t-il disparu dans nos sociétés contemporaines ? Il serait devenu quelque chose de vain parce que fugace, il pourrait s’acheter, s’apparenter à un contrat marchand comme on l’entend souvent. Tinder, soirées étudiantes, réseaux sociaux, collègues, il y a du monde, des gens divers, partout. Emilie est têtue, enfantine, audacieuse et vivante, et rencontre Camille, professeur qui recherche une colocation. Nora, sérieuse, douce, apaisante et mature débarque à la faculté après avoir travaillé dans l’immobilier. Emilie, Camille, Nora, Amber : ils semblent se croiser pour rapidement emprunter des directions différentes.

Mais parfois, les rencontres donnent lieu à de réelles relations qui s’établissent dans le temps. Une rencontre hasardeuse de vingt minutes donne lieu à un réel attachement. Nous partons d’une joie fugace, d’un désir temporaire, amusant, intense, puis parvenons à la rencontre d’un compagnon. Nous allons d’une apparente trouvaille de l’âme sœur à, finalement, la trouvaille d’une simple amie.

Ainsi, ce film d’une grande intensité dépeint des états d’âme, de vives émotions assumées de désir, d’amour et de frustration, des péripéties douloureuses. Nous obtenons alors des relations à l’évolution imprévisible qui découlent de ce bazar des sentiments : elles peuvent durer trois secondes comme quinze ans mais surtout sembler ne devoir durer que dix minutes pour finalement s’installer dans le temps. Un beau film, qui, peut-être maladroit par certains aspects, sait dévoiler en image les émotions du désir et de l'amour, grâce à des acteurs formidables qui dégagent beaucoup de fraicheur. Il dépeint enfin extrêmement bien une génération très actuelle.

La jeunesse d'aujourd'hui magistralement interprétés par tous les acteurs, les personnages sont vrais, authentiques, touchants, naïfs, un hymne à la jeunesse qui se cherche, et .. qui se trouve finalement... ;-), très bon moment !!! bravo à Jacques AUDIARD...

j’ai qualifierais ce film de vraiment génial, déjà pour son originalité car c’est assez rare d’en voir en noir et blanc. Les plans cinématographiques étaient vraiment beau et lumineux. C’est touchant, et intriguant. les sujets abordé, comme le désir sexuel, le caractère identitaire, le questionnement ont vraiment une belle place dans toute la durée du film. On a également pu évoqué le harcèlement scolaire, très peu mais c’était agréable de voir ce sujet dans ce film. Pour faire bref, c’était un film à la fois simple et complexe qui nous aussi fait découvrir un peu la culture chinoise, et franchement la bande annonce comme le synopsis n’ont rien à voir avec la beauté et les messages que le film nous transmet.

Une magnifique fresque contemporaine déployant le chemin sentimental de jeunes adultes. La pellicule en noir et blanc de ce Paris du 13e est splendide. Un esprit nouvelle vague.

Film magnifique, déjà vu trois fois, dont je suis littéralement tombé amoureux. Un noir et blanc sublime, une douceur inégalée, des personnages dont on voudrait vivre les amours, une modernité folle, et cette musique envoûtante, classique instantané, qui reste en tête pendant des jours et ravive le souvenir d’images gravées pour longtemps dans ma mémoire.

Un film qui ressemble à un film de fin d'étude, avec ses qualités et ses complaisances. Des plans magnifiques. Noémie Merlan est toujours juste et émouvante;

Un joli ballet sentimental à trois têtes proposé sur une photographie en noir et blanc léchée qui met parfaitement en valeur le quartier des Olympiades. Un film plus profond qu'on ne pourrait le penser au premier visionnage, malgré un ton léger. Le sujet est bien celui de la difficulté de la jeunesse d'aujourd'hui à donner du sens à sa vie relationnelle et amoureuse à une époque où tout est plus facile et où la liberté peut faire perdre de vue l'empathie nécessaire à une construction relationnelle épanouissante.

plusieurs lectures possibles de ce film;;;;et même lectures contradictoires possibles tant Audiard nous laisse libre d'aller ou on veut , mais .......
d'entrée cette vision de la ville (superbes images ) tentaculaire ,puis tout doucement l,entrée dans les clapiers
peut être là tout est dit et il se pourrait que ce film soit vraiment tres noir
humanité a bout de souffle ;;;les personnages grapillent comme ils peuvent des instants de satisfactions ,de plaisir (sexe ) mais tout roule petit a petit vers des limites possibles suicidaires
bref , l,avenir a venir confirme un passe deja tristement loufoque

Les Olympiades se laisse regarder, surtout grâce à des acteurs qui crèvent l'écran et qui parviennent à susciter la sympathie, en dépit d'une écriture déséquilibrée qui donne de bien meilleures scènes aux personnages jouées par Noémie Merlant et Jenny Beth qu'à ceux incarnés par Lucie Zhang et Makita Samba (ils ne quittent pas l'écran pendant deux heures, mais leur psychologie est à peine esquissée). Il y a aussi ce noir et blanc, certes gratuit, mais qui a le mérite de donner à Audiard l'occasion de faire quelques jolis plans de ce quartier de Paris souvent mal aimé, et pourtant doté d'un certain cachet cinégénique. Mais tout de même, quel pataquès pour un film qui n'a pas grand chose à dire si ce n'est que l'amour, c'est compliqué, et que ce n'est pas forcément hétérosexuel ni entre blancs - quelle surprise ! Olympiades n'est donc pas un ratage complet, mais il ne suffira certainement pas à me réconcilier avec le cinéma d'Audiard, que je trouve trop souvent pompeux et superficiel.