Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Joce2012
205 abonnés
587 critiques
Suivre son activité
0,5
Publiée le 26 août 2023
Film incompréhensible qui touche à tout de façon superficielle avec aucun suivi sur les thèmes abordés, très mal filmé surtout la nuit où l'on voit rien de ce qui se passe
En 2015, Mustang de Deniz Ganze Ergüren débarquait dans les cinémas français et impressionnait par sa fougue et son énergie communicatives. La cinéaste franco-turque a depuis essentiellement tourné en Amérique mais son esprit combatif pourrait bien avoir inspiré Azra Deniz Okyay, dont le premier long-métrage, Les fantômes d'Istanbul, a remporté le prix de la Semaine de la critique à Venise, en 2020. Pourquoi a t-il mis près de 3 ans à nous parvenir, c'est un mystère, mais les voies de la distribution sont parfois impénétrables. Ce récit dystopique, qui nous montre une ville bien loin d'une image de carte postale, se déroule durant une coupure générale d'électricité, accompagnée d'un début d'émeutes. On pourrait aisément reprocher au film d'avoir voulu traiter tous les maux de la Turquie à la fois : place des femmes, exploitation des réfugiés syriens, lourde présence policière, gentrification (sans doute ce que la radio appelle l'avènement d'une "nouvelle Turquie) ..., mais il parvient sans mal à capter l'intérêt par sa forme rugueuse et pourtant esthétique et un éclatement de l'intrigue entre plusieurs personnages, deux femmes de générations différentes, en particulier. L'énergie qui circule est plutôt celle du désespoir mais de manière intense, dans Les fantômes d'Istanbul, qui chemine quelque part entre une atmosphère de film noir et un climat à la Dardenne, avec une caméra très mobile. A l'opposé d'une majorité de longs-métrages récents, le film semble bien trop court pour approfondir toutes ses thématiques. Mais c'est prometteur pour une réalisatrice dont on espère qu'elle aura les moyens à l'avenir de continuer de documenter l'évolution de la société turque, au même titre qu'un Nuri Bilge Ceylan, et peu importe que sa façon de le faire soit radicalement différente de celle de son prestigieux aîné.
On va dire que le réalisateur s'est fait plaisir, Entre Lynch et Godard.....à fuir pour ceux qui souffriraient d'épilepsie, le film hélas, n'était pas en français, il a fallu donc regarder pendant une heure trente, des "images", un collage, privé de sens et d'intérêt......à éviter, j'ai failli sortir au bout d'une demie heure, de quarante cinq minutes, d'une heure, etc.....Quel bonheur en rentrant chez moi, de me passer une toccata pour orgue de Bach???ça calme, après ce cinéma prétentieux qui se veut avant guardiste BOUUUUHHH , j'en frissonne encore en écrivant cette critique
"Les fantômes d'Istanbul" est le nouveau film de la réalisatrice turque Azra Deniz Okyay, connu mondialement pour le magnifique film "Mustang".
Le film est déroutant mais en y réfléchissant, ses défauts apparents sont des choix de réalisation, j'en suis convaincu.
Istanbul, dans un futur proche. Alors que la ville est en proie à des troubles politiques et sous la menace d’un black-out, Didem, une jeune danseuse activiste, croise le destin d’une mère dont le fils est en prison, d’une artiste féministe et d’un trafiquant rusé au cœur d’un réseau d’arnaques immobilières. Leurs histoires s’entremêlent, offrant un portrait saisissant de la Turquie contemporaine.
La caméra est nerveuse - comme si l'image était filmée sous le manteau - l'image souvent plongée dans le noir.
A ceci une raison. Dénoncer le régime de Recip Erdogan. On en entrevoit clairement l'ombre sur ce futur proche.
Femmes forcées de remettre le voile, immeubles vétustes repris par des promoteurs vereux pour devenir des résidences moderne pour la "nouvelle Turquie".
Et toujours cette énergie de la jeunesse - et surtout des jeunes filles - Turques - dans ces fêtes clandestines pour répondre par la danse et les rires à un régime policier oppressant.
Si vous supportez une caméra qui tremblote tout le temps en comprenant les raisons de la réalisatrice, ce film a un intérêt évident.
