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GéDéon
86 abonnés
519 critiques
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3,5
Publiée le 6 avril 2022
Avec une trame scénaristique très prévisible, ce film de la réalisatrice bosnienne Jasmila Žbanić, sorti en 2020, revient sur les massacres de civils perpétrés par les Serbes à Srebrenica durant la guerre en Bosnie. L’histoire se concentre sur le sort d’une famille de réfugiés dont la mère exerce le métier d’interprète auprès des Casques bleus chargés de protéger la population. Avec une mise en scène haletante, où la caméra suit les déplacements incessants de cette femme qui se démène pour sauver son mari et ses fils, le film bénéficie d’un rythme soutenu. On peut néanmoins reprocher l’approche très factuelle de ce génocide, sans réelle contextualisation et sans que les tenants et les aboutissants soient évoqués. Bref, une œuvre poignante qui se limite néanmoins à dénoncer les crimes de guerre.
Une énorme claque !!!!! Cette horreur s'est déroulée en 1995 à 2000km de chez nous et elle restera une honte pour les casques bleus de l'ONU. La réalisatrice filme avec beaucoup de sobriété et de réalisme ce qui restera un des pires génocides d'après guerre .... Poutine fera peut-être encore plus fort, qui sait ?????
Un travail poignant, nécessaire, vital qui se laisse vivre intensément et qui imprègne profondément par sa puissance narrative un peu similaire à Missing de Costa Gavras.
Des milliers d'hommes bosniaques(oui parce que les femmes sont pardonnées) allant à la mort en raison d'une confiance aveugle en une institution, qui comme les anticorps du covid, de protectrice est devenue facilitatrice. "La voie est libre" dit un soldat serbe après avoir visité l'enceinte de l'ONU pour vérifier l'absence de soldats bosniaques alors que c'est totalement interdit. Le berger s'est transformé en loup!!
Un chef d'œuvre. Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu un aussi bon film au cinéma sachant que j'y vais au moins trois fois par semaine. Un film remplit d'émotions; des acteurs peu connus mais géniaux. Et une salle en larme à la fin du film. Je ne m'attendais pas à voir un chef d'œuvre. Je ne comprend pas les mauvaises critiques. Je recommande à tout le monde d'allé le voir.
Un film très fort, à ne pas manquer. Le cinéaste nous place d’emblée au coeur de l’enfer de Srebrenica, aux côtés d’Aida, interprète officiel de l’ONU. Un personnage magnifique ( et magnifiquement interprété) de mère courage qui assume bien malgré elle l’horreur de la situation, la difficile tâche de devoir traduire des propos criminels ou mensongers, et l’obsession de sauver sa famille elle mêle prisonnière de cet enfer. La tension ne faiblit jamais , sans pour autant sacrifier les moments d’intimité. L’horreur du genocide est dépeint avec précision, sans forcer sur le pathos. La caméra est au plus près de l’action, proche des victimes et des tortionnaires et fonctionnaires de l’ONU, mais elle sait aussi pratiquer le hors champ lorsque la pudeur l’impose. Les derniers plans sont glaçants d’effroi, mettant en scène les anciens tortionnaires en simples fonctionnaires, bon pères de famille. Ce film, au delà de sa facture et de son suspense qui en font un véritable moment de cinéma, nous interroge sur notre rôle face à l’injustice, l’arbitraire, la lâcheté. Qu’aurions nous fait ?
Vu lors du festival de films de femmes de Créteil. Une femme tente désespérément de sauver sa famille lors de la guerre de Bosnie-Herzégovine. Devant l'impuissance des casques bleus à faire quoi que ce soit d'utile et la progression inexorable des serbes au milieu des civils, on assiste, fatalement, à ce qui sera l'un des plus gros massacres du XXe siècle. La micro-histoire d'Aida ne devient alors que le reflet de ce moment historique, une course effrénée pour la vie mais dont le destin est surpassé par des forces extérieures. Frappant, bouleversant.
L'histoire vraie du génocide de Srebrenica, considéré comme le pire massacre commis en Europe depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Un recit haletant au réalisme presque documentaire, qui suit Aïda, traductrice pour les Nations Unis et luttant pour sauver des vies face à l'armée Serbe qui assiège la ville. Un film marquant auquel on repense plusieurs jours durant, qui dénonce la cruauté des conflits et de l'Histoire qui se répète inlassablement.
