On avait laissé pour mort (ou presque…) le psychopathe "Art the Clown", sauf que ce dernier n’a pas dit son dernier mot et revient terrifier une adolescente et son jeune frère le soir d’Halloween…
Jamais 2 sans 3, après un court-métrage en 2011 et une adaptation en grand format en 2016, Damien Leone récidive pour notre plus grand plaisir avec une suite toujours aussi craspec et sanguinolente. Si le premier opus était resté inédit France, suite au succès rencontré outre-Atlantique, le second volet bénéficie (enfin) d’une exploitation au cinéma (certes restreinte, mais c’est déjà une belle évolution).
Plus de budget (passant de 35 000$ à 250 000$) et plus d’hémoglobine, le tout, sur une durée bien plus conséquente, les amateurs du genre seront ravis. Passant de 85min (pour le premier) à près de 140min pour celui-ci, le réalisateur a mis les petits plats dans les grands et ne se refuse rien, c’est du grand-guignolesque toujours aussi cradingue. L’ennui, c’est que le film s’avère bien trop long pour ce qu'il a à raconter (alors que très clairement, il aurait gagné à être raccourci, quitte à être amputé d’une bonne grosse demi-heure).
Malgré cette durée (trop) excessive, le plaisir de retrouver le boogeyman "Art the Clown" reste intacte, toujours aussi brillamment incarné par David Howard Thornton (sans oublier son alter-égo féminin toute choupie). Comme à son habitude, Damien Leone met à contribution ses talents (il a été maquilleur et technicien en effets spéciaux avant de passer à la réalisation) et cela s’en ressent à chaque scène de tripaille où rien ne nous est épargné
(énucléation, scalpée vivante, jet d'acide au visage, cage thoracique pulvérisée, visage explosé, corn flakes empli de lames de rasoir, …)
ça suinte l’hémoglobine à grosses gouttes et de ce côté, on est clairement rassasié. La force du film ? Ses innombrables effets prosthétiques au détriment des CGI qui bien souvent desservent les films. Ici, on y croit, on en a réellement pour notre argent et on ne boude pas notre plaisir (Art est encore plus pervers que dans le précédent opus, il n'y a qu'à voir la façon avec laquelle il s'attaque à ses victimes,
allant jusqu'à balancer de la javel et du gros sel sur le corps décharné d'une jeune femme qu’il vient de charcuter).
Si cette suite s’avère imparfaite et bien trop longue, le plaisir (coupable) de retrouver ce clown dégénéré qui se rêve en Mime Marceau s’avère toujours aussi jouissif, bien entendu, cette suite est à réserver à un public averti et à éloigner des coulrophobes.
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