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    Birds of America
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    Peter Franckson
    Peter Franckson

    56 abonnés 1 164 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 décembre 2023
    Le titre fait allusion au livre éponyme (1830-1839) de Jean-Jacques (John James pour les Américains) Audubon (1785-1851), ornithologue et peintre. Né en Haïti où son père possédait des plantations, il a passé son enfance à Couëron près de Nantes (où le réalisateur a fait ses études) avant de quitter la France en 1803 (pour éviter la conscription) pour les Etats-Unis. Il descend le Mississipi (nom signifiant grand fleuve et donné par les Amérindiens Ojibwés, pour qui l’eau est importante et dont les oiseaux figurent dans leurs légendes) jusqu’à la Nouvelle-Orléans (Louisiane), en passant par Natchez (Mississipi) et Bâton Rouge (Louisiane), dans l’intention de peindre toutes les espèces d’oiseaux, soient 435 planches grandeur nature, rassemblées dans 4 volumes [comparable à la Bible illustrée (1455) de Gutenberg (1400-1468)]. A 52 ans, Audubon est fatigué et achève son voyage et se retire à New York sur l’île de Manhattan. Audubon est comparable à l’artiste américain George Catlin (1796-1872) qui peignait les Amérindiens, notamment en parcourant le Missouri. Le cinéaste refait le chemin du naturaliste [en débutant par le site de Cahokia Mounds, près du confluent de l’Illinois, du Missouri et du Mississipi et où se trouve le plus grand tumulus d’Amérique du Nord et qui est le centre du monde pour les Amérindiens Osages] en montrant les changements et altérations dues à l’Homme [disparition de la colombe voyageuse ou tourte voyageuse (Ectopistes migratorius) dont la dernière représentante, Marta, mourut en 1914 au zoo de Cincinnati (Ohio), Conure de Caroline (Conuropsis carolinensis) qui figure sur l’affiche du film et dont le dernier couple mourut en 1918, également au zoo de Cincinnati, pic à bec d’ivoire (Campephilus principalis) dont la dernière observation remonte à 1944 et dont le cri a été enregistré en 1925]. Et de rappeler que le 7e président (1829-1837) des Etats-Unis, Andrew Jackson (1767-1845), signa, en 1830, la loi d’expulsion des Amérindiens de la côte est (60 000 personnes) vers l’ouest du Mississipi (Indian Removal Act) dont l’épisode le plus tragique (« Piste des larmes ») concerna 16 000 Cherokees de Georgie dont 4 000 moururent avant d’arriver dans l’Oklahoma. Par contre, le 26e président (1901-1909), Theodore Roosevelt (1858-1919) œuvra beaucoup pour la préservation de l’environnement. La partie inférieure du Mississipi, où beaucoup d’arbres sont morts, est appelée la vallée du cancer à cause de la multitude d’usines qui jalonnent le fleuve. Les maisons des Blancs (qui ont déménagé en amont) sont rachetées, contrairement à celles des Afro-Américains, contraints de rester et de subir la pollution. Ironie du sort, le zoo Audubon de la Nouvelle-Orléans est subventionné par l’industrie pétrolière. Un tiers du pétrole américain transite par le port de la Nouvelle-Orléans. Audubon a aussi exploré le golfe du Mexique. La société Exxon Mobil a rendu des champs pétrolifères au Tétra Cupidon (Tympanuchus cupido) dont la population atteignait le million à l’époque d’Audubon mais une fuite de forage a provoqué sa disparition en 2012. Après avoir été frappé par l’ouragan Katrina en 2005 (1 636 morts et inondations), la région a subi, en 2010, une marée noire (24 000 km²) due à l’explosion de la plateforme pétrolière Deepwater Horizon de British Petroleum (B.P.). La descente du Mississipi, du peintre et du réalisateur, est à rapprocher de celle de l’écrivain Eddy Harris qui a descendu le Mississipi, depuis sa source, en canoé, à 30 ans d’intervalle et l’a relaté dans 2 livres, « Mississipi solo » (1988) et « Le Mississipi dans la peau » (2021), constatant lui aussi, que les Amérindiens avaient tout perdu. Un film bien documenté, assez pessimiste car si les Etats-Unis connaissent bien Jean-Jacques Audubon, ils ne suivent pas ses préceptes.
    Flocon
    Flocon

