Au même niveau que le précédent opus, vraiment un film réussi, qui remplit le contrat. Les gags sont tout sauf attendus et convenus, les détails sont soignés, et comme souvent dans des films américains, on a tout sauf l'impression que le réalisateur s'est payé notre poire. Y'a un vrai travail derrière le scénario, l'ordre des scènes, les mises en scène, et le déroulement global. J'adore ce genre de film dans lequel on s'immerge entièrement. Deux heures, c'est un peu long pour une comédie, mais ça passe assez vite tant le film est réussi.
Ce n'est peut-être pas ma "série" préférée avec Ben Stiller, mais il faut bien reconnaître que ce deuxième épisode fonctionne comme sur des roulettes avec un génial duo comique joué par Dustin Hoffman et Barbra Streisand. Ben Stiller et De Niro poursuivent leur guerre froide sur le même ton et c'est toujours aussi bon. On peut juste regretter une certaine lourdeur parfois dans les gags. Mais c'est de bonne guerre.
Après la rencontre entre Greg et son beau-père Jack voici que Greg va devoir présenter ses parents. Outre la présence du duo Ben Stiller et Robert De Niro le gros bonus de cette suite est évidemment les parents de Greg qui sont joués par le duo de monstres sacrés Dustin Hoffman et Barbara Streisand ! Où comment gérer la rencontre explosive entre les Byrnes et beau-papa conservateur, réac et anciend e la CIA avec ses parents gaucho-écolo baba cool. Le face à face est drôle et en prime on a des acteurs 4 étoiles qui s'amusent comme des gamins et se répercutent évidemment sur le spectateur. Dustin Hoffman est clairement le plus amusant et le plus amusé, il est d'une joie de vivre contagieuse.
Meet the Parents (2000) et Meet the Fockers (2004) fonctionnent en diptyque, tant les deux films de Jay Roach se répondent l’un à l’autre en épousant une structure inversée et en partageant une série de sketchs qui se rejouent à l’identique : le match de volley mute en match de baseball dans le jardin avec, à la clé, un même accident, un parent dispose de dons pour dévoiler les secrets et faire éclater la vérité, le voyage en avion commence mal puis devient idéal, etc. Ainsi, là où le premier opus adopte la froideur chirurgicale du beau-père Jack, disséquant sa lutte des classes par le biais du calvaire d’un étranger contraint de s’intégrer dans un cercle – en l’occurrence, ledit « cercle de confiance » –, le second épouse l’humanité débridée et chaleureuse de Bernie, sautant de scandale en scandale, multipliant les sujets tabous. Le premier rigidifie Gaylord, le second pose la question de sa dénaturation au contact des Byrnes, puisque le fils éprouve désormais une gêne à voir ses parents vivre librement au point qu’il essaie de les déguiser. Cette tendance au travestissement des siens s’observait déjà chez Pamela qui brossait le portrait d’une famille idéale pour mieux cacher à son petit-ami la paranoïa persécutrice d’un père, le talent et la richesse d’un ancien copain, le mépris et l’hypocrisie d’un milieu. Roach oppose deux modèles d’éducation et deux modes de vie en les séparant sur le plan symbolique – le chat dont il faut mériter l’affection versus le chien en rut, le serpent dans la cage versus le serpent déchaîné, l’entourage snob versus la famille nombreuse, l’éloge de la victoire versus le plaisir d’avoir simplement participé – et sur le plan géographique : Long Island dans l’État de New York pour les Byrnes, au cœur de la modernité, contre Miami, ses hectares et ses palmiers pour les Fockers. Se dessine alors une cartographie du cœur humain qui décalque l’ancrage topographique : la maison victorienne dans un quartier huppé renvoie à la rigueur militaire de Jack et aux règles d’apparence qui régissent son cercle ; le domaine tropical est à l’image de l’amour brûlant que porte Bernie à son entourage et à l’existence tout entière. Les deux acteurs qui les interprètent, à savoir Robert de Niro et Dustin Hoffmann, trouvent là des rôles en or qu’ils campent avec talent, drôlerie et authenticité. Voilà deux comédies alertes et intelligentes, mises en scène sans fulgurances ni partis pris artistiques notables, qui choisissent de tout miser sur leurs personnages ainsi que sur le décalage burlesque – dans la mesure où des sujets hauts sont traités avec lourdeurs voire vulgarités. Un diptyque réussi, porté par la partition et les chansons originales de Randy Newman.
le 1 et le 2 sont vraiment excellent et le duo de niro stiller et hofman sont réussis.le scénario est en or et pour un film de comédie je trouve qu'il mérite 4 étoiles en tenant compte de tous les éléments du film.
