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    Chers camarades !
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Chers camarades !" et de son tournage !

    Note d’intention

    Avec Chers camarades !Andrey Konchalovsky tenait à reproduire scrupuleusement et dans les moindres détails l’époque de l’URSS des années 60 : « Je pense que les Soviétiques de l’après-guerre, ceux qui ont combattu pendant la Seconde Guerre mondiale jusqu’à la victoire, méritent d’avoir un film qui rende hommage à leur pureté et à la dissonance tragique qui a suivi la prise de conscience de la différence entre les idéaux communistes et la réalité qui les entourait. »

    Une héroïne ambivalente

    Le film met en scène une héroïne qui se déclare résolument stalinienne. Il s’agissait pour le réalisateur de montrer l’ambivalence de la vie : « Or, en art, c’est complexe, car le spectateur attend souvent qu’on lui dise qui est bon et qui est mauvais. Moi, je souhaite que le spectateur décide et opère un choix moral. [C]e film [n’est] pas un réquisitoire antistalinien ou antisoviétique, mais une œuvre qui refuse de pointer du doigt ce qui est bon ou mauvais. »

    La forme

    Chers camarades ! est filmé en noir et blanc dans un format 1.33. Pour Andrey Konchalovsky, filmer en couleurs était impensable : « Il est stupide de voir la révolution en couleurs. Tous les documents photographiques étaient en noir et blanc dans les années 1960 ; la plupart des films de cette période l’étaient également. » Ses producteurs ont tenté de le persuader de tourner en couleurs afin d’attirer un public plus large : « L’art peut offrir du divertissement, éduquer, être la source de connaissances... Mais moi, j’essaie d’élaborer mes réflexions sans procurer nécessairement du divertissement. Je cherche à faire entrer le spectateur dans un flux d’émotions ».

    Une histoire vraie

    Le film Chers camarades ! est basé sur le véritable massacre de Novocherkassk qui s’est passé les 1er et 2 juin 1962 et qui a été gardé secret jusque dans les années 90. La première enquête officielle n’a été ouverte que 30 ans plus tard, en 1992. Le général de division de la justice Youri Bagrayev, qui a participé à l’enquête, a joué le rôle de consultant dans le processus d’écriture du scénario du film.

    Le casting

    Le réalisateur souhaitait éviter d’engager des acteurs connus afin de rendre son film plus authentique. Le casting a été effectué de deux manières : la première a suivi la voie traditionnelle et a auditionné des acteurs de théâtre russes peu connus du grand public. La seconde a adopté la méthode du casting de rue et, pendant quelques mois, a cherché des talents non formés parmi les travailleurs de l’usine d’électromoteurs de Novocherkassk et les résidents locaux des régions de Novocherkassk, Rostov et Adygea.

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