Superbe réalisation d' Ivan Attal, pas très drôle, complètement dans l'ère du temps, traitant de la difficile question du "viol" , enfin plus exactement des aspects psychologiques et des conséquences de comportements "border line". Sujet douloureux tellement intimiste, très bien mis en scène et grâce à un casting percutant. Dans le rôle de l'accusé, Alexandre ( le propre fils d' I Attal : Ben Attal), sa mère Claire : Charlotte Gainsbourg ( une histoire de famille donc) , son père : Pierre Arditi. Dans celui de l'accusatrice, Mila : Suzanne Jouannet. On retrouve avec plaisir Audrey Dana (sa mère) quelque peu caricaturale, et Mathieu Kassovitz (son père) , Benjamin Lavernhe, excellent avocat commis d'office. Bien qu'assez long - près de 2H 20 - notamment dans le procès proprement dit, où rien ne sera épargné, les deux protagonistes nous sont astucieusement présentés successivement, et je dois dire, tous deux assez positivement. Les oppositions sont poignantes, et l'atmosphère épouvantable - y compris pour chacun des parents - admirablement interprétée. Les différences d'origines familiales, éducation, religion, sont bien abordées, tentent d'apporter des circonstances atténuantes, si on peut dire, mais ne répondent pas à la question de fond sur le consentement !! Tout est là, jamais simple, parole contre parole, ce qu'illustre excellemment ce film brulant, sauf peut être les mots "20 minutes d'égarement" ou zone "grise".....!!**