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Ender W.
14 critiques
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4,5
Publiée le 8 décembre 2021
Film très puissant. Au delà des stéréotypes simplificateurs, ... Chaque spectateur peut se mettre dans la peau d'un juré. Nous étions plusieurs et la décision "coupable ou pas", "condamné ou pas" n'a pas été unanime...
Comme beaucoup de spectateurs, j'ai vu dans ce film, au delà du viol, un film sur la fracture de la société. D'un côté une élite bien éduquée, très investie dans ses activités, vivant dans les beaux quartiers et de l'autre, les "bouseux" des cités.2 sociétés qui se côtoient et qui s'ignorent, qui n'ont pas les mêmes codes et le même langage. Au départ, aucune animosité ou haine entre ces 2 jeunes. Mais une suite d'événements et d'incompréhensions, de mauvaises interprétations vont mener à la peur de l'autre et au procès pour viol. Le spectateur est tenu en haleine car les faits sont progressivement dévoilés par des feedbacks au cours de l'audience, de même qu'on découvre la personnalité des 2 parties. Donc, ce qui paraissait une évidence au départ, s'estompe petit à petit.
Excellent film d'Yvan Attal... 2h15 sans voir le temps passer Sur un sujet compliqué, politique et polémique (et dans l'air du temps), Y Attal a pris le parti pris de ne pas prendre parti, mais de disséquer intelligemment la vérité de chacun... vue de sa chapelle, de son vécu, de sa culture, de son éducation, et de sa caste sociale. Difficile d'ailleurs pour moi de me faire une "intime conviction" en me mettant au final à la place d'un des jurés... D'ailleurs n'ont-ils pas suivi "bêtement" la réquisition du procureur... Comme dans le livre de Karine Tuil, l'objectif (réussi) est de transformer le spectateur en juré... Et en plus en corsant la difficulté... L'agresseur n'a rien de l'archétype du violeur "standard", la victime est timide et réservée et son "refus explicite" reste volontairement ambigu... Seul les faits sont avérés et reconnus dans leur déroulé par les deux parties... Attal a donné au procès un part prépondérante du film... Et c'est tant mieux... Le procès est superbement mis en scène en montrant sans complaisance la dureté d'un procès d'assises autant pour l'accusé que pour la victime... Surtout dans un contexte médiatisé et médiatique... Alexandre est un "fils de" et le sujet des violences faites aux femmes dans toutes les bouches... surtout des politiques Il est probable que si vous voyez ce film à plusieurs et que vous vous essayez à discuter le verdict, la discussion risque d'être animée... Les assises et 5 ans avec sursis... Est-ce le jugement de Salomon... Est-ce cher payé, ou au contraire inadmissible de mansuétude? Alexandre est-il un ignoble violeur ou un crétin prétentieux lancé dans un pari stupide après en plus quelques verres et quelques joints... ? Mila a-t-elle réellement et explicitement tenté de dissuader Alexandre ? Ce qui est certain c'est que l'un comme l'autre sortiront broyés de l'épreuve judiciaire probablement plus que s'ils avaient tenter de s'expliquer directement... Vaste débat. En tout cas ne ratez pas ce film...
Excellent film où on ne s'ennuie pas une minute. Dans ce procès, tous les angles sont analysés. J'avoue que nous étions 4 à voir le film et que nous avons bien discuté en sortant de la projection. Les acteurs sont au top. Pierre Arditi est odieux à souhait...
Il y a cette prise de conscience de la société depuis le mouvement "mee too", relayée par de nombreux médias dont le cinéma. Ainsi beaucoup d'œuvres ont abordé ce thème. Je pense évidemment à d'autres films vus récemment "Le dernier duel", "Cigare au miel", "la terre des hommes", "Promising young woman",'Slalom ... qui évoquent cette notion du consentement dans la relation sexuelle, du refus clamé, entendu ou silencieux, l'abus sexuel, le viol par pressions psychologiques ou physiques, brutales. Alors je me suis dit "'encore un ! " Mais aucun n'avait fait le choix de l'aborder de manière aussi centrale ,frontale et contemporaine que dans "Les choses humaines". Aucun n'était inspiré d'un roman d'une auteur femme Karine Tuil, réalisé par un homme Yvan Attal, porté par un casting de qualité, comédiens aguerris pour certain, mais surtout hommes et femmes paraissant intégres à mes yeux ; ce drame judiciaire a alors tout pour m'attirer et en définitif me convaincre. La construction chronologique en deux espaces temps bien définis mêlés à des flash back sur les faits permet de maintenir le suspense . Les temps forts sont plus particulièrement durant le procès. Les plaidoiries des témoins et avocats sont de longs monologues extrêmement bien écrits d'une réelle authenticité. La vérité me direz vous ? C'est une "question de perception "...
Un mois de décembre qui commençait si bien avec La méthode Williams, pourquoi tout gâcher avec un film aussi nul et pathétique… Les choses humaines est un film avec un scénario adapté du livre de Karine Tuil intéressant et avec du potentiel. Cependant, un jeu d’acteurs au plus bas, une réalisation scolaire sans intérêt et une pauvreté de dialogues ennuyante à souhait nous entraînent dans une torture pendant plus de 2h. En effet, le film tourne en rond avec des dialogues hyper répétitifs qui décrédibilisent tout le sujet abordé. Chaque dialogue est exagéré jusqu’à en devenir cliché, caricatural et ridicule. Le casting rassemblait des acteurs normalement de renom comme Charlotte Gainsbourg, Pierre Arditi et Mathieu Kassovitz puis deux nouveaux acteurs Ben Attal et Suzanne Jouannet. Tous étaient mauvais à part peut être Kassovitz. Avec un sujet aussi sensible et touchant que le viol et la question du consentement, on est censés être touchés ou encore choqués mais ici…rien, aucune émotion provoquée. De même, aucun des personnages n’est développé, impossible de s’identifier ou comprendre ce que la personne ressent. Une réalisation signée Yvan Attal catastrophique sans une seule minute de talent, le film est plat, inutile et curieux de nullité.
