Pourquoi pas ?
Librement adaptée du film anglais de Finding Your Feet de Richard Loncraine, cette comédie romantique signée Michèle Laroque fait partie des films qu’on peut voir mais qui ne marqueront pas pour autant l’histoire du 7ème Art. Bien décidée à reprendre sa vie en main après avoir découvert les infidélités de son mari, Sandra se réfugie chez sa sœur Danie. A l’opposé l’une de l’autre, elles se retrouvent autour de leur passion commune : la danse. Avec les pieds nickelés de la chorégraphie Lucien et Roberto, des amis de sa sœur, Sandra trouve enfin la liberté et le grain de folie qui manquaient à sa vie. Une nouvelle vie commence : parce qu’on a tous le droit à une deuxième danse ! 87 minutes sympathiques, bien écrites et bien jouées. Rien de révolutionnaire pais ça se laisse voir.
Après ces deux 1ères tentatives derrière la caméra, Brillantissime et Chacun chez soi, je craignais au plus haut point le 3ème film de Michèle Laroque, pour laquelle, au demeurant, j’ai la plus grande sympathie. Incontestablement, elle s’en sort beaucoup mieux cette fois, et même avec une mention AB, car elle a évité la comédie débridée, pour apporter une touche bienvenue de sensibilité voire de gravité. Les personnages ne sont jamais caricaturaux et même plus complexes qu’il n’y paraît au premier abord. Un peu de lutte des classes, pas mal de nostalgie, de l’humour et des dialogues bienvenus, sans être un régal, on ne s’ennuie pas et tout se tient à peu près… sauf les scènes de danse qui frisent parfois le ridicule. Mais peut-être est-ce assumé…. Mais je n’en suis pas si sûr. Donc l’ensemble est convenu mais on peut s’attacher à ce portrait amer d’une femme en crise.
Avec son quatuor de choc, Isabelle Nanty, Michèle Laroque, Thierry Lhermitte et Patrick Timsit, notre réalisatrice jouait gagnant. En plus, le casting des seconds rôles est plus que soigné avec Antoine Duléry, Jeanne Balibar, Armelle, Virginia Anderson, Sofiane Chalal et Jean-Hugues Anglade… du lourd pour une comédie légère mais attachante malgré son manque de rythme… Et ça, pour une comédie, ce peut être rédhibitoire. Alors celle-ci ne s’en sort pas si mal.