Avis : El Agua - Page 2

Super génial ! (Prononcer [soupair rhénial] à l’espagnole). Que des jolies images et aussi une jolie histoire d’amour (pas entre le gars et la fille on l’aime pas trop lui) mais entre les femmes et l’eau. La fille du film c’est l’eau du fleuve qui inonde la ville mais vivi par exemple c’est l’eau de l’océan avec du vent et du soleil, salo c’est l’eau du robinet périmée dans une bouteille, moi jsuis l’eau qui dilue la soupe en poudre, hanna c’est l’eau de la tisane, malou c’est l’eau des égouts, salomé c’est l’eau des pinceaux.... à bien méditer. Le garçon porte un élastique aà son poignet MAIS IL EST : CHAUVE. Que pasa cabron ?! J’ai appris 2 choses en espagnol :  "chupitos" pour "shots" et "a la mierda todos" pour "on les emmerde tous"

Film qui s'apparente plus à un documentaire, et qui essaye de décrire l'ennui de la vie qui passe dans ce coin de l'Orihuela (sud-est de l'Espagne), ainsi que les histoires des anciennes du village rapportent sur la rivière (et ses ravages potentiels). Malgré ou à cause de cette aura de mystère, le film manque cruellement d'idées. L'actrice principale, d'une belle détermination, ne suffit pas à le rendre intéressant. On finit par trouver cela très long.

Et au milieu coule une rivière...toute la symbolique de l’eau trouve son expression dans le film. Une bande de jeunes gens, en été,dans le sud est de l’espagne qui tuent le temps comme ils le peuvent, rêvent d’une vie meilleure dans un contexte économique peu favorable. Ils se retrouvent notamment aux bords d’un cours d’eau nauséabond qui n’insite pas à rêver. D’apparence paisible ce cours d’eau peut se déchaîner et être dévastateur.Dans le midi de la France on connaît bien cela avec les fameuses crues du Vidourle. Mais ici le fleuve devient une présence charnelle, il peut devenir amoureux et se déchaîne tant que sa bien aimée n’a pas rejoint son lit. Cette vision onirique fait miroir à une réalité sociale incarnée par ces jeunes évoluant dans un environnement étriqué qui ne leur enlève heureusement pas leur joie de vivre.
Un jeune couple,merveilleusement interprété par Luna Ramies et Alberto Olmo apporte de la fraîcheur à cet environnement plombé.
Là se traite une autre thématique, la transmission intergenerationnelle. Notre héroïne vit avec sa mère et sa grand-mère une relation fusionnelle. Et, elles ont bien évidemment mauvaise réputation et sont maudites. Et c’est bien cette croyance d’une prédestination qui donne sens aux actions des personnages.l’originalité du film c’est d’avoir de façon discutable intégré des témoignages trop nombreux sur les pouvoirs de cette rivière maléfique.
D’aucun ont trouvé le film long et ennuyeux cela prouve que l’ambiance générale a bien été rendue par la réalisatrice. Personnellement j’ai aimé ce rythme, ce mélange de réalité et d’onirisme car de plus, les images restent toujours ancrées dans la réalité et c’est très bien. Et tous ces jeunes sont attachants en tout cas j’ai passé un excellent moment et j’ai totalement adhéré.

Film déprimant de bout en bout. On n'a pas du tout envie d'aller dans ce village qui meurt d'ennui, où les filles ne pensent qu'à partir, baser et fumer. Certes, les 2 héros sont attachants, et quelques scènes qui relèvent du documentaire intéressantes, mais cela ne relève pas pour moi le niveau général du film, qui se voudrait fantastique et qui ne l'est pas.

Un très beau film féministe dans la même veine que Nos soleils avec lequel il présente quelques similitudes. A découvrir.

Je me suis laissée envoûter par ce film tout en contraste : fraîcheur et radicalité, luminosité et désespoir, beauté des amoureux et laideur des lieux, modernité du traitement et remugles de fable ancestrale. La réalisatrice laisse libre cours à cette dérive plutôt bien maîtrisée, très bien filmée et interprétée, à la limite du fantastique, parfois documentaire, parfois sans rythme et pris de paresse comme ces jeunes gens pétris de désirs et d’ennui. Une petite pépite sale et poétique, baroque et fiévreuse. Un peu frustrée par une fin trop attendue.