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Hotinhere
570 abonnés
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1,5
Publiée le 2 mai 2022
Un drame sentimental sensible et délicat, mais à l'intrigue plate, sans rythme et très ennuyante, avec une narration littéraire qui ne s’accorde pas avec la vie de fermières du 19e siècle. Un brokeback montain au féminin en mille fois moins bien.
Ce film n'est pas seulement l'histoire d'amour entre deux femmes, il interroge surtout sur la place de la femme dans l'Amérique du 19e siècle. Les conditions de vie, le rôle d'épouse et de mère semblent plonger les femmes dans des situations fatalistes où entrevoir un monde meilleur semble illusoire. La narration sous forme de journal intime est particulièrement appréciable. La musique est belle et bien adaptée. C'est un beau film à découvrir.
Le choix de l'époque et de la région impose un stéréotype féminin logiquement soumise, femme au foyer, épouse, et de surcroît isolée dans une région encore sauvage. Deux femmes dont les différences de caractères s'ajoutent à ceux de leur partenaire masculin. Le film commence d'abord par être très contemplatif, des paysages vierges d'un nord rigoureux mais aussi du quotidien routinier et austère d'une famille sans enfants (ce qui a son importance !). Le fil conducteur du récit est la voix Off de Abigail qui nous lit en fait son journal intime ce qui donne une oeuvre assez littéraire mais également un peu froid et sec. Le vrai défaut du film est ce manque de passion qu'on ne ressent jamais vraiment, aussi bien émotionnellement que charnellement malgré une sorte de rattrapage maladroit et facile à la fin. Le film reste intéressant, avec deux magnifiques actrices, une reconstitution soignée et une jolie musique, mais l'histoire manque aussi un peu de relief et de chair pour convaincre pleinement. Site : Selenie
Film contemplatif et intimiste, où les scènes sensuelles tranchent avec les décors froids et austères. Beau casting et mise en scène agréable à visionner. La deuxième partie du film perd un peu en rythme, dommage, car la première partie du film est très captivante.
Film délicat à la narration off littéraire. Une narration agréable qui n’alourdit en rien le récit… puisque c’est agréable ! Un amour interdit, caché, troublant et impossible dans une Amérique profonde de la seconde moitié du XIXème siècle, celle aux temps des westerns ! Cependant, sans faire de mauvais jeu de mot, il manque un tantinet de profondeur. En effet, aussi paradoxal que cela puisse paraître, « The world to come » qui semble s’étirer passe un peu trop vite au point de négliger la profondeur des personnages à l’exception de la narratrice interprétée très sobrement par Katherine Waterston. En résumé, « The world to come » manque d’aspérité comme à l’image de Casey Affleck dans son rôle de Dyer et c’est bien dommage.
Même si le film n'est pas mauvais en soi, il lui manque sérieusement un rythme et une profondeur, qui par leur absence, remettent gravement en cause son intérêt. Rien n'est vraiment mauvais ici, les décors, les personnages, les acteurs mais tout est fade et finalement, dépourvu d'émotion. Jusque dans la musique choisir, d'une platitude infinie... Et même si dans un autre registre -bien que similaire-, je n'ai pas non plus aimé "La Leçon de Piano" de Jane Campion, ici, nous en sommes à des années-lumière...
Un film de femme, réalisé avec délicatesse et sobriété, un film d'amour certes mais aussi de réflexion sur la condition féminine d'une Amérique rurale dont on peut se demander, au vu du conservatisme de l'Amérique rurale actuelle et du débat à la Cour Suprême sur le droit des femmes à l'IVG, si elle a bien évolué. On ne peut que comprendre ces deux femmes de rechercher un peu de tendresse et de reconnaissance l'une auprès de l'autre, d'aboutir à une complicité réciproque, alors que ces choses pourtant si élémentaires leur était niées.
D'une délicatesse rare et à la fois brutal et sans pitié, comme l'était la condition de la Femme à cette époque, en ces lieux. On ne cesse d'espérer qu'une comme l'autre vont se sortir de leurs enfermements respectifs, mais la triste réalité ramène l'héroïne à sa place d'épouse, à son manque d'amour, à ses tâches et à son journal, Le seul réconfort est dans le fait que notre imagination peut toujours être travaillée... Belle réalisation, forme narrative originale, mais quelle tristesse !