La bande à Fifi a encore frappé…
… Oui mais à côté. Philippe Lacheau et ses potes aiment l’idée que l’on attire le public avec la promesse d’une comédie, en lui proposant de l’aventure. Je crois surtout qu’ils surfent sur la vague d’un succès basé sur le vulgaire – certes assumé – mais ne sont pas les Frères Farelly qui veut, et renouveler le genre reste le véritable problème. Franchement ces 82 minutes ne le résolvent pas. Apprenti comédien en galère, Cédric décroche enfin son premier rôle dans un film de super-héros. Un soir, alors qu'il emprunte la voiture de tournage, il est victime d'un accident qui lui fait perdre la mémoire. A son réveil, vêtu de son costume de justicier et au milieu des accessoires du film, il est persuadé d'être devenu le personnage du film avec une mission périlleuse à accomplir. Mais n'est pas héros et encore moins super-héros qui veut... Et encore moins Cédric. Les rois de l’à-peu-près et du « bite-couille » à tous les étages sont fidèles à leur réputation. Tout à fait dispensable.
Faire un film de super-héros en France, c’est compliqué, car cela nécessite un budget conséquent. Donc, faire dans la parodie s’avèrerait plutôt habile, si le scénario – et surtout les dialogues consternants -, était à la hauteur des ambitions. Et là, on est loin du compte. Le seul véritable intérêt de cette pochade réside dans les multiples clins d’œil – parfois trop appuyés, comme si le spectateur avait besoin d’un moment de réflexion pour piger la colossale finesse des scénaristes -, à quelques classiques comme Joker, Jason Bourne, Les Gardiens de la galaxie, The Dark Knight… Donc, vous l’avez compris, l’ensemble est lourdingue, mou et trop long. Quelques idées comme à chaque fois, mais on s’ennuie ferme. Bref, je ne suis pas client.
Philippe Lacheau, égal à lui-même, - comprendre assez proche de zéro en tant qu’acteur -, est entouré de ses complices préférés, le trio Julien Arruti, Elodie Fontan, Tarek Boulali, égaux à eux-mêmes… médiocres. Par contre, on peut se demander ce que Jean-Hugues Anglade est allé faire dans cette galère. Je passe sous silence les prestations affligeantes de Chantal Ladesou ou Régis Laspalès, pour ne remarquer que la délicieuse Alice Dufour. Bon, résumons : c’est débile, d’une laideur totale, bourrin à souhait, écrit à la truelle et éclairé à la lampe torche en fin de vie. A part ça, tout va bien, il y a un public pour ce genre de sous-cinéma qui n’a pas peur du ridicule… Mission accomplie.