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traversay1
3 572 abonnés
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2,5
Publiée le 3 mars 2022
Fille cadette de Karl Marx, Eleanor a consacré sa courte vie à la lutte sociale. Le film de Susanna Chiarelli en fait une femme forte et active dans la sphère publique mais faible en privé, frustrée et impuissante devant un compagnon infidèle et dépensier. Un vrai paradoxe pour une égérie de l'émancipation féminine qui milita aussi contre le travail des enfants et pour le suffrage universel. Le film est trop corseté dans sa facture et ce ne sont pas quelques passages marqués par l'irruption d'une musique punk et anachronique qui suffit à changer la donne. L'actrice principale, Romola Garai, est pourtant excellente et domine assez largement une distribution inégale où les brèves incarnations de Marx et d'Engels ne mobilisent guère l'attention. L'ensemble est fade et peu stimulant malgré un sujet passionnant sur le papier.
Eleanor Marx, fille cadette du philosophe Karl Marx, est brillante et cultivée. Elle est en première ligne pour promouvoir le socialisme dans son Angleterre natale, participe aux luttes ouvrières, pour le droit des femmes et l'abolition du travail des enfants. En 1883, elle fait la connaissance d'Edward Aveling et sa vie finit par être bouleversée par un amour passionné et tragique
Dans ce film réalisé par Susanna Nicchiarelli, on découvre l’histoire de Eleanor Marx, fille de Karl Marx et qui décide de poursuivre le combat de son père à sa mère. A ses combats pour la classe ouvrière, elle lutte aussi pour la cause des femmes jusqu’à sa mort. Mais le film se perd en racontant une histoire d’amour inutile au récit et qui pollue la narration…
Eleanor Marx (Romola Garai) était la fille cadette de Karl Marx. Elle a vingt-huit ans à peine à la mort de son père, quand elle rencontre Edward Aveling (Patrick Kennedy), un panier percé, coureur de jupons, avec qui elle vivra une longue et tumultueuse passion. Elle aura à cœur de transmettre l’œuvre de son père et de faire l’avocate avant l’heure du droit des femmes.
Le marxisme, largement dévoyé par l’application qui en a été faite dans l’URSS stalinienne et dans la Chine maoïste, continue d’inspirer quelques esprits qu’on jugera progressistes ou aveugles, selon le bord où on se situe. La personnalité de Karl Marx continue à fasciner. Raoul Peck, cinéaste et militant, ancien ministre de la culture de Haïti, s’était intéressé à la naissance de son inspiration en brossant, à rebours de l’image engoncée qu’il a laissée dans les livres d’histoire, le portrait d’un jeune homme plein de fougue ("Le Jeune Karl Marx", 2016). La réalisatrice italienne Susanna Nicchiarelli, qui avait consacré son premier film à Nico, la chanteuse du Velvet Underground, fait le pari curieux de se focaliser sur la dernière fille de l’idéologue allemand. Son film sur Nico avait pour accroche : « La femme derrière l’icône », nous promettant de percer l’intimité de la muse d’Andy Warhol. Miss Marx pourrait avoir le même : la femme – Eleanor Marx – derrière l’icone – Karl son père.
Le programme était alléchant et la bande annonce m’avait mis l’eau à la bouche. Le résultat est hélas décevant. Mis à part une BOF décalée, mêlant des titres originaux du groupe punk Downtown Boys avec des classiques de Chopin ou de Liszt bizarrement réarrangés, Miss Marx est d’un classicisme éhonté. Même si l’excellente Romola Garai lui insuffle une sacrée énergie, la personnalité d’Eleanor Marx peine à susciter l’empathie. Des plans languissants la montrent entourée de quelques intellectuels marxistes qui, grâce à la générosité du riche Engels, théorisent le sort du lumpenprolétariat en fumant le cigare. On applaudit certes à ses discours féministes avant-gardistes, à son dévouement pour l’interdiction du travail des enfants – qui sera bientôt proscrit, preuve du machiavélisme des odieux capitalistes ou de leur humanité ? Mais on ne réussit pas à se passionner pour ses déboires conjugaux auprès d’un mari veule et hypocrite.
MISS MARX est un pur film Européen et féministe. Réalisé par une Italienne et co-financé par la Belgique et le Royaume-Uni il narre les dernières années de la fille de Karl Marx, Eleanor surnommée Tussy. C’est un film qui a bien des égards mérite d’être vu. Il apporte un éclairage moderne et singulier sur la place des femmes dans le grand dessein Marxiste Socialiste. Le couple et le mariage sont souvent associés au capitalisme petit bourgeois et les liaisons adultères présentes dans la vie du grand Karl. C’est cette perspective d’un féminisme naissant au sein du Marxisme qui est à mon humble avis le fil rouge du film. Son ressort dramatique tient dans sa vie maritale chaotique, puisqu’elle s’entichera d’un « aventurier sans le sou » comme on aimait à parler de ces hommes aux mœurs légères et aux aventures extra conjugales fréquentes. En résumé la vie et les combats Eleanor Marx annonceront, quelques années plus tard, la venue du mouvement des suffragettes Voici pour le fond. Parlons maintenant de la forme du film et c’est probablement la seule faiblesse apparente et criante à l’écran. La réalisatrice arrive à proposer de très belles scènes qui m’ont fait penser au film « Bright Star » de Jane Campion. Elle a choisi d’utiliser des musiques Punk afin de coller à la dimension révolutionnaire du propos. C’est intéressant mais cet effet mal maîtrisé sur l’ensemble du film parvient à lasser et à rendre plus criant le trop plein d’académisme dans d’autres plans. Je recommanderai néanmoins ce film si vous avez apprécié d’autres biopics sur des personnalités oubliées dans le fracas de l’histoire.
Un film étonnamment intimiste sur la vie d'Eleanor Marx, fille cadette et préférée de Marx : on voit la face privée de la vie de cette activiste féministe et révolutionnaire engluée dans sa condition de femme qui accepte avec résignation et bonne éducation les frasques de son compagnon. Film tout en ellipses, de temps de temps tempêtes intérieures avec une musique punk ( des Américains communistes , si si ça existe) chez cette femme engluée dans un mode de vie et une éducation bourgeoise. La contradiction entre engagement révolutionnaire et mode de vie bourgeois très très bourgeois est bien soulignée. Bref, un film très fin qui cerne la difficulté d'être femme à la fin du 19e siècle, même dans un milieu révolutionnaire..
Un film où on apprend que pour devennir conseillère en orientation, il faut d'abord apprendre à tourner du Boulon à la Ratchet et Clank en time lapsed illimited. après quoi... un bon baiser et sous la couette, au pays néfertitique, des rois et des mélopées mérovingiennes, entre crustacés d'eau de mer, et sexe fricotant, l'aspect de la religieuse a parfois le crémant de la tarte à la crème glacée.
Film sur la figure tristement oublié de Eleanor Marx. Le film est magnifiquement porté par l'actrice principale qui est tout simplement géniale. Les décors et les costumes sont également très réussis. Ce qui m'a le plus plu étant la musique punk et cette reprise de l'internationale qui est juste parfaite. Le film a quand même quelques défauts bien évidement mais pour un second long métrage je trouve le travail tout à fait encourageant !