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traversay1
3 572 abonnés
4 861 critiques
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3,0
Publiée le 11 juillet 2022
Comme pour beaucoup de premiers films, El Agua de Elena López Riera se caractérise par de nombreuses thématiques, une richesse qui le dessert autant qu'il attise notre curiosité. Le long-métrage se situe dans une petite ville du sud de l'Espagne, là où a grandi la réalisatrice, non loin d'Alicante, où coule un fleuve inoffensif, sauf qu'il provoque parfois de terribles inondations. El Agua est à la fois consacré à un amour d'adolescente, à un portrait de groupe de la jeunesse locale, le temps d'un été, et également à trois générations de femmes que certains disent maudites. L'aspect documentaire du film, renforcé par des témoignages face caméra, est contre-balancé par ses aspects romanesques et même surnaturels. Ce n'est pas que l'alliage fonctionne mal mais il surcharge quelque peu son scénario, lequel procède par superposition de récits, dans une manière impressionniste. D'où une certaine frustration car les scènes les plus exaltantes sont celles qui concernent sa jeune héroïne (Luna Pamiés, une révélation majuscule) que ce soit dans ses discussions avec ses copines, dans ses relations fusionnelles avec sa mère et sa grand-mère ou avec son amoureux. Elle symbolise à elle seule toutes les femmes de sa région, puissantes et indépendantes, mais aussi, d'après une légende persistante, soumises aux caprices d'un fleuve qui peut décider de sacrifier l'une d'entre elles, lors de ses crues dévastatrices.
les deux héros sont certes sympathiques mais l histoire tarde à décoller et on finit par trouver le temps long même si la dimension documentaire apporte une certaine originalité au propos.
J'ai eu de la chance, j'avoue, je suis "rentré" dans ce film, et n'en suis pas sorti, malgré la complexité du discours, liens entre la femme et l'eau....je dois dire que le jeune couple adolescent, au centre du scénario, bien sûr il y a des parents, ce jeune couple donc offre un côté très touchant sur l'amour, avec ses doutes et ses certitudes...Est-ce pour la vie, pour un été ? autant de questions qu'on peut se poser, avec la problématique de l'exil, dans une Espagne fatiguée par le soleil et les turpitudes du chômage. Le mystère de l'eau qui dort, puis se réveille, soutient aussi la plupart des dialogues, parfois insaisissables, parfois de grande beauté.....L'amour, l'eau, la femme, ces trois "entités" sont liées pour la vie, semble nous dire le film (c'est ma modeste interprétation), ces jeunes au fond devine la tragédie du monde dans lequel ils vivent.....C'est émouvant, ensoleillé, et mystérieux à la fois;. Si le mystère vous tente rendez vous au cinéma, j'ai été séduit par les acteurs et le scénario., les dialogues, et le soleil....Je conseille....
Un film revisitant le mythe de la sorcière dans une belle ambiance mystique. Ensuite l'histoire s'avère limitée, la conclusion laisse sur sa faim, restant à une histoire d'amour de jeunesse, des croyances locales ou encore la vie dans un lieu reculé. Une oeuvre qui malgré une prometteuse Luna Pamies, aurait pu s'en sortir en étant moins mystérieuse.
On s'ennuie ferme dans ce film. L'intrigue est assez originale, certes, mais la technique cinématographique est, comment dire?, minimaliste et les personnages sans profondeur. En dehors de la fenêtre entrouverte sur des croyances locales que l'on découvre avec un certain intérêt, le temps passé à regarder ce film semble interminablement long.
Le récit se base sur des légendes autour de ces fameuses crues dans une région reculée voire sinistrée de l'Espagne. Cette histoire est entrecoupée et parsemée d'interlude en face caméra subjective avec des femmes de la région, témoins qui apportent du crédit à la légende. Ces parties apportent une crédibilité très docu-fiction à ces croyances. Par contre si le film parle des crues, on s'étonne que rien ne vient étoffer ou expliquer la présence de carcasses d'animaux morts dans cette rivière. Pollution ?! On n'en saura rien. Si la région semble presque tiers-mondiste la cinéaste ne semble pas vouloir y ajouter de la beauté ne serait-ce que par les paysages, clairement ce film n'appelle pas à visiter cette région. Le film est lancinant, à l'image de ces vacances d'été où les jeunes n'ont pas grand chose à faire, peu aider par des adultes tout aussi apathiques. Seul nous maintient en éveil cette crue qui doit arriver, cette légende qui doit forcément se confirmer avec l'eau qui va entrer en elle (laquelle ?!). C'est assez envoûtant pourtant, la cinéaste arrive à instaurer ce petit suspense sur la vraisemblance ou non de cette légende, est-ce que Ana va être cette nouvelle fille de l'eau ?! Un film intéressant, le côté onirique et/ou fantastique restant sans doute un peu trop sous-exploité. Site : Selenie.fr
“De tous les éléments les plus indomptables, l’eau, résolument vitale pour l’Homme comme outil ou pour subsister, nous cache encore bien des mystères. Pour son premier long-métrage, Elena López Riera s’empare des légendes urbaines de son village natal, qui sommeillent dans la rivière, pour en faire une chronique sur l’adolescence, celle des premiers amours et des premiers tourments.“
“El Agua libère la parole féminine et suggère fatalement qu’une émancipation dépend des liens que l’on tisse. Ces ficelles seront pour la plupart du temps trop visibles pour nous, mais tout ce qui compte au fond, c’est un peu de foi et d’amour, un peu de documentaire et de fiction. En somme, tout cela réunit, c’est la définition d’un rêve éveillé et le résultat est suffisamment envoûtant pour qu’on ne boive pas la tasse.”