La voix d’Aïda ne fléchit jamais, dans ce dialogue de sourds entre les casques bleus et l’armée serbe. Ce film poignant, entre fiction et documentaire, met en scène avec fébrilité le courage explosif d’une mère aux prises avec l’Histoire. Jasna Đuričić crève l’écran en une interprète prise entre son devoir de médiation avec l’ONU, et la survie de sa famille, embarquée dans cet exil forcé.
On y voit une ONU défaillant à sa mission de protection et qui est loin d’être épargnée par la réalisatrice, qui dépeint des soldat dépassés par les événements, une hiérarchie hors sol qui ne prend pas la pleine mesure des événements, et entre eux, un commandant qui n’a d’autre choix que de se résigner face aux serbes qui imposent leur volonté.
Avec une certaine pudeur, caméra à l’épaule, on nous emmène dans les coulisses de l’Histoire… de-ci de-là des conversations nous parviennent, des décisions étouffées par les cloisons s’en échappent. Et toujours Aïda, qui court au milieu de tout ça, dans une triste révolte contre l’inéluctable.
Mention spéciale à ce final si cynique, où victimes et tortionnaires doivent cohabiter, où l’école qui fut un temps le théâtre d’un massacre est maintenant le théâtre d’un spectacle de fin d’année de CP...
Voilà un film très politique, tristement réaliste, et empreint d’un lyrisme émouvant et discret, qui aurait peut-être mérité plus de mise en contexte et de nuance quand à la situation géopolitique. À voir !!
Je viens de créer mon compte Allociné pour inviter tout le monde à voir ce film. L'actrice principale est extraordinaire. Rare sont les films basés sur des histoires vrai aussi réussis.
Magnifique. Ma mère a été l'éducatrice des enfants de Srebrenica. parfois il ne reste que un garçon de certains Noms de famille. Honte au communauté internationale et au Gouvernement Serbe qui même 27 ans après la guerre ne ronronnait pas ce Génocide.
Hélas, on a trop souvent tendance à oublier ce que l'histoire nous apprend. A partir de la "petite" histoire d'Aïda on voit les atrocités que les humains savent faire. Ce n'est pas la première fois dans l'histoire de l'humanité et hélas c'est encore bien d'actualité (palestiniens, ouïghours, rohingas,...). On voit aussi dans ce film plutôt dur les mensonges de l'ONU qui veut se donner bonne conscience et les casques bleus qui vivent en direct l'enfer sans pouvoir rien faire.
Sans voyeurisme ni misérabilisme, ce film retrace le massacre de Srebrenica, en Bosnie, alors que l'armée serbe entre dans la ville normalement protégée par l'ONU. La réalisatrice montre l'impuissance des soldats de l'ONU face à un adversaire qui ne respecte rien. J'ai aimé le courage d'Aïda qui coure dans tous les sens pour protéger son mari et ses fils. Les généraux onusiens étaient criant de vérité, dépassés par les événements et sans personne à l'ONU au bout du fil. Un film fort qui place les femmes au coeur de la reconstruction.
Dommage. Après une bonne heure de tension montrant les mécanismes menant au massacre, en nous situant du côté des victimes et à l'intérieur du drame, le réalisateur ne peut s'empêcher d'en rajouter des couches épaisses larmoyantes, à coups de drame personnel, de rides grossières sur le visage de la protagoniste principale, de danses d'enfant, de plan rapproché, etc. Dommage, parce que le récit parle de lui-même, pourquoi enfoncer le clou de manière presque vulgaire ? Autre bémol, aucune contextualisation pour un événement si politique et complexe. Enfin, au bout du compte la tension et l'intensité sont bien là, et une piqûre de rappel grand public (et surtout l'inaction de la communauté internationale) est bienvenue.
Les horreurs de la seconde guerre mondiale ont malheureusement eu un écho il n'y a pas si longtemps et pas si loin que ça. Ce film est là pour nous le rappeler.
Avec des scènes choc, comme par exemple les boys scouts en culotte courte des forces de l'ONU face aux guerriers serbes assoiffés de vengeance et de mort.
Comme ces haut gradés des casques bleus abandonnés à leur triste sort par des politiciens et une chaîne de commandement absente, contraints de courber l'échine devant les Mladic et consorts.
C'est triste, horrible mais nécessaire pour rappeler que là où la guerre prend racine, les larmes et le sang font pousser les cercueils.