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FaRem
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2,5
Publiée le 25 septembre 2023
Après avoir raconté son histoire il y a plusieurs années dans un documentaire intitulé "The Man Without a Mask", Roger Ross Williams se penche une nouvelle fois sur la vie de Saúl Armendáriz alias Cassandro, un lutteur devenu célèbre après être devenu un exótico à savoir un luchador travesti. Pour certains, c'est juste un rôle, un personnage pour s'attirer les foudres de la foule, mais Saúl était juste lui-même et il a fait de cette différence une force pour exister et réussir dans ce milieu difficile. Le milieu de la lutte n'est qu'une extension de la vie au Mexique et le réalisateur revient sur toutes les épreuves vécues par cet homme tout en mettant l'accent sur les personnes importantes de son parcours. Une success-story malheureusement assez superficielle et bâclée, et ce malgré une mise en place prometteuse. Il y a deux moments importants qui sont très mal gérés et n'ont pas l'effet escompté à savoir spoiler: le décès de sa mère et son combat contre El Hijo del Santo . Si Gael García Bernal est formidable, je m'attendais à mieux et surtout à plus qu'un biopic formaté et finalement assez fade.
Un biopic étonnant sur ce lutteur américain né dans les années 70 et qui s'est fait connaitre pour avoir été le premier "exotico" ( queer dans le langage de la lucha (lutte) à se faire une renommée mondiale. Porté admirablement par l'acteur Gaël Garcia Bernal révélé par Almodovar, le film reste une curiosité anecdotique et souffre d'un traitement un peu classique sans souffle véritable, mais se laisse voir sans déplaisir.
Sous les traits de G. Garcia Bernal, l'évocation de S. Armendáriz et du monde de la lutte. Un "spectacle" de leurre qui n'offre aucun intérêt et ce biopic guère davantage... à part peut-être les failles émotionnelles de ce personnage haut en couleurs.
Le catch est une discipline très particulière tout comme elle est plutôt limitée géographiquement puisque quasiment circonscrite au Mexique et aux Etats-Unis. Ridicule, folklorique ou intrigante, c’est un hybride unique entre le sport de combat et le show spectacle presque théâtral. Elle inspire sporadiquement le cinéma et accouche d’œuvres marquantes telles que « The Wrestler » ou le récent « The Iron Claw ». En général, même si le long-métrage est sérieux comme les deux cités précédemment, elle est aussi vectrice de comédie comme « Nacho Libre » ou le français (et oui!) et très drôle « Les Reines du ring ». Ici avec « Cassandro » on la perçoit différemment, presque comme un art à l’instar de ce à quoi peut ressembler la prestation d’une drag-queen par exemple. En dressant le portrait d’un catcheur existant réellement, sous la forme d’une chronique au sein de ce milieu singulier, le film sort des clichés et sentiers battus pour nous faire ressentir cette discipline sous un jour différent, presque poétique. Ici, il est d’ailleurs question de catcheurs bien particuliers et méconnus pour les profanes en la matière : les « exoticos », des catcheurs travestis et souvent gays que l’on retrouve essentiellement au Mexique et qui font partie du paysage bigarré du catch de là-bas.
Cette histoire a déjà inspiré un documentaire éponyme dont s’inspire le film et suis les pas d’un de ces exoticos qui va gravir les échelons de la célébrité par le biais de sa passion. Dans ce rôle vraiment particulier et difficile, Gael Garcia Bernal était tout indiqué. Il nous livre une composition magistrale et mémorable laissant paraître son côté féminin, sa douceur et son envie d’être respecté dans ce domaine peu commun. Il se donne à 100% pour le rôle et il est parfait! On suit aussi bien son parcours hors du ring que dessus et « Cassandro » nous captive et nous intrigue durant près de deux heures, plus que l’on ne l’aurait imaginé. L’histoire ce jeune homme qui vit par et pour le catch ainsi que sa vie à en dehors du ring en parallèle entre sa coach, sa mère et son amant est décryptée avec beaucoup de tendresse et de doigté. Chacune de ses parties s’emboîte parfaitement et permet d’alterner les séquences de combats d’autres plus intimes, pour un ensemble homogène et particulièrement réussi.
Mais il y a un quelque chose qui ne s’explique pas forcément qui envoûte dans « Cassandro ». Et la mise en scène de Roger Ross Williams, dont c’est le premier film après un lourd passif de documentariste, y est clairement pour quelque chose. Ses images sont magnifiques sans être tape-à-l’œil et sont en totale adéquation avec le sujet. Ses plans très travaillés et toujours étonnants avec une caméra adroitement placée là où on ne l’attend pas, sa photographie subtilement filtrée ainsi que l’ambiance à la fois mélancolique et presque crépusculaire font de ce long-métrage un petit bijou atmosphérique qui casse les codes d’un univers qu’on pensait différent. Les scènes de catch ne sont jamais filmées pour être impressionnantes mais pour faire comprendre au spectateur l’art de la mise en scène d’un tel show. En filigrane, la sexualité de Cassandro, du nom du personnage qu’il prend sur scène, montre un contexte encore plus étonnant qu’on ne l’aurait imaginé. Également poignant même si l’émotion n’est peut-être pas autant au rendez-vous qu’espéré, voici un film singulier et magnétique qui flatte aussi bien le regard que le cœur. Et qui nous offre un personnage de cinéma flamboyant et très attachant.
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Cassandro est un lutteur libre rendu célèbre car le premier à vivre librement son homosexualité. Une histoire touchante d’un homme marqué par la disparition de son père et l’envie de le rendre fier. Mais au delà de cet aspect, le scénario est assez faible.
Cela fait plaisir de revoir Gael Gaecua Bernal. Un biopic sage qui distille ces sujets sociaux sans morale et permet de découvrir l'importance de la luccia ou catch au Mexique pour notre plus grand étonnement . Le cinema sert aussi a mettre en avant des personnes/personnages inspirants.