Un film de nationalité turque (fait assez rare pour se faire remarquer), traitant la jeunesse avec brio ! Un chassé-croisé de portraits féminins subissant la mysoginie environnante de la société turque. La réalisatrice engagée, à fait 2 courts-métrages avant ce film, qui traitent de manière plus radicale le traitement des femmes en Turquie.
Un renouveau dans le paysage du cinéma turque, à voir absolument en salles !
Film découvert lors de la première à Paris au Luminor Hôtel de Ville, j'ai beaucoup apprécié ! Cela m'a permis de découvrir une facette de la Turquie que je ne connaissais pas. Malgré un entremêlement de beaucoup de sujet, c'est un film fait, avec des scènes intéressantes. 5 étoiles pour un premier film, bravo !
Quatre personnages se croisent à Istanbul, l’espace d’une journée rendue chaotique par une gigantesque panne d’électricité : une jeune danseuse de hip hop qui court les castings, une mère de famille réduite aux dernières extrémités pour payer la dette que son fils a contractée en prison, un vendeur de sommeil impliqué dans toutes sortes de trafic louches, une activiste féministe.
"Les Fantômes d’Istanbul" est le premier long métrage d’Azra Deniz Okyay. Prix de la semaine de la critique à Venise en 2020, il a mis trois ans à se frayer un chemin jusqu’aux écrans français.
Une caméra épileptique – « saisie par la fièvre de Saint-Guy » écrit méchamment Jacques Mandelbaum dans "Le Monde" – filme au plus près les corps avec l’objectif envahissant de montrer une Turquie en surtension au bord de l’explosion. Tous les sujets graves du moment sont dénoncés, au risque de tout survoler : la liberté d’expression, la condition féminine, la corruption du pouvoir, le sort des immigrés syriens…
La construction en puzzle de ce film choral est inutilement emberlificotée – même si j’ai dit hier que cette accumulation de flashbacks et de flashforwards était particulièrement séduisante, qui rompait avec la linéarité ennuyeuse du récit chronologique. On a un peu l’impression, à la fin du film, de s’être fait arnaquer et on se dit qu’on aurait mieux passer son temps, quand on aime Istanbul, à lire ou relire "Le Sillon" de Valérie Manteau.
Sur fond de conflit politique, Azra Deniz Okyay nous dépeint un récit saisissant sur les luttes dans une Turquie en proie à la révolte et à une surveillance constante. Cette dystopie chargée d'espoir nous entraîne dans une quête poignante vers la liberté, mettant en lumière les sacrifices et les défis auxquels les personnages sont confrontés. Un premier long-métrage dont j'ai été irrémédiablement séduite.
Film puissant et incarné racontant les histoires entrecoupées de personnages dans une turquie plus vraie que nature. Coup de maître pour ce premier long métrage d'Azra Deniz Okyay qui nous emmene dans ce rodeo presque punk tenu avec grace par les acteurs du film . De tres belles images, une bande son captivante le tout réalisé dans l'hostilité gouvernementale . A ne pas manquer
Alerte SPOILER : film de ouf Histoire en flux tendu , sur le fil, suspens, tension sous les projecteurs de police d'une Istanbul liberticide. De très belles scènes émouvantes, ode à la différence et à la liberté , plus qu'une réussite, un film important pour le pays, c'est une fiction magnifique impactante.
Superbe premier long métrage ! Film politique et engagé, la réalisatrice nous permet d'entrevoir les difficultés de vie avec la politique actuelle, on sent le besoin de liberté, le combat du quotidien, à voir absolument !
Un film intéressant par l'ensemble des thématiques abordées : inégalités sociales selon les quartiers, place de la femme dans la société, corruption... Au prétexte d'une coupure de courant, une bonne part de l'action se déroule dans des espaces sombres qui contribuent à une atmosphère "noire", laquelle englue les gestes, autant qu'une caméra assez souvent frénétique qui ne permet pas de fixer le regard et d'un montage parfois répétitif qui achève d'obscurcir le récit. En dépit d'une bonne interprétation, le sens final reste piégé. Le résultat est déconcertant.
Un film qui aurait dû voir le jour bien plus tôt. Pour mieux se rendre compte à quel point la politique turque liberticide actuelle ne cesse de cultiver les clivages entre le monde culturel intellectuel et l'extrémisme en place. Il mérite amplement de voyager à travers le monde et de véhiculer ce témoignage fort et grandement utile. Bravo Azra !