Avis sur Nous, étudiants !

(...) "Nous, étudiants !" invite à la réflexion les Centrafricains (et par extension les autres pays) sur le quotidien et les conditions de vie de leurs futurs cadres et révèle ainsi la mécanique d'autodestruction à l'œuvre dans la société. Voir ces réalités à l'écran peut motiver à vouloir améliorer les choses, donc à une réflexion politique. (...) Chacun doit se débrouiller pour survivre. Mais ils tiennent bon grâce à leur entraide et leur camaraderie, soudés ensemble, ce qui transparaitra face au désespoir de Nestor après l'examen. Ils partagent leurs projets, conscients que le groupe finira par se disperser sur les chemins de la vie. Et nous d'avoir envie de les suivre encore, tant ils nous sont devenus familiers. (lire l'analyse du film sur le site d'Africultures)

Ce documentaire sur la vie d’étudiants en République Centre Africaine est le premier film de ce pays présenté dans un festival européen. C’est du cinéma vérité et il s’inscrit très bien dans le cadre du Cinéma du Réel. Le réalisateur suit 3 amis étudiants à l’université de Bangui dans leur vie quotidienne et nous fait part de leurs espoirs et rèves pour leur avenir qui sont malheureusement contrecarrés dans ce pays par la corruption, leurs difficultés pour survivre ainsi que le poids de traditions et coutumes. Tout ceci est bien démontré dans ce film bien réussi.

Bernard CORIC

Rafiki, Nestor, Aaron & Benjamin sont étudiants en économie au sein de l’université de Bangui, en République centrafricaine. Ils se sont tous rencontrés en première année, ils ont étudié, lutté et survécu ensemble, jusqu’au jour J, celui du grand examen. Ils sont à la croisée des chemins, leur avenir à l’horizon, avec des rêves, des envies et des désirs.

Rafiki les a filmé pendant près de trois ans, jusqu’à l’examen final, il a filmé leur quotidien dans leur université qui tombe en ruine, les murs décrépis, les plafonds qui s'effondrent et les innombrables fuites à l’intérieur des bâtiments. Dans leur université, les étudiants n’ont pas de bourse pour pouvoir étudier, ils doivent donc jongler avec divers jobs alimentaires pour subvenir à leurs besoins. Les étudiants qui en ont les moyens (ou plutôt, leurs parents), sont tous partis étudier à l‘étranger, il ne reste que les plus pauvres, avec des professeurs parfois absents (où ne subsistent que ceux qui n’ont pas encore rejoint les universités privées où le salaire est plus important).

Ils sont en surnombre, partageant un banc et une table pour 4, si ce n’est plus. Devant arriver aux aurores pour s’assurer une place dans un amphi qui accueille des étudiants plus qu’il ne devrait. Les conditions pour étudier sont laborieuses et il n’y a bien que leur courage et leur détermination qui peut pousser ces jeunes à continuer d’espérer et d’aller de l’avant en pareille situation.

Nous, étudiants ! (2023) est le tout premier film centrafricain a présenter la jeunesse estudiantine à Bangui (et accessoirement, le premier a être présenté à la Berlinale). Si l’idée est particulièrement intéressante et louable, on a bien souvent l’impression qu’il ne fait que survoler son sujet, sans parvenir à pleinement l’aborder.

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Des étudiants que l'on n'est pas prêt d'oublier tant ils sont courageux et pugnaces ! Le film est à la fois intime et politique, le réalisateur semble toujours sur un fil entre ami, chanteur, réalisateur et lanceur d'alerte. Quel courage.

Un documentaire qui manque de clarté malheureusement. On ne comprend pas bien l'histoire ni les personnages interrogés.

Des positions politiques parfois dérangeantes notamment vis à vis de la position de la femme dans la société.

C'est un film passionant et complexe, je ne comprends vraiment pas les critiques négatives, moi j'ai eu l'impression que le film donnait à voir une grande complexité sur la difficulté d'être étudiant dans ce pays sans chercher à critiquer bêtement un système