Nanni Moretti reçut la Palme d’Or pour ce deuil impossible d’un fils tant aimé, se questionnant soi-même et en remettant en cause la fatalité à coups de « et si ? ». D’une exceptionnelle pudeur, Sa « Chambre du Fils » est sensible et déchirante car proche de cette famille broyée par le destin.
Mmouais... C'était pas mal mais sans plus quand même. La premiere partie est amusante, on sourit à la qualité des dialogues, puis, apres la mort du fils, on stagne, entre la mère qui pleure et le pere qui essaye e reveir dans le passé... ça n'en fini pas! On finit avec une scene agreable, dans la voiture qui fini très correctement le film. Au passage, mention speciale pour Jasmine Trinca dans le rôle de Irene (la fille) qui joue vraiment bien ici et encore mieux dans "Nos meilleures années", l'un des plus grand chef d'oeuvres du cinema!
La chambre du fils n'est pas un mauvais film. Le titre, excellent. L'idée de départ forte. la première demi-heure, qui montre le bonheur de la famille impeccable. Puis le jeune Andrea meurt, et cette manie de ne pas terminer les scènes, de les couper devient agaçante, voire insupportable. Puis toutes les scènes dans le cabinet de psy du père seraient dispensables. Combinez ça avec une image assez moche. J'ai été très déçue par ce film, d'autant que j'en attendais beaucoup, je pense pas qu'il mérite la palme d'or...
Ce film, qui avait pourtant un formidable potentiel d'émotivité n'arrive pas vraiment à nous toucher. La mort d'un fils, ce n'est pas rien, et malgré cela, on est est triste, mais sans plus. Il manque quelque chose... Peut-être en savoir plus sur ce jeune homme? Car on ne peut pas dire que Moretti s'y soit vraiment penché. On l'effleure, sans plus de détails. Car il préfère s'attacher à la famille, son désespoir, ses difficultés et bien sûr ceux du père. Ce père, qui se reproche de l'avoir laissé filer vers son destin et qui éprouve de plus en plus de mal à assurer son rôle de psychanalyste... On aurait pu s'attendre à ce que la venue de la petite amie comble un peu ces vides mais elle n'apporte rien de plus. Dans l'ensemble, c'est un très bon film, très bien interprété. C'est seulement dommage que le contenu ne soit pas à la hauteur de la réalisation...
Très beau film. D'abord grâce à une magnifique interprétation (Laura Morante, une fois de plus sublime) mais aussi car le scénario, s'il montre les difficultés que traverse une famille qui pert un de ses membres, ne tombe jamais dans la facilité du drame complet. Moretti a eu l'intelligence de montrer comment la famille surmonte les difficultés en s'accrochant aux souvenirs, non pas seulement les difficultés.
Aprés Aprile, Nanni Moretti réalise ici un chef d'oeuvre dramatique dans laquelle on retrouve toute la douleur humaine comme dans un magma informe, à la différence prés que chez Moretti tout est bien ordonné. Dans ce film, on retrouve une définition tout à fait exact du deuil de parents pour leur fils à travers la douleur intense de la mére ( Morante ), du pére ( qui ressasse constamment les souvenirs partagés avec son fils ) et la soeur qui ne sait plus trop ou elle en est. A partir de là, s'installe un semblant de déchéance avec la scéne de la théiére abîmée ou du restaurant. La famille qui plus est se fissure peu à peu, Giovanni arréte son métier de psychanalyste et il finit par ne plus être sur des sentiments que sa femme éprouve pour elle. Un transfert sur l'amie d'Andrea pousse au paroxysme l'éxpréssion mortelle qui à envahit leur maison et leur famille. A travers ce drame, une analyse détaillée mais simple du deuil avec qui plus est une certaine souplesse vis à vis du sujet auqeul s'ajoute de beaux plans.
La mort d'un proche, c'est vraiment l'une des pires choses qui peut arriver à quelqu'un, c'est comme une partie de soi-même qui s'en va et qui meurt à jamais.C'est de cela que traite Moretti à travers son film "La Chambre du fils".Prenant bien le temps de planter le décor d'une famille heureuse qui n'a de soucis que les petites péripéties de la vie, le cinéaste italien réussit à nous attacher à ces quatres personnages.Au bout d'une vingtaine de minutes, le film opère un virage brutal qui nous laisse pantois et nous glace le sang.Puis vient le moment des larmes avec le gros manque que provoque cette mort.Mais quelle que soit l'épreuve à traverser, un peu comme certains patients de Giovanni, les trois membres de la famille vont rester souder et prendre un nouveau départ.La réalisation est sobre, la musique mélodieuse et douce et les acteurs criants de vérité et de simplicité.Il n'en faut pas plus pour nous émouvoir encore plus fortement car la proximité avec les personnages est renforcée par la réalisation du cinéaste italien.Drame simple mais pas simple drame, "La Chambre du fils" est une belle raison de se dire qu'il ne faut jamais déséspérer et que c'est dans les moments les plus décisifs que nous avons besoin de ceux qui nous sont proches et qui sont encore avec nous, et ça, Moretti le transmet admirablement bien par sa mise en scène mais aussi par sa bouleversante performance dans le rôle du père.
