1805, le capitaine Aubrey ; commandant d’un navire de la plus grande puissance navale du monde de l’époque, l’Angleterre ; est attaqué par surprise par un navire corsaire aux couleurs de la France dans les eaux caribéenne. Ce navire a une sérieuse avance technologique sur le sien, mais il se met en tête, par devoir vis-à-vis de la patrie, de le poursuivre de mers en mers et de le faire plier. La ruse et l’intelligence d’Aubrey seront ses armes. A bord, il doit composer avec le médecin, un humaniste animé par le savoir et les découvertes biologiques. Deux visions du monde s’opposent ; sans toujours beaucoup de profondeur ; mais çà apporte un second angle de lecture à un film qui n’aurait pu se résumer qu’à un vague film d’aventure. Au moment où sort le premier opus de « Pirates des Caraïbes », film à spectacle assumé, celui-ci surfe sur différentes vagues : documentaire, intimiste et action ; une sorte de film d’action à l’ancienne avec des moyens modernes. Les amateurs de l’action ne seront pas déçus, de belles scènes jalonnent le film. Mais aussi, Peter Weir parvient en ne négligeant aucun détail à reconstituer fidèlement la vie à bord d’un navire de guerre de l’époque. La rudesse de la vie en mer n’est donc en rien édulcorée. La narration est simple, les plans marins magnifiques, l’histoire humaine intéressante, le contenu intelligent et le suspense bien maitrisé. Malin Peter Weir qui camoufle bien son blockbuster derrière des atours respectables ; le mariage de la carpe et du lapin fonctionne à merveille. A voir en famille. tout-un-cinema.blogspot.com
A trop vouloir multiplier les enjeux scénaristiques et réflexifs - scènes d'action épiques, portrait psychologique du capitaine à travers une histoire d'amitié, intérêt biologique pour la faune du Nouveau Monde, découverte de la vie virile à bord d'un bâtiment de guerre, adversité politique immémoriale - le réalisateur n'en surligne aucun, perdant ainsi en intensité et en intérêt pour le spectateur malgré le travail d'esthétisme entrepris et le charisme indéniable de Crowe. Notons cependant la présentation respectueuse de l'ennemi français - alors que le contexte historique du roman a été déplacé de la guerre anglo-américaine aux combats napoléoniens. Au final une aventure un peu longuette spoiler: et inachevée!
Toujours la référence des épopées maritimes historiques. Une immersion impeccable. Haletant sans être dans l'excès d'action, cruel mais juste, magnifique.
Quelle épopée !! C'est ce genre de films historiques bien réalisés (en décors naturels aux Galapagos avec une réplique de bateau), bien retranscrits (adaptation d'un livre) et intelligemment construits (scénario simple mais solide) qui me font rêver et c'est pour ces long-métrages que j'aime le septième art. Peter Weir, le metteur en scène australien, signe ici un formidable récit de lutte maritime entre deux navires pendant la période napoléonienne (pour les afficionados d'histoire, il faut savoir que Bonaparte a toujours attaché une importance à la marine française car elle aurait pu être le verrou final pour assurer la perméabilité du blocus continental et ainsi mettre à terre la Grande-Bretagne ennemie de la France) : un navire corsaire français mieux conçu et mieux armé face à un navire anglais de la "royal navy" moins puissant. Film historique, oui mais dont la véracité a été un peu modifiée : en effet, il est drôle de savoir que dans le livre dont est adapté le long-métrage, il s'agit d'un navire américain contre un navire anglais mais que la francophobie (supposée ?) de Peter Weir, après le refus en 2003 du président Chirac d'intervenir auprès des américains en Irak, a entrainé ce changement dans le script ; il en est de même pour la chronologie passée de 1812 à 1805 tout en sachant qu'en 1812, la flotte française avait été décimée depuis longtemps à la bataille de Trafalgar en 1805 par les britanniques de l'amiral Nelson. spoiler: C'est mon avis personnel mais il me semble aussi que la roublardise du capitaine français de "l'Acheron" dans le long-métrage (le navire au service de la France) se faisant passer pour mort après l'abordage victorieux du navire par les anglais, soit une petite pique pour nous autres gaulois.
Les acteurs et notamment le grand "Russel Crowe" ainsi que "Paul Bettany" délivrent une prestation de qualité, très réaliste et emprunte d'une touche d'humour bienvenue. Le personnage du capitaine "Jack Aubrey" interprété par R.Crowe est librement inspiré de l'amiral et homme politique britannique "Thomas Cochrane" et il est fou de constater comment l'acteur s'est naturellement glissé sous les traits du marin et militaire. Les scènes de canonnade, de fusillade et d'abordage entre les deux navires sont prenantes et on se retrouve happé à l'intérieur du navire avec les soldats ! Les quelques effets spéciaux très qualitatifs pour le début des années 2000 sont notamment signé "Weta Workshop" (les néo-zélandais à l'œuvre pour le Seigneur des Anneaux). Il n'existe pas énormément de réalisations sur le sujet des batailles maritimes et il me semble que celle-ci reste la meilleure à l'heure d'aujourd'hui. Étant un passionné de récits de navigation maritime, je ne peux que vous conseiller de lire l'expédition Lapérouse, ou alors le récit de la première circumnavigation d'un navigateur français en l'espèce Bougainville, ou bien encore le premier tour du monde bouclé par un marin occidental, celui du portugais Magellan au service de l'Espagne de Charles Quint. Quoiqu'il en soit, ce Master & Commander mérite assurément la note de 4,5 sur 5.