Le succès de "Mon beau-père et Moi" aidant, la malchance de Gaylord Furniker peut à nouveau nous faire rire avec ce second opus. Dans "Mon beau-père, mes parents et Moi", Jay Roach reprend le même schéma narratif à ceci près que cette fois c’est Robert De Niro qui est sur le point de passer un mauvais week-end. Partit pour rencontrer la famille de Greg à Miami avant le mariage, les Byrnes vont avoir une drôle de surprise quand ils vont découvrir que la famille Furniker est diamétralement opposée à la leur. Un contraste fort intéressant mis en valeur par le personnage de De Niro persécuté par un Dustin Hoffman surexcité et en totale roue-libre. Avec le même genre d’humour que pour le premier, on ressent tout de même une légère baisse de rythme et de qualité notamment face à trop de loufoqueries de la part de Barbara Streisand et Dustin Hoffman en revanche Titi Jack réussit à apporter de nouveaux gags intéressants et De Niro est une nouvelle fois tordant (la scène du cockpit insonorisé). "Mon beau-père, mes parents et Moi" reste dans l’esprit du premier opus, un exploit dont peu de comédies peuvent se vanter.
Une suite qui ne s'imposait peut-etre pas mais pourquoi faire la fine bouche ? Le film n'est basé que sur une mécanique déjà bien huilée mais qui repose entièrement sur l'energie et la bonne humeur communicative des comédiens. Dustin Hoffman et Barbra Streisand sont hilarants de bout en bout. Amis depuis près de quarante ans, les deux comédiens trouvent enfin l'occasion de tourner ensemble et s'en donnent à coeur joie pour le simple plaisir du spectateur. Des dialogues digne d'une cour de récréation certes mais quel bonheur de voir des acteurs de cette trempe s'amuser comme des gosses ! Robert de Niro force un peu le trait de son personnage comme dans le premier mais est dans son genre aussi marrant que dans le premier film. Ben Stiller est un roi de la comédie physique où toutes les catastrophes lui arrivent sur le coin de la figure, il est expert en la matière depuis Mary à tout prix. Jay Roach avait déjà prouvé avec sa trilogie Austin Powers que rien ni personne n'était épargné. Des personnes agées, aux animaux, les bébés, la religion, les coutumes, l'american way of life, tout est passé au crible avec un humour qui a le don de faire mouche à tous les coups. Le rythme du film est un peu poussif dans la dernière demie-heure mais on passe un très très bon moment.
Mon Beau-Père, Mes Parents Et Moi est nettement moins réussi que le précédent opus... Même si les rôles de DeNiro, Stiller, Hoffman et Streisand sont sympathiques, ils en font souvent trop et les situations, bien que parfois amusantes, ne sont que des reprises du premier opus sans en avoir la magie. En gros, on rigole beaucoup moins dans cette suite alors qu'elle avait un potentiel énorme... J'ai aussi été déçu par la mise en scène très plate de Jay Roach. Comment ce film a t-il pu avoir tant de succès ? C'est un mystère...
septiemeartetdemi.com - Dans la lignée du premier film de la trilogie, celui-ci va restre dans une optique de sketches. L'objectif avoué est toujours de truffer littéralement le scénario de gags. L'avantage de cette démesure, c'est qu'il y en a pour tous les goûts. Alors tout le monde rit. Par contre, c'est un humour sans jamais d'élégance.
Étant une suite, l'œuvre bénéficie aussi d'une forme de pragmatisme ; quitte à balancer de l'humour force 5 à la tronche du spectateur, autant l'endormir avec un casting ébourriffant : De Niro, Hoffman, Streisand. Là encore, il y en a pour tout le monde, mais il est difficile de ne pas remarquer en particulier l'apport des femmes (Streisand et Blythe Danner) à la "crédibilité" et au "bonaise" (comprendre "contraire de malaise").
Un autre gros bon point - si on a assez de patience pour survivre à la linéarité des mauvais - est d'avoir donné dans le psychologique dans une certaine dimension : les parents qui se rencontrent ont des points de vue opposés, alors l'histoire s'axe sur l'échange et l'influence des uns sur les autres. On reste dans une manière très simpliste de le faire, une confrontation du genre chien/chat (qui se produit d'ailleurs sous la forme d'une des scènes les plus objectivement hilarantes du film), mais c'est une bonne idée à la base.
Bien drôle. Je trouve que l'actrice qui interprète Pam fait un peu tache parmi toutes ses célébrités. C'est une comédie comme on les aime, caricatural sans tomber dans le lourd. Ben Stiller est vraiment bon dans ce domaine.
Un peu facile, cette suite fonctionnant sur le clivage de cette amérique coupée en deux, permet de passer un très bon moment grâce aux acteurs qui s'investissent à fond. Mention spéciale à Barbra Streisand : impériale et truculente.