Le monde après nous est un film thriller psychologique réalisé par Sam Esmail, notamment le réalisateur de l’excellente série Mr Robot. Il est sorti en salle dans quelques pays, mais Netflix le propose partout en streaming.
Le film raconte l’histoire d’une famille en vacances, dans une maison à louer. Mais une cyber-attaque mondiale va les plonger dans le chaos, les forçant à cohabiter avec deux inconnus.
Pour commencer, c’est un film qui ne sert pas de divertissement, on regarde ce film pour apprendre des choses utiles, pour être averti et non rigolé ou autres. Il est aussi rempli de symbolisme, nous forçant à faire attention à chaque détail. Par exemple, la présence des cerfs dans le film présage la renaissance, faisant sens tout au long du film. Le réalisateur raconte une histoire à travers les acteurs, le synopsis, mais aussi avec le décor : les tableaux, animaux ou encore les couleurs...
L’ambiance du film est très pesante, notamment portée par une bande son mettant mal à l’aise le lecteur. La chose terrifiante dans ce film est surtout la plausibilité des faits.
Une cyberattaque mondiale isolant les hommes de toute communication extérieure, est une chose réalisable.
Et durant le film, le lecteur se pose constamment la question : Que ferai-je dans cette situation ? On arrive même à être stressé pour eux, pour chaque information supplémentaire, on est avec eux. C’est le point fort du film, ressemblant un peu aux codes de l’horreur dans certains plans. La photographie est d’un très grand niveau également. Le jeu des acteurs va bien aider aussi, Julia roberts et Ethan Hawke sont efficace, Mahershala Ali est excellent comme d’habitude, l’acteur doublement oscarisé nous montre encore une fois la qualité de son jeu, sans être à 100%. Puis globalement le reste du casting sont bons.
L’histoire racontée par Rosie est par exemple un message important, voulant être transmis par l’auteur. Cette histoire où l’homme qui prie tous les jours pour que Dieu l’aide de l’inondation du lac. Il lui envoie un hélicoptère, une barque etc puis au final quand l’homme se noie, il est en colère contre Dieu, puis il lui explique qu’il lui avait envoyé tout ça pour le sauver.
Et cette parabole décrit parfaitement le principal message du film, faire attention aux signes, pour se préparer au futur de l’humanité. Quand on sait que Mark Zuckerberg construit un bunker géant, ça fait réfléchir. Puis la cerise sur le gâteau est le nom du producteur exécutif du film, Barack Obama, un ancien président sachant énormément de choses sur ce qui se passe à l’intérieur du gouvernement américain,
l’antagoniste du film.
Le Monde après nous est le reflet de la société. Une famille dupe, accrocher à ses écrans. Mais l’évolution des personnages est très intéressante, la relation entre Ruth et la mère en est le parfait exemple.
Au début, les deux ont peur, n’ont pas confiance entre elles, sont égoïstes et ne peuvent clairement pas se parler. Puis au fur et à mesure du film, les 2 personnages vont trouver la clé de leur survie, l’entraide. On nous montre finalement une sorte de sélection naturelle, entre ceux qui se voile la face et ne prévoient rien, et ceux comme les Thornes, construisant un énorme bunker.
C’est vraiment un film marquant, si l’on décide d’y croire. Certes, le film est lent, le rythme est peut-être mal géré, mais si on regarde en éteignant son cerveau, vous n’allez pas accrocher. C’est une critique de la société, sans Internet les humains seraient perdu, mais bien évidemment cela va bien plus loin. Le film est une hypnose, il dure 2 h 20 mais si on aime, le ressenti est de 50 minutes. Il est très bien mis en scène.