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FaRem
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2,5
Publiée le 14 mars 2021
Encore perturbée par la perte de sa mère, Sophie Jones se cherche d'autres repères et décide d'expérimenter de nombreuses choses et de rencontrer du monde pour tenter de combler un énorme vide dans sa vie. S'il est question de deuil, "Sophie Jones" n'est pas un mélodrame ou un film déprimant, c'est un film qui prend à contre-pied le sujet abordé au même titre que Sophie se voile la face sur ce qu'elle ressent réellement. Le film de Jessie Barr, la cousine de l'actrice principale, n'est jamais vulgaire comme certaines comédies pour adolescents, mais tourne principalement autour du sexe, ce que l'on peut regretter. J'aurais aimé un peu plus de profondeur, avoir le ressenti de Sophie plutôt que ces scènes répétitives sur l'adolescente qui essaie de s'envoyer en l'air. Oui, tout ceci n'est que le résultat de cette perte inattendue et traumatisante, mais un peu de variété au niveau de l'histoire n'aurait pas fait de mal, car c'est assez redondant. Le film se laisse quand même regarder, mais cela manque d'émotion, de subtilité et de sensibilité.
Film assez fade qui ne dégage pas grand chose malgré une bonne intention de faire. Le plus gros hic pour moi est concernant son héroïne principale, qui ne dégage pas d'empathie et qui m'a légèrement agacé. Difficile d'aimer un film quand on n'accroche pas aux personnages, malgré un scénario qui avait moyen d'être exploité.
Quel dommage de voir une mise en scène gâcher complètement un film si intime à sa réalisatrice (Jessie Barr) et à sa cousine - quasi homonyme - qui interprète le premier rôle (Jessica Barr), toutes deux secouées dans leur adolescence par le décès soudain de leur mère / tante. Le film Sophie Jones a donc pour but principal de nous plonger dans le traumatisme d'un tel deuil à l'âge le plus fragile, dans lequel les études côtoient les premières relations amoureuses, mais aussi l'âge où les adultes ne représentent plus la sacro-sainte aide sur laquelle l'on compte au premier pépin... Décris ainsi, difficile d'imaginer que le film puisse rater l'intérêt de son public, mais Sophie Jones réussi tout de même l'exploit de nous ennuyer par son rythme soporifique qu'entrecoupent des passages musicaux criards (qui nous tirent en sursaut de notre décrochage), de nous placer dans des relations de couples assez immatures avec des dialogues très fins (ironie) : "Ça rentre pas" (le jeune homme qui tente d'avoir une relation sexuelle avec Sophie) à quoi Sophie répond "Pousse plus fort". On ne demande pas du Shakespeare, mais tout de même... De même que les amourettes ne sont pas très intéressantes à suivre, normal lorsqu'il s'agit d'ados qui se cherchent au travers de plusieurs partenaires volages, mais il faut avouer que les textos et les bouderies puériles ne sont pas pris au sérieux par un public exigeant. Rien à redire sur le jeune casting qui "fait le job" (sans plus) et la technique qui s'offre une belle lumière naturelle ainsi que des décors suffisamment beaux pour rehausser un peu l'intérêt des plans ultra-académiques (le parc verdoyant). Mais Sophie Jones nous surprend finalement par une toute dernière scène qui est aussi esthétique que forte en symbolique. On aurait adoré que l'entièreté du film soit aussi puissant que cette image de spoiler: la jeune fille qui accepte le deuil et son auto-construction sociale en laissant partir les cendres de sa mère dans les vagues, en un tendre va-et-viens de la main dans l'eau ... On ressort de la séance en râlant, car l'on voit le potentiel qu'avait le film lorsqu'il abat ses atouts à la dernière seconde - beaucoup trop tard -, le sujet qui tenait à cœur à la réalisatrice et à sa famille, mais qui ne parvient pas à garder un rythme soutenu et parle (littéralement, quand on entend les dialogues...) presque exclusivement aux ados.