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Un visiteur
2,5
Publiée le 22 mars 2008
Un coup d’essai assez réussi, il faut le dire. C’est un film modeste mais qui exprime un grand drame : le drame d’un amour impossible, le drame d’une vie anéantie… C’est tout le sombre de l’âme humaine qui est ici mis en exergue : l’attrait pour le sale, le désir oppressant et destructeur, la vie assombrie et pourtant palpable parce que tellement réelle.
L'énoncé est simpliste : Il s'agit surtout là d'une sorte de Jeu que l'on pouvait se permettre à l'époque ( en tout cas de ne pas cacher... ) ; et puis & enfin conté en tant que tel.
"Monsieur Gainsbourg n'aurait-il jamais entendu parler de l'usage du beurre?" aurait écrit un journaliste après la sortie du film. Film peut-être douteux mais faisons preuve d'abnégation. Et puis j'aime Gainsbourg à la folie, alors...
L'écume de la sodomie. A bord d'un camion rempli de détritus, deux jeunes mâles se dirigent vers une décharge perdue au milieu de nulle part. Ils s'aiment malgré l'insigne trompe-l'oeil arborant leur bahut. Soudainement, un corbeau (qui symbolise le malheur) vient s'écraser sur leur pare-brise. Et si c'était un signe annonciateur du chamboulement que leur couple va subir de plein fouet. En effet, Krassky (Joe Dallesandro) va succomber aux charmes de Johnny (Jane Birkin), une serveuse à la mine triste. Lors de leurs parties de sodomie, les gueulantes de ce garçon manqué vont rapidement faire place à des cris de plaisir. Par contre, ces derniers plairont moins à son amant Padovan (Hugues Quester). A l'image du personnage, le premier film de Serge Gainsbourg est provocant; il fera plus fort avec l'incestueux "Charlotte for ever". Le génial auteur-compositeur-interprète impose un style au climat sulfureux. En effet, les scènes de sexe torrides sont des plus malsaines. D'autant plus qu'il filme sa compagne, en tenue d'Eve, dans des positions des plus osées. Irrémédiablement, ce triangle amoureux insolite et hors du temps, à sens unique, ira à sa propre perte. Ne clamait-il pas, dans la chanson du même titre, que l'amour physique est sans issue !
De l'anamour comme seul Gainsbourg pouvait le faire. Jane Birkin et le routier homosexuels ne sont pas spécialement pertinents mais qu'importe. La musique est là, on sait que Gainsbard est derrière la caméra, Depardieu et Blanc font des clins d'oeils marrants ... ça se laisse regarder même si certaines scènes sont clairement érotiques (du moins c'est l'appelation car la pratique l'est beaucoup moins). Oeuvre culte ? Tout de même pas ...
Dommage qu'un tel cas de figure - deux gays et une fille androgyne - n'ait pas été mieux exploité par le pourtant talentueux Gainsbourg. En effet, à la fin, on ne retient que cette fameuse sodomie, refusée pendant près d'une heure de durée du film par Jane Birkin... avant sa résignation! Pour le reste, Gainsbourg ne filme pas très bien, le rythme manque cruellement et l'excellente B. O. en devient également ennuyeuse tant elle est diffusée à l'excès... En définitive, on retiendra bien plus la chanson que le film car ce dernier est bien loin du statut de culte...
A réserver aux intellectuels de très haut niveau car il n'y rien dans ce film qui puisse intéresser le commun des mortels, sauf les obsédés sexuels. On y voit : un gros dégueulasse qui pète tout le temps, deux connards qui tabassent un jeune type parce que c'est un "sale pédé" et pendant la plus grande partie du film, Jane Birkin hurler de douleur parce qu'elle se fait sodomiser à sec par ledit pédé dans toutes les positions et entre deux, un bavardage stérile.
Gainsbourg est un poète des mots en musique mais pas des images au cinéma !... De la tendresse, le luxe de la chair, mais tout ça reste un peu trop statique un peu comme du théâtre expérimental... c'est-à-dire ennuyeux, long et qui erre sans réel but. Reste une belle BO, à regarder les yeux fermés les sensations sont plus au rendez-vous.
Un film stupéfiant.J'ai été profondément ému par ce film qui me marquera comme le drame d'un amour purement physique et impossible. Gainsbourg a produit dans ce film des scènes dont l'intensité est amplifiée par ce mélange de violence et de jouissance, de beauté et de terreur. La musique est déchirante et chaque foi qu'elle intervient bouleverse notre sensibilité en magnifiant l'amour des deux protagonistes. Gainsbourg réussit alors à décomplexer le sexe anal en lui donnant le pouvoir suprême de la réalisation du désir. Dans un cadre paysan et arriéré Gainbourg montre un amour irréel et passionnel. C'est aussi un chef-d'oeuvre sur le désir homosexuel car il dévoile que sa profondeur sensitive se mêle à une brutalité dominatrice pour aboutir à une explosion des sens. En conclusion un chef-d'oeuvre d'émotion , de profondeur, de vérité et d'immoralité.
ou comment Jane B. se fait défoncer le trou du cul pendant une heure et demie par une icône gay warholienne. à part ça ? pas grand chose. c'est daté, on s'ennuie ferme, et cette esthétique inspirera malheureusement de nombreux tâcherons avec beineix en chef de file. alors oui on aime toujours autant Gainsbourg, mais pas ce film !
Film sensuel pseudo érotique,parfois brutal.Sans être véritablement choquant,il cherche tout de même la provocation à travers une histoire sexuelle pleine d'ambiguité et une réalisation façon nouvelle vague qui colle bien à l'ambiance mais qui dans l'ensemble devient lassante.
Dramatique, glauque, dérangeant, parfois drôle, ce film est une curiosité qui explore l'Amour avec un grand A, à travers l'homosexualité, la recherche d'identité et la jalousie. La réalisation est somptueuse : chaque plan est incroyablement maitrisé, et une poésie (plutôt noire selon moi)se dégage indéniablement, faisant oublier l'interprétation qui est un peu moyenne. L'érotisme est bien sur présent, mais jamais sexy : le sexe est violent et brutal, et la tendresse que Gainsbourg insinue dans son métrage est aussi subversive que le personnage lui même. On ressort dubitatif et interrogatif de la vision de ce film...et le scandale qu'il a provoqué à l'époque est tout à fait compréhensif. A voir pour se forger une opinion et pour comprendre le culte que lui vouent certains, mais personnellement, je ne le regarderai pas par plaisir. Mais cela reste toutefois un bon film, que l'on aime ou non.
Celà ne nous étonne pas de savoir que Gainsbourg fit longtemps de la peinture durant sa jeunesse lorsque l'on voit ce film. Il avait quitté la peinture pour la musique qui lui donnera ses lettres de noblesses en tant qu'auteur et compositeur. Ce film est à l'image de Gainsbourg: provocateur et sensible. Chaques plans sont minutieusement ciselés, les dialogues sont drôles et provocs' (certains auraient pû être de Bertrand Blier), les acteurs sont superbes... Ce film est un défilé de tableaux pessimistes et sublimes mettant en scène des amours torturés ou épanouis, des tranches de vies glauques et des situations d'une grande beauté. "du fion du coeur, thanks"Gainsbourg!