J'adore ce film naval très familial 🐚 le personnage du biologiste ammene beaucoup d'humanité. les scenes d'action sont au top. Beaucoup de rebondissements et le brushing de Russel a lui seul vaut le détour !🐙
Le spectacle est assuré, on ne s'ennuie pas une seconde, la réalisation et la direction d'acteurs sont presque des sans-faute avec un Russel Crowe excellent. On regrettera néanmoins certains clichés, le mec qui s'opère tout seul ça va bien cinq minutes. C'est beau, c'est grandiose, c'est très bien filmé, mais ça mais ne provoque pas l'enthousiasme comme s'il manquait quelque chose, étrange film dont la qualité est incontestable mais qui ne restera pas gravé dans la mémoire..
Film très impressionnante et super bien réalisé mais malheureusement je me suis un peu ennuyé devant... certaines scènes sont très prenantes mais d'autres sont plus laborieuses et 2h10 quand c'est comme ça, ça peut être très long ! Mais il n'empêche que les acteurs sont excellents, les décors aussi, les effets spéciaux également et je comprends pourquoi il a été nominé 10 fois aux Oscars ! Je suis contente de l'avoir vu quand même, même si ça ne m'a pas emballé autant que j'aurais aimé !
Rigueur historique, investiture de la mise en scène, documentation foisonnante et minutie de l'écriture, voilà une grosse production comme elle devrait l'être toute. Magistralement adapté par Peter "Dead Poet Society - Truman Show - Witness" Weir, cette épopée durant les guerres Napoléoniennes est l'exemple type de projet qui arrive à conjuguer gros moyens et intégrité artistique. Au diable le tape à l’œil, le placement de produit ou la vague propagandiste comme celle qui sévit dans les studios aujourd'hui. Dans "Master and ..." tout le monde, de l'auteur à la technique en passant par les acteurs, est au service d'une histoire et met un point d'honneur à faire son travail comme il se doit. Ni plus ni moins et voilà comment on enfante un chef d’œuvre. En travaillant, en s'investissant, en voulant simplement raconter une bonne histoire et en la partageant avec des inconnus. Un film rare d'une justesse et d'une intelligence peu commune. Et quelles images sur l'océan ...
Les aspects techniques de « Master & Commander » sont vraiment bons, rendant cette aventure maritime historique très réaliste. Dommage que l’histoire se traîne et ne soit pas au niveau des batailles navales qui ouvrent et clorent le film de Peter Weir.
Se laissant hypnotiser par le charme indéniable de la voix caverneuse de l’acteur, les fans (et surtout les fannes) oublient volontairement une désespérante réalité : Russel Crowe ne dispose que d’une panoplie d’expressions extrêmement limitée. Dans Master and Commander, la physionomie arborée pourrait se substituer avec celle utilisée dans « Robin Des Boas », « Gladi a tord », « 3h10[ Dieu que c’était long !] Pour Yuma », ou autres Blockbusters du même acabit. L’intérêt du film n’est donc, en aucune manière, redevable au Néo-Zélandais, mais au travail inouï de recherche du réalisateur Peter Weir. En effet, si le scénario pêche parfois par sa minceur, ainsi qu’un traitement de l’action relativement mollasson, on ne peut que rester admiratif sur la précision historique des détails du quotidien des marins.
« Bataille navale France-Angleterre »mais aussi protection de la nature, des espèces; ou "la Vie au Grand Air"; un film pour grands enfants! ” De jolis thèmes abordés: espèces rares des Galapagos,
Formidable film d'aventures maritimes, Peter Weir réalise une grande épopée digne de Lawrence d'Arabe. Tout est vraiment bien mis en scène, rien n'est épargné. Une réussite en tout point.
Quelques mois après la sortie de "Pirates des Caraïbes", "Master and Commander" est lui aussi un film d'aventures maritime, mais l'approche de Peter Weir est radicalement différente de celle de la franchise Disney. Pas de pirates, pas de héros rasta cabotin, ni de romance contrariée, "Master and Commander" revient de manière réaliste sur les affrontements entre la France et l'Angleterre au temps du Premier Empire. Ils sont symbolisés par la l'obstination d'un capitaine Anglais de venir à bout d'un vaisseau Français auprès des côtes sud américaines. Peter Weir tient particulièrement à l'approche réaliste de son récit, en y ajoutant notamment par le personnage de Jack Aubrey - excellent Russell Crowe - des touches d'humour, caractéristiques de la finesse d'esprit du personnage. En fait, il est vraiment étonnant d'avoir la chance de voir encore de nos jours ce type de films d'aventures" à l'ancienne".