    8 abonnés 133 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 mai 2023
    Ce documentaire a un double intérêt : présenter la vie et surtout l'oeuvre d'Audubon et, par ce biais, nous mettre face à ce que nous avons perdu et ce que nous perdons chaque jour.
    La vie. Celle des oiseaux, mais pas que. Celle des espèces disparues mais aussi celles qui vont disparaître. Pour l'enrichissement de l'humain, et surtout de certains humains au détriment des autres et de tout le reste.
    Ce n'est pas qu'un documentaire, c'est la sonnette qui retentit : continuons ainsi, et tout sera comme les oiseaux d'Audubon, des espèces disparues ou quelques spécimens emprisonnés.On en sort un peu sonnés
    El G.
    El G.

    3 abonnés 55 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 avril 2023
    Une ode contemplative et philosophico-écologiste sur les ravages de l'action de l'homme au cours des deux derniers siècles aux Etats-Unis sur l'avifaune et les paysages.On part ainsi sur les traces du peintre américain(d'origine française) Jean-Jacques(John James) Audubon qui a entrepris de répertorier la faune avicole des USA en particulier le long du Mississippi au début du XIX è siècle ,et auteur de planches remarquables de justesse,de vitalité et peignant un monde aujourd'hui en partie disparu par la faute de l'action humaine.Le parallèle avec l'éradication planifiée des autochtones est édifiant...Un beau doc salutaire au parti pris pastoral et bucolique.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 176 abonnés 5 178 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 septembre 2022
    Un documentaire sur le naturaliste plutôt que sur le naturalisme. Ce n'est pas ce à quoi je m'attendais. C'est un cours magistral rehaussé de belles images sur une période américaine en prenant le prisme de la vie d'Audubon. Intéressant mais pas si poétique et plutôt érudit comme travail, voire un peu rébarbatif.
    SAINT CLAR
    SAINT CLAR

    12 abonnés 58 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 juillet 2022
    Avec Birds of America, nous découvrons la vie et l’immense talent du naturaliste Jean-Jacques Audubon renommé John James Audubon, inconnu du grand public français.
    L’objectif est de nous faire découvrir de trop nombreux oiseaux aujourd’hui disparus mais immortalisés par les planches magnifiques d’Audubon.
    Artiste peintre, naturaliste, botaniste, il nous a transmis en héritage une œuvre inestimable sur les oiseaux d’Amérique du Nord en 4 volumes soit 435 aquarelles à taille réelle.
    On découvre au fil du Mississipi, des pans de l’histoire américaine, des populations humaines terriblement impactées également.
    Certaines images n’ont pas été sans me faire penser à l’excellent trhiller de Alan J.Pakula : L’affaire Pélican.
    Jacques Loeuille nous propose non pas un documentaire animalier mais une réflexion en forme de sonnette d’alarme sur l’urgence à réagir pour l’environnement et la survie des espèces, dont nous faisons partie.
    Daniel B.
    Daniel B.

    1 abonné 1 critique Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 juin 2022
    Découvrir Audubon et s'attarder sur la disparition des oiseaux dont le pigeon nomade dont les vols obscurcissait le ciel de l'Amérique, est à la fois un grand plaisir de voir ces peintures superbes, que tous les petits Américains connaissent, et une invitation à se pencher sur la grande extinction des oiseaux en Europe que nous sommes en train de vivre, de subir. Il faut voir ce film (si on n'a pas sommeil comme dit un commentateur… ce n'est pas top gun bien sûr).
    matador
    matador

    2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 juin 2022
    Quelle beauté ! A voir ces peintures grandeur réelle sur grand écran on est ebahi par la biodiversite qui jadis régnait sur le nouveau monde de l'Amérique du Nord au XVIIIe et XIXe siecle et totalement disparue de nos jours. On connait très bien l'extermination des indiens, des bisons, mais qui connaît ces 400 oiseaux majestueux aujourdhui morts jusquau dernier, fusillés ? Par la rencontre de quelques lettrés, la logique d'extermination est dite, avec justesse, un raisonnement et une neutralité implacables. La voix ravivée de Jean-Jacques Audubon est enchanteresse. La musique est évanescente, violons et viloncelles envoûtants. A voir et revoir, au cinéma, ou devant votre fenêtre.
    Gilles G.
    Gilles G.

