Dans ce film adapté d’une série de romans historiques de l’auteur britannique Patrick O’Brian, Russell Crowe interprète le charismatiques capitaine d’un vaisseau anglais qui va affronter, par vagues successives, un navire de guerre français, dans le contexte des guerres napoléoniennes. La plus grande réussite de Peter Weir est de rendre passionnantes à la fois les scènes d’action et les séquences de la vie quotidienne de ces marins au long cours. Son sens du détail, son habile mélange de romanesque et de réalisme, sa rigueur sur les décors, les costumes, le langage, son envie authentique de raconter la vie au plus près des hommes en ce début du XIXème siècle, sont bluffants. Et c’est avec une fascination certaine que l’on se laisse embarquer dans ce périple guerrier et scientifique, qui nous offre notamment une magnifique escale au cœur des îles Galápagos et de leur étonnante faune ailée et terrestre.
Contrairement à une idée reçue, les films d’aventures maritimes ne sont pas si nombreux que ça. Il faut dire que le genre n’est plus vraiment à la mode. Ce film a retenu mon attention grâce à son réalisme. Qu'il s'agisse de la vie rude des marins britanniques au début du XIXème siècle en pleine guerre napoléonienne ou des combats navals contre les français. Les anglais ne font que reproduire sur mer leur modèle de société de l’époque (le confort des officiers souvent issus de la noblesse face aux matelots miséreux). Peter Weir filme avec talent la poursuite de deux navires ennemis au milieu des éléments déchaînés (notamment lors du passage du cap Horn). J’ai apprécié l’intelligence dont fait preuve à plusieurs reprises le capitaine de vaisseau incarné par Russell Crowe. De même, l’acteur Paul Bettany en chirurgien naturaliste passionné de faune et de flore, sorte de Darwin avant l’heure, fasciné par les Îles Galápagos apporte un plus scientifique bienvenu. Ce film est néanmoins déconseillé aux spectateurs sujets au mal de mer et chauvins car les français ont le mauvais rôle dans le film.
La bataille navale entre nations conquérantes, navigant vers les mers internationales en ces temps après les siècles de découverte. L’inclinaison de l’époque joue sur un scénario simple et son côté neutre, le mal laissé pour un bien avancé. La fascination de l’exploration avec une loupe, boussole, calcul au compas pour chercher des îles habitables comme base de réserve, la poudre à canon pour représenter tout ce qui est offensif à la guerre. C’est aussi une bataille rangée des langues, le vocabulaire anglais pèse ses mots sur la conjugaison française, le royaume contre l’empire, sous différents points de vue dans les deux camps. Le courage stratégique face à la vue tyrannique s’impose, les contrastes de personnalité s’identifient, l’Amérique selon son cinéma venu d’Australie pour le réaliser et y jouer, fut jeune observatrice derrière l’Angleterre des rois, en amont de l’avenue américaine. De cette dispute hégémonique pittoresque pendant la période du règne Napoléonien, ainsi soit béni seigneur ces génies militaires au service de sa majesté du continent européen, amen. Que ceux qui ont offensés les médiocres seconds lieutenants perdus dans les méandres de la mélancolie insurmontable en face de l’adversité, réussissent subliment à émouvoir pour en faire un grand chef-d’œuvre à vivre, voir, sentir.
Un film très lent , un peu rébarbatif. Pourtant une image très soignée , très esthétisante, et une mise en scène majestueuse. Mais le scénario est vraiment creux, cette poursuite aevc un vaisseau fantome interminable. C'est plus une docu- fiction sur la vie sur un bateau au 19e siecle. c'est soporifique .
Excellent film de combat naval, magnifiquement mis en scène et sobrement interprété. On ne voit pas la durée du film passé. Russel parait ultra crédible. Certains personnages auraient mérité plus de profondeur. spoiler: Et on reste un peu sur notre faim
Suivez l'histoire d'un navire de guerre à l'époque napoléonienne à qui il arrive toutes les mésaventures du monde. Le film propose un condensé d'aventures et de péripéties maritimes dignes des plus grands fantasmes que l'on peut avoir quand on pense bataille navale ! Et finalement le résultat est de qualité et plus que distrayant ! L'ambiance générale du film est d'une grande classe, et réussi à instaurer un bon suspens ici et là.
Fan des batailles de pirates des caraïbes, vous serez servi !
Un film un peu décevant ! Le scénario est trop répétitif et lent, les batailles sont plus ou moins les mêmes... mais c'est surtout la fin que je dénigre. Elle ne conclut pas assez bien cette histoire. Par contre, les acteurs sont convaincants, et j'ai été séduit par la réalisation de Peter Weir.
