Des enfances comme celle-là, on aimerait tous en vivre! Tout comme avoir un oncle Charlie à la maison! D’ailleurs, petite parenthèse, ce « The tender bar » aurait tout aussi bien pu s’appeler « Mon oncle Charlie ». C’eut été même plus logique... Cette parenthèse refermée, délectons-nous de ce film charmant en tous points qui fait partie des ces œuvres dites réalistes nous faisant nous dire qu’on aurait trop aimé avoir une enfance comme celle que vit le personnage principal. Surtout à cette époque insouciante où le monde avait encore tant à offrir. Mieux, on aimerait être dans le film tellement il nous abreuve de bonnes ondes, de belles choses qui nous font tout aussi bien sourire que vibrer notre corde émotionnelle. Sans oublier le facteur de la nostalgie donc puisque, même pour ceux n’étant pas nés à cette époque, le « c’était mieux avant » fonctionne à cent pour cent ici. Si l’on ressent ce genre de choses, cela veut donc bien dire que George Clooney a réussi son nouveau film.
Un Clooney que l’on n’attendait pas vraiment dans un feel-good movie de la sorte pour être honnête. Après de nombreux films à tendance politique ou historique (ou les deux) tels que « Monuments Men » ou « Goodbye and good luck », l’acteur-réalisateur s’était essayé à la comédie avec succès (« Bienvenue à Suburbicon ») puis à la science-fiction pour Netflix avec le plutôt raté « Minuit dans l’univers ». Certainement désireux de se frotter ensuite à une production de plus petite ampleur, il adapte donc « The tender bar », un récit d’apprentissage autobiographique. Et cela lui va comme un gant puisqu’on visionne cette œuvre douce et chaleureuse confortablement chez soi (Clooney a choisi cette fois Prime Vidéo) et qu’elle fait le plus grand bien. De bonnes valeurs sur la réussite peu importe la classe sociale, sur l’accomplissement de ses rêves et même sur l’amour, assaisonnent un film solaire dont l’histoire est d’une simplicité confondante mais qui nous cueille sans vraiment savoir pourquoi.
Tous les personnages sont bien écrits et sympathiques (à l’exception d’un) et c’est agréable de voir un film sérieux où il n’y a pas vraiment de drame, de tragédie, de vice ou de tromperie. « The tender bar » potentialise à fond sur le bien-être qu’il peut offrir à son spectateur. De l’image délicieusement vintage à la belle musique rétro en passant par de jolies scènes à la fois justes, belles et simples donc, on est conquis. Mais le film ne serait pas ce qu’il est sans la composition d’un Ben Affleck qui trouve là l’un de ses meilleurs rôles avec cet oncle adorable, instruit, empathique et plein de bons conseils qui va faire l’éducation du héros en l’absence du père par le biais de lecons de vie dictée comme il faut et quand il faut. L’acteur est royal et pourtant ce n’est pas à lui qu’on aurait pensé en premier lieu pour ce type de composition. On voit donc grandir JR, le personnage principal, avec plaisir alors qu’il ne se passe pas grand-chose, on ne peut le nier. Mais, finalement, d’adorables personnages, une belle histoire, une direction artistique appliquée et une morale comme on devrait en voir plus font fonctionner le tout comme par magie. Le genre de film à regarder illico pour chasser les idées noires!
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