Une adaptation réussie du roman de Karine TUIL. L'histoire de deux jeunes dont la vie va basculer. Qui est coupable? Qui est la victime? Y a-t-il consentement ou viol? Y a-t-il simplement une perception différente des choses ou au contraire le mensonge s'invite dans le récit de chacun? Yvan ATTAL met en scène des acteurs de très grands talents. Difficile cependant de croire au couple ARDITI/GAINSBOURG. Passons cette incohérence pour souligner la prestation éblouissante de Ben ATTAL et Suzanne JOUANNET. Un film à voir sans hésiter.
Tiré d'un roman de Karine Tuil, le nouveau film d'Yvan Attal s'attaque à un sujet incontournable de nos jours : le consentement.
L'affaire est classique. Deux jeunes vont dans une fête, ils ont un rapport sexuel. Lui dit qu'elle était consentante, elle qu'elle a été violée.
Si le propos est estimable (pour simplifier, ce n'est pas parce que la fille ne dit pas non qu'elle est consentante), la façon dont le film est conçu n'entraîne pas vraiment l'adhésion. L'écriture du film est en effet didactique au possible. On dirait qu'Attal coche les cases d'une liste au fur et à mesure que l'intrigue avance : influence des classes sociales, exemple des parents, examen des personnalités pendant le procès, tentatives de diversion, etc.
De la même façon, la construction et la mise en scène du film sont un gloubi-boulga d'influences et d'idées non maîtrisées : histoire racontée de deux points de vues, scènes de remplissage beaucoup trop longue (on ne peut plus en 2021 filmer des valises sur un tapis roulant d'aéroport pour débuter un film), personnages caricaturaux, dialogues académiques, scènes de procès plus inspirées.
J'ai donc vécu la projection du film comme une conférence, certes complète mais fastidieuse à suivre, sur un sujet par ailleurs très intéressant. Le point remarquable du film sont les deux plaidoiries finales des très inspirés Judith Chemla et Benjamin Lavernhe.
Ce film est l’un des rares films à ne faire aucun faux pas lorsqu’il traite de son sujet. Certes, le film démarre au bout de 30 minutes mais une fois qu’il commence réellement, c’est simple le film est très nuancé dans son propos et les réflexions des personnages sont poussées jusqu’au bout. Le film est magnifiquement interprété à l’exception peut-être de Ben Attal ayant un jeu assez limité. Le but du film n’est pas de trouver un vrai coupable, de savoir qui a tort ou raison ni même de savoir ce qui s’est réellement passé. Le film est très intelligent car il nous laisse réfléchir en laissant des détails anodins qui aideront le spectateur à créer sa propre vision, sa propre réalité vis-à-vis de l’affaire. Le véritable but du film est de nous mettre face à une suite de questions les plus intéressantes les unes que les autres. Et pour finir le film a de magnifique plan séquences de plus de 10 Min surtout vers la fin. La qualité technique du film n’est donc pas non plus à négliger.
Ce film qui semblait s’essouffler à la moitié, m’a finalement bouleversée dans sa deuxième partie. Le traitement de ce sujet relevait de la nécessité à mon sens. Beaucoup ignorent cette « zone grise », et la notion de consentement dévoile dans ce film ses limites. Ce film pousse à se questionner, sans accabler. Il invite à la réflexion, pousse au débat, déroute aussi et touche profondément.
J’ai toujours plutôt aimé les films d’Yvan Attal réalisateur. Sauf lls sont partout, mais Mon chien Stupide, son dernier, était excellent. Celui-ci n’est pas raté, pas pleinement réussi non plus. Je trouve le film bien construit, plusieurs chapitres, deux avec la version de la victime et de l’accusé, et les autres sur le procès. On a le temps de bien s’imprégner des faits et de s’attacher aux personnages. Mais sur le fond, j’ai trouvé que l’ensemble manquait de petits quelques choses, de puissance, d’émotion. Le procès n’est pas franchement crédible et le verdict étonnant. Mais on voit bien les ravages faits dans les deux familles. Et le doute persiste toujours, même après le dénouement. Côté interprétation excellente direction d’acteurs comme toujours. Ben Attal, même s’il est fils de, est très bien. Suzanne Jouannet aussi, pour un premier rôle elle est très convaincante. Tous les seconds sont tenus par des pointures : Charlotte Gainsbourg, Pierre Arditi, Mathieu Kassovitz, Audrey Dana, Judith Chemla, Benjamin Lavernhe. Un film en demi-teinte donc, mais qui se laisse très largement regarder.
Film complexe sur le thème d'un viol, divisé en trois parties : le point de vue d'Alexandre, celui de Mila, puis les plaidoiries lors du procès. Malgré quelques lenteurs, on reste tout de même captivé par cette affaire. Tout y passe : la présentation des personnages, la rencontre, l'arrestation, la garde à vue, les examens médicaux, les interrogatoires, le procès, la réaction des familles et des principaux concernés... Une histoire dure mais instructive, décortiquée, qui pose la question de la perception de chacun et du consentement dans cette « zone grise » souvent évoquée.
Le film s'empare d'un sujet de société sensible et complexe et le traite avec une certaine subtilité. Bonne prestation de la famille Attal. Excellente interprétation du fils et de Charlotte Gainsbourg égale à elle-même.