Quitte à paraître des plus cyniques, après une première demi-heure bien longue et "gnangante" sur le bonheur familial empli de candeur, on n'attend presque plus que le fils meure et que cet événement fasse enfin décoller le film... Las! Le pourtant excellent réalisateur italien nous achève avec des caricatures du type garçon comme son père et fille s'apparentant à sa mère... et de la psychanalyse de bas étage... Décidément, Nanni Moretti pourrait autrement mieux se concentrer sur des comédies engagées, comme il sait si bien le faire... En outre, on peine à comprendre comment un long-métrage aussi décevant ait pu obtenir la Palme d'Or de Cannes... Rien ne le justifie en effet... sinon un jury tout acquis au réalisateur...
D'une sobriété rare, Moretti évite les effets de mise en scène superflus, privilégiant à la fois la justesse du scénario et celle de ses interprètes. Il y a l'avant, il y a l'après. Mais l'avant est déjà précurseur du drame, qui couve, comme si l'on suivait le compte à rebours d'une vie de famille tranquille avant de s'attarder sur la tragédie, qui tout d'abord montre les larmes des vivants pendant la mise en bière du défunt, avant de terminer sur leurs regrets, leurs remords, leur souffrance. Moretti montre des personnages rejetant le présent, essayant de refaire le passé, flashbacks aidants. Evidemment c'est beau, touchant, déchirant mais trop dur, trop désespérant pour y percevoir une note d'espoir.
"La Stanza del figlio" de Nanni Moretti a remporté la Palme d'or à Cannes en 2001, accroissant la réputation dont jouit son metteur en scène dans l'hexagone. Celui-ci a choisi d'étudier l'évolution des caractères d'une famille après la mort soudaine et accidentelle de l'un de ses membres. Démarche plutôt audacieuse et intéressante, sortant des conventions du mélodrame. Le réalisateur a de plus un talent reconnaissable lorsqu'il approche ses protagonistes meurtris par la douleur. Il parvient à saisir leurs expressions, leur sentiments et fait vivre son oeuvre autour de cela. Plutôt qu'un grand cinéaste, je prefère lui attibuer la notion de directeur d'acteurs. En effet, il décomplexe ses interprètes en leur faisant visiblement oublier les contraintes de la caméra, les encourage à se lâcher en se mettant dans la peau de leurs homologues scénaristiques afin de justifier les émotions, par ailleurs nombreuses. Son cadre ne vise jamais les gros plans, mais s'efface sobrement en prenant l'ensemble du champ, laissant les corps se déplacer dedans à leur guise. Il tente d'éviter le "too much", notamment par le biais d'une musique bien choisie mais s'avère quelquefois maladroit. Son scénario, si bien tenu soit-il ne parvient pas toujours à éviter les stéréotypes, la faute à une construction cédant la place du surprenant de départ à des saynètes trop prévisibles. Les artifices souvent délaissés reviennent à la surface pour nous annoncer assez grossièrement la suite des événements. La narration évite le récit en trois actes mais inclut pourtant quelques flashs-backs sentimentaux et naïfs dont on se serait bien passé. C'était sans compter sur l'apparition innatendue de la jeune fille caricaturant les amours adolescentes, les transformant en romantisme mièvre. Si Moretti est parvenu à tirer de Laura Morante une superbe composition et nous a ici fait découvrir l'extraordinaire Jasmine Trinca, sa vision quelque peu dépassée du drame familial a tendance à agacer et frustrer.
Tout simplement poétique, humain et touchant ! Tout sonne juste dans ce film : l'histoire, le jeu des acteurs, la musique ; il n'y a pas de dérapage qui pourrait entacher cette réalisation de Nanni Moretti !! :o)
Un film fantastique qui montre toute la douleur qu'est de perdre un être cher. On ressent la tristesse de la famille sans etre mal a l'aise pour autant. Un sujet delicat très bien traité, un vrai moment de plaisir et d'émotions. J'ai beaucoup aimé comment nanni moretti montre que la routine de la vie est en fait un vrai bonheur qu'on ne sait pas apprécier a sa juste valeur et qu'après le décés de son fils il ne "veut" finalement plus etre heureux avec les choses qu'il faisait quand il été encore là.