"Vous voulez du parmesan, avec ?" Oh oui, merci, car ces 2h20 de pâtes bolo sont vite fades, comme Damien Leone ne nous propose rien en accompagnement. Dommage, car on voit vraiment que le duo d'ennemis Lauren LaVera (l'héroïne) et David Howard Thornton s'éclatent comme des petits fous (on salue leur performance ultra inspirée, et les mimes millimétrés de Thornton qui sont vraiment bluffants). Ce Terrifier 2 nous a quand même un peu perdu dans son concept, car son clown Arty est maintenant capable de passer dans les rêves des ados (à la Freddy), a une acolyte imaginaire que ses victimes peuvent aussi voir (mais d'où sort cette "Artinette" imaginaire ? On aurait juste apprécié un tout petit contexte, une origine), dont on ne comprend pas non plus son incidence sur la fin de Arty (si elle est imaginaire, cela signifie-t-il que
Arty est définitivement mort ?
On en doute plus que fortement, vu le succès financier de ce deuxième opus...). Mais, puisque le public-cible de ce Terrifier 2 n'est pas censé se poser tant de questions (public visé : les ados en mal de sauce bolo, et pour le coup ils seront servis !), on admettra quand même que quelques séquences restent en tête (la laverie, l'émission de télé qui vire au massacre, le
duel final entre la femme angélique combattant le clown sanglant avec une épée, à l'ancienne
...), que le film est très généreux en tripailles (même si elles sont si mal faites que vous ne serez probablement pas dégoûtés, à l'inverse des échos publicitaires qui ont précédé la sortie en France...). Malheureusement, ce que l'on accorde à ce Terrifier 2 copieux en scènes sanglantes (mal truquées), on le perd vite avec la durée infernale des 2h20, qui affadissent complètement la puissance des scènes en les répliquant infiniment (on voit cent fois la même bouillie rouge). On ne sait pas bien ce qui justifie l'heure ajoutée à la durée du premier film. Toujours est-il qu'avec son budget dérisoire (250 000 dollars), Damien Leone arrive à donner vie à un film gore très honnête, porté par son casting principal très en forme, et on pense qu'avec la même somme, en réduisant de moitié la durée et en consacrant cette économie sur le budget trucages, il y a moyen de faire vraiment un très bon film cracra. Allez, on veut un 3 sans parmesan.