    1 abonné 1 critique Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 21 juin 2022
    C'est après avoir admiré les peintures d'Audubon montrées dans ce film que je me suis renseigné sur le mode de documentation du peintre ornithologue naturaliste ; c'est avec un fusil à petits plombs -pour ne pas abîmer le plumage et l'oiseau...- qu'Audubon et autres naturalistes abattaient les oiseaux - pour mieux les peindre, les empailler, les étudier-
    Peut-être n'avaient ils pas la Protection des oiseaux comme projet !
    Cinephille
    Cinephille

    158 abonnés 628 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 juin 2022
    L’intérêt du film est de faire découvrir la vie d’Audubon et voir certains de ses somptueux dessins. Mais il ne faut surtout pas aller voir ce film si on a envie de dormir tant la voix de Sivadier est soporifique. Par ailleurs le rapprochement entre les méfaits de l’industrialisation américaine et l’actuelle situation écologique est tres lourdingue.
    Anne B
    Anne B

    6 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 mai 2022
    Très beau documentaire. Images époustouflantes des oiseaux d’Audubon. Histoires entrecroisées d’extinctions des oiseaux mais aussi des peuples amérindiens et de leur culture. Nous le savons, nous le savions et pourtant l’extinction se poursuit.
    Hugo Malgrain
    Hugo Malgrain

    10 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 mai 2022
    Cet chefs-d'œuvre documentaire nous permet, encore et encore, de constater l'impact de l'Homme dans tous les domaines, pressentis depuis... longtemps.
    Nous constatons, mais nous n'agissons pas.
    nous souffrons, mais nous ne nous soignons pas.
    Nous savons, mais nous ne voulons pas l'apprendre.
    Quand on pense que, jadis, les génies humains prévoyaient déjà les ravages de leur descendance, nous ne pouvons même plus nous considérer comme des êtres intelligents.
    Inintelligents nous sommes de n'avoir pas su vivre durablement.
    J'ai 16 ans, et j'ai tellement de volonté de saigner pour agir, mais tellement de lassitude face à ce monde fermé, inconscient, stérile de toute intelligence, égoïste,..., humain.
    La chose la plus importante, pour moi, et que j'ai constate du haut de mes 16 ans, c'est nécessairement de se poser toutes les questions possibles sur le monde qui nous entoure, toutes nos actions quotidiennes, toutes ! Il faut constamment se remettre en question, et accepter d'avoir tort, mais tendre vers la réussite. Il faut accepter de se dire qu'il faut impérativement se cultiver, puisque sans culture, nous méconnaissons notre monde, et ne pouvons pas avoir de la matière pour agir. Tous les gestes sont à calculer, et cela deviendra un automatisme. Tous !!
    Mais encore, le mot clé de la situation, c'est d'optimiser ! Aucun acte doit être inutile. Aucun bout de terrain, que cela soit dans notre jardin, au bout d'une rue, sur le toit d'un bâtiment, dans notre salon, à l'école, au travail, etc, ne doit être inutile, non optimisé pour l'environnement. Un exemple concret: notre monoculture de gazon adoré dans nos jardins. Quelle aberration écologique ! Un trottoir où il n'y a pas une bande d'arbres, d'arbustes ... quel gâchis.

    Ce que je vous affirme ici n'est qu'une relation de ce qu'on nous alerte depuis 50 ans, mais rien ne change.

    Alors, allons-y !