Il faut tout d'abord saluer dans ce film la très remarquable reconstitution du domaine de la marine militaire de la fin du 18ème siècle. Nous sommes plongé au coeur d'un grand voilier et en pleine bataille navale. C'est la première fois que je visionne un film si réaliste de ce point de vue là. La réalisation de Peter Weir et le montage sont tellement bons qu'on en oublie qu'il s'agit d'une fiction. L'intrigue est également bien charpentée en ne portant pas uniquement sur le combat naval. Il y a également de nombreux éléments sur l'histoire des personnages et leurs relations. C'est cependant du côté de ces personnages que je serais plus critique. Même en ayant de bons interprètes, comme l'excellent Russell Crowe ou Paul Bettany, il n'en reste pas moins que je les trouve un peu trop policé, trop parfait. Tous ces marins paraissent gentils et heureux comme si le monde n'avait jamais donné naissance à de sombres individus. La psychologie des personnages est donc à revoir à mon avis (même au risque d'alourdir la narration).
1805.Durant les guerres napoléoniennes,une frégate anglaise poursuit un navire français sur tous les océans du globe.Cette superbe épopée maritime est aussi riche en morceaux de bravoure qu'en séquences intimistes.Aussi spectaculaire que fine psychologiquement.Avec "Master and commander"(2003),le méticuleux Peter Weir nous donne le beurre et l'argent du beurre.L'époque choisie est captivante,les personnages vibrants et les luttes par canons interposés palpitantes.Dans les habits du capitaine Jack Aubrey,le rageur Russell Crowe donne de la voix,commande ses troupes avec une fermeté intimidante.Il combat aussi bien à l'épée qu'il joue du violon avec son ami,le médecin Stephen Maturin.Un rôle de génie du combat vaniteux et digne de son destin.Par l'intermédiaire du docteur(Paul Bettany,génial de retenue),Weir laisse libre cours à son côté naturaliste et propose une réflexion sur les oppositions de motivations,incompatibles en temps de guerre.La reconstitution du "Surprise" est tellement tatillonne qu'on s'y croirait sans mal,et la vie de l'équipage est montrée sans détour.Les valeurs du courage,de la loyauté sont exacerbées,d'hommes qui croyaient alors dur comme fer à leur mission,aussi sacrificielle fut-elle...
Epique, spectaculaire, mise en scène et interprétée avec grande classe, cette lutte contre un vaisseau fantôme, aussi éprouvante psychologiquement que splendide visuellement est racontée avec une incroyable maîtrise.
Si, au-delà du brio avec lequel il orchestre son film d'époque, ses combats flibustiers, Peter Weir signe un film d'auteur en même temps qu'un film spectaculaire, c'est aussi parce que l'on retrouve dans Master and Commander d'autres thèmes-clés : la recherche de l'épanouissement personnel et les rapports maître-élève , et surtout l'immersion d'un personnage dans un monde clos, autarcique, souvent régressif.
MASTER AND COMMANDER...(2003): 1806, deux bateaux de guerre s'affrontent avec rage sur l'océan, l'un est britannique, LE HMS SUPRISE, l'autre est français, L'ARCHERON. LE HMS SUPRISE ira se réfugier dans une brume épaisse afin d'échapper à ce puissant vaisseau militaire français. Le capitaine britannique Jack Aubrey (Russel Crowe), ne s'avouera pas vaincu pour autant, et pourchassera sans relâche cet ennemi. Des batailles navales historiques, spectaculaires, les cannons tonnent, les bois explosent, les voiles se déchirent, la mâture craque, les hommes hurlent, s'écroulent, tombent à l'eau. Ce film, dans son ensemble détaillera la vie quotidienne des marins de cette époque. Une grande promiscuité régnera à l'intérieur de ce voilier où on fera la connaissance du charismatique capitaine Jack, à son écoute, des officiers bien distingués, un docteur naturaliste curieux et d'une grande simplicité, sans oublier des matelots qui mériteraient d'aller voir le coiffeur, le dentiste et l'esthéticienne. Cette chasse sur une mer capricieuse sera longue, chacun devra apporter sa contribution pour un bon fonctionnement à bord, le cuisinier, les charpentiers, les peintres en bâtiment, les couturiers en voilures…tout un petit monde bien vivant. Bref! Une communauté où les échanges pourront être unis devant le drame et l'ennemi, mais aussi psychologiquement éprouvants dans une vie quotidienne où les rapports humains ne seront pas toujours au beau fixe. Un film sans romance, sans féminité (misère, misère), avec du Rhum pour oublier, bien masculin, du muscle et de la sueur. Un voyage maritime un peu long par son manque d'action (en dehors des scènes de combat), aventureux, contemplatif, dommage que cette course-poursuite ne soit pas assez valorisée. Master And Commander…est à voir tout de même pour son spectacle et sa beauté. Un film relaxe, je vous souhaite, bon vent..
Magnifique, j'ai été le voir à sa sortie, un film comme on en a rarement.. Des scènes d'un réalisme à couper le souffle, nous sommes sur le bateau avec l'équipage tout le long du film, un scénario excellent dont on ne peut rien deviner et qui nous tient en haleine tout le long de cette œuvre. Des acteurs parfaits, un Russell Crowe irréprochable, il a le charisme pour interpréter le capitaine c'est indéniable. Un film bourré de stratégie, de paysage, de batailles, une vrai leçon de vie. Bref, ce film est un chef-d’œuvre, il est à voir et à revoir.