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Bon autant le dire tout de suite d'ordinaire, j'aime le cinéma espagnol, ce film n'a jamais aussi bien porté son nom, à part bavasser, baiser, et fumer c'est tout , je me suis fermement ennuyée , et suis d'autant plus déçue que le scénario était original , comme quoi
Les adolescents meublent l’ennui d’un été étouffant dans un petit village du sud-est de l’Espagne. Ils traînent, boivent, fument, dansent… Une idylle se noue entre Ana, dont la mère tient le bar du village, et José, qui a longtemps vécu à l’étranger, dont le père est le propriétaire d’un champ de citronniers. Une vieille rumeur court : la rivière qui traverse le village peut tomber amoureuse d’une jeune fille, déborder de son lit et l’entrainer avec elle.
La jeune réalisatrice Elena Lopez est allée tourner dans son village natal, à mi-chemin d’Alicante et de Murcie, un film de fiction à la forte teneur ethnographique. On y voit, comme dans un documentaire, plusieurs habitantes raconter face caméra la légende qu’elles se transmettent de génération en génération.
Cette légende fantastique constitue l’arrière-plan de ce film dont le sujet sinon serait banalement classique : il s’agit de raconter, comme on l’a déjà fait mille fois, les premières amours d’un groupe d’adolescents (peut-être parce que le film se déroule en Espagne et que les sonorités me l’ont rappelé, j’ai pensé au long documentaire de Jonás Trueba "Qui à part nous ?").
Pendant tout le film, l’orage couve. Il se déchaînera dans son tout dernier quart d’heure. Pour le montrer, la réalisatrice utilisera des images tournées, parfois à partir d’un simple téléphone portable, pendant l’ouragan qui a submergé la petite ville d’Orihuela en septembre 2019.
Mais jusqu’à ce dénouement apocalyptique – que je ne suis d’ailleurs pas sûr d’avoir compris – le film pâtit de sa longueur et de sa langueur. Ses deux héros, Ana et José, tombent si vite amoureux l’un de l’autre qu’aucune tension, aucun suspens n’a le temps de s’installer. Le film fait du surplace, ne raconte rien et ne montre pas grand’chose.
Ana vit seule avec sa mère mais peut compter sur sa bande de copines pour se divertir en cet été étouffant. Toutes rêvent de quitter ce petit village espagnol, mais Ana va tomber sous le charme de José, un jeune homme au passé trouble. "El Agua" mélange différents thèmes, l'amour dans un premier temps, mais aussi des croyances mystiques et surtout la hantise des crues dont la région est régulièrement victime. Il y a beaucoup de non-dits dans ce film comme la malédiction qui frappe les femmes de la famille de notre héroïne. L'ensemble est assez troublant, voire désarmant, et malheureusement on reste un peu sur sa faim. De bonnes intentions de départ pour un résultat moyen.
La dimension "documentaire " peut parfois apporter un véritable plus a condition d'être employé de la bonne façon. Malheureusement ,ici, même si les deux personnages sont attachants ,on peine vraiment a s'emballer face au rythme beaucoup trop lent et sans surprise. Dommage.
Vraiment un très beau film. Un mélange de Pasolini et de Kusturica, le côté spirituel et mystique. Une odeur des romans durasiens et une sorte de réalisme quotidien. A voir et à revoir absolument.
Dans une petite ville de Murcia l'été est arrivé, les jeunes glandent, fument, écoutent de la techno et se plaisent alors que la rivière qui "remplit les femmes d'eau" n'est pas encore sortie de son nid. C'est un premier film et il a ce petit truc des premières fois qui n'est pas déplaisant. Mais malheureusement la réalisatrice étire son propos mystico-féministe jusqu'à l'ennui qui infuse déjà cet été espagnol.
El agua nous plonge au cœur d’un été dans un petit village d’Espagne. Une bande de jeunes passe le temps, et flâne. Le temps idéal pour faire des rencontres… Ana et José entament une histoire jusqu’à l’arrivée d’une tempête. C’est très joli. Les images sont belles, les comédiens convainquant, le scénario efficace.
Le récit d’émancipation d’une ado oppressée par le poids d’une malédiction locale, à l’atmosphère intrigante mais rapidement lassante tant il se passe rien ! 1,75