    PS: je veux devenir le futur président de la République Fr, alors soutenez-moi ! :)

    Hugo Malgrain
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 382 abonnés 4 198 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 mai 2022
    Jean-Jacques Audubon est un naturaliste et peintre américain d'origine française, naturalisé en 1812 et considéré comme le premier ornithologue du Nouveau Monde. Le réalisateur Jacques Lœuille l’a découvert durant ses études aux beaux-arts de Nantes et y a toujours accordé une attention symbolique, notamment lors de son périple aux Etats-Unis. “Birds of America” est un documentaire qui met le parallèle entre le plus important couloir migratoire du continent, le Mississippi, à l’époque d’Audubon, avec la dégradation environnementale d’aujourd’hui. En repartant sur les traces du naturaliste, le documentariste expose avec passion, mais sans dynamisme, la transformation des écosystèmes et la disparition des oiseaux.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    velocio
    velocio

    1 317 abonnés 3 149 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 mai 2022
    Né en 1785 et mort en 1851, Jean-Jacques Audubon est un ornithologue, naturaliste et peintre d’origine française, devenu américain en 1812, transformant alors son prénom en John James. Beaucoup plus connu aux Etats-Unis que dans notre pays, Audubon est considéré comme ayant contribué à la naissance du sentiment écologiste. « The Birds of America » est un ouvrage que Jean-Jacques Audubon a publié en 4 volumes entre 1827 et 1838, un ouvrage qui comprend 435 planches d’un format de 1 mètre sur 75 centimètres, gravées sur cuivre et coloriées à la main, représentant 1065 oiseaux représentés grandeur nature, appartenant à 489 espèces. Ces oiseaux, Audubon les a rencontrés pour la plupart sur les rives du Mississippi, le plus important couloir migratoire du continent, un fleuve qu’il a descendu à plusieurs reprises et de nombreuses espèces ont disparu depuis ce colossal travail ou sont sur le point de disparaitre. Présenté sous forme d’un récit mené par un narrateur, interprété par Jean-François Sivadier, qui adresse une lettre à Audubon, "Birds of America" nous fait voyager d’une époque à l’autre, avant et pendant l’ère industrielle, et nous invite à retrouver un monde disparu et à réfléchir sur les causes de cette disparition.
    Audrey L
    Audrey L

    645 abonnés 2 593 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 avril 2022
    Avant-première très rude au Festival d'Alès : de nombreux spectateurs s'agacent de "venir voir un documentaire sur la disparition des oiseaux, sans voir un seul oiseau vivant !", mais sérieusement : n'ont-ils pas saisi ? Le parti-pris de Jacques Loeuille est à double-tranchant : ou bien le spectateur est capable de saisir que l'agacement qu'il ressent est un coup de poing volontaire (un signal d'alarme : si vous ne voulez pas que cette heure passée à regarder des dessins d'oiseaux disparus soit pérenne, il faut qu'on change, sinon on n'aura effectivement plus de des reproductions à regarder, pour toujours...), ou bien il ressortira de la salle en voulant zapper sur Discovery et retrouver ses docus piaillant gaiment, qui seront peut-être les archives de demain... Jacques Loeuille joue un jeu dangereux, et si pour notre part on a adoré s'énerver de l'absence des oiseaux, pour la bonne cause, d'autres passeront sans forcer à côté du sujet (dommage), tandis que Birds of America nous fait découvrir l'urgence de la protection des oiseaux. Les dessins de Audubon sont assez méconnus en France (on n'en avait jamais entendu parler), aussi on apprend tout l'art du dessinateur dans la représentation de la faune, son esthétisme particulier qui a fait crier au scandale les naturalistes de l'époque, ses méthodes pour observer les oiseaux, son parcours à travers l'Amérique à la recherche des espèces, une boulimie de représentations des volatiles qu'on cerne peu à peu dans le documentaire. On aura tout de même quelques oiseaux vivants à voir succinctement, ceux des zoos dont les ailes sont coupées, rendus fous par les bruits du publics et par l'incapacité de voler librement, mais sont-ce encore des vrais "oiseaux" ?... Le réalisateur nous a donné sa réponse, qu'on connaissait avant même de poser la question. Avec son immense message écologique et son amour pour l'art de Audubon, le film de Jacques Loeuille a de la ressource, encore faut-il avoir envie d'entendre l'assourdissant signal d'alarme.
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