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🎬 RENGER 📼
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3,0
Publiée le 8 octobre 2024
Danielle se rend à un enterrement avec ses parents. Sur place, rien ne va se passer comme elle l’avait imaginé, entre les indiscrétions des uns, la névrose de ses parents, son ex-petite amie ou encore son “sugar daddy”, elle va avoir fort à faire pour ne rien laisser paraître…
Pour son premier long-métrage, la canadienne Emma Seligman (Bottoms - 2023) adapte son court-métrage éponyme (2018), passant ainsi d’un format de 8 à 77 minutes. Ce dernier a l’originalité de situer son action sur une seule et même unité de lieu et de temps (l’intrigue se déroule le temps d’une journée, pendant la "shiv'ah" (la période de deuil chez les juifs) dans un foyer réunissant toute la communauté). On se retrouve alors comme Danielle, pieds et poings liés, devant tous les membres de la communauté et sa famille, subissant les assauts des uns et autres en l’assaillant de diverses questions intrusives ou critiquant son allure (sa maigreur).
Shiva Baby (2021) est une comédie grinçante assez jouissive, piquante et oppressante à la fois (façon Woody Allen), qui à le mérite de traiter différents sujets tels que la bisexualité, les relations tarifées, la religion juive, ainsi que l’anxiété. La jeune réalisatrice (24 ans lors du tournage) parvient avec une rare justesse à créer le malaise chez les spectateurs, face à tous ces protagonistes indiscrets et la sensation de suffocation ressentie par Danielle lorsqu’elle se retrouve face à son “sugar daddy” et ses parents dans la même pièce. On retiendra aussi (et surtout) la performance de Rachel Sennott qui porte le film sur ses épaules (elle est de tous les plans).
Mon avis est mitigé pour ce film ; film très court cependant je l'ai trouvé longuet et pas forcément agréable à voir. Pas ce qu'il y a de plus captivant donc, malgré le bon jeu de l'actrice principale Rachel Sennott.
Ce tout petit film d’apparence, que ce soit en durée (moins d’une heure et quinze minutes), de par son budget minuscule et dans sa manière d’avoir été conçu (avec une quasi unité de lieu et une unité de temps), est symptomatique des premiers films. Mais il faut bien commencer par quelque chose et si on ne se souviendra peut-être pas très longtemps de ce premier essai, il développe des qualités certaines. Et pour avoir vu le second d’Emma Selingman (le très bien « Bottoms », qui renouvelait avec brio et de manière très contemporaine le teen-movie à l’américaine), il est clair que ce « Shiva Baby » est un cran en-dessous. Cela ne veut pas dire que celui-ci est mauvais, raté ou inabouti. Juste les débuts d’une jeune réalisatrice qui pourrait nous surprendre à l’avenir.
On retrouve quelques thèmes et obsessions dans ces deux films : la sexualité et l’inclusivité. Mais ici, son histoire fond ses sujets au sein d’une réunion bien particulière : le Shiva, où cocktail juif en mémoire d’un défunt. Une jeune fille qui a des relations tarifées avec un sugar daddy pour payer ses études va avoir la désagréable surprise de le voir débarquer à cette réunion religieuse créant quiproquos et angoisses. De là, Seligman tisse une sorte de comédie indépendante comme pourrait nous en offrir Noah Baumbach et son épouse Greta Gerwig eux-mêmes fortement inspirés de Woody Allen. Si « Shiva Baby » n’en a pas l’ambition et la maestria, il déroule néanmoins pas mal des qualités de ses illustres modèles pour un résultat certes mineur mais non dénué d’intérêt.
Et l’autrice de nous révéler Rachel Sennott et son tempérament comique indéniable. Également à l’affiche de « Bottoms », dans le slasher méta « Bodies Bodies Bodies » et dans la controversée série HBO « The Idol », elle fait partie des jeunes actrices au tempérament unique qu’il faudra suivre à l’avenir. Parfaitement dialoguée, avec des répliques qui fusent et nous amusent, toujours rythmée et parfois même empreinte d’une certaine tension due aux situations vaudevillesques (et validée par une bande sonore oppressante), « Shiva Baby » est un tout petit film. Un long-métrage qui frôle l’anecdotique mais qui s’avère non dénué de charme. Un huis-clos comique et réflexif loin d’être bête et assez original pour valoir le coup d’œil en dépit d’une facture très limitée.
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C’est un grand classique du film dramatique américain - new-yorkais plutôt - fiévreux : la réunion de famille où tout le monde persifle sur tout le monde et qui sert de révélateur à la vérité que personne ne souhaitait découvrir, un peu comme ‘Festen’ mais en version light. Ici, c’est une jeune femme que sa famille cherche à caser alors qu’elle est plutôt attirée par les femmes et qui, pour ne pas dépendre des finances familiales, se prostitue occasionnellement. Bien entendu, au sein de la foule rassemblée pour des funérailles, il y a une amie d’enfance avec qui elle a eu une aventure, et un de ses clients, marié avec enfants. Le tableau étant extrêmement pointilleux, on se doute que pour la réalisatrice, ces sujets doivent avoir une résonance très personnelle, et c’est peut-être d’ailleurs la limite de l’intérêt qu’on peut lui porter. On peut bien sûr extrapoler et chercher une certaine universalité aux situations mais ‘Shiva baby’ se concentre explicitement sur l’impact que de telles situations peuvent avoir dans le milieu juif aisé de la côte est, curieux mélange de progressisme affiché et de traditionalisme borné. L’angle de vue est donc extrêmement spécifique, trop sans doute pour qu’on puisse regarder la chose autrement qu’avec un regard ethnologique intrigué.
Complément merdique. Un huis-clos mortel peuplé de clichés qui s'appuie sur quelques ressorts dramatiques évidents et grotesques. Rachel Sennot est intéressante, mais enfermée dans un défilé de situations qui la ruine.
Je pense qu'il est important de savoir 2 ou 3 choses avant de voir ce film (que j'ai apprises après). 1/ c'est le premier long métrage d'une réalisatrice de 30 ans, remake de son court-métrage "de fin d'études" de ciné, donc je pense qu'il faut de l'indulgence et de la bienveillance eu égard aux quelques petites erreurs de scénario ou de mise en scène 2/ la prostitution étudiante à NYC, aux dires de l'actrice principale, est loin d'être négligeable et il existe des apps spéciales "sugar daddy", euphémisme désignant les clients des "travailleuses du sexe étudiantes" 3/ la réalisatrice a étudié à NYC et elle est bi, et donc on peut penser que le scénario doit s'inspirer grandement de sa vie et de ses expériences (classique pour un premier livre ou un premier film). Avec cela en tête, on comprend mieux le film (en particulier la relation tendue avec Maya) qui est très sympa, drôle. Les dialogues, le cadrage et la musique montrent bien les tiraillements et parfois les vertiges de l'héroïne, paumée entre désirs, études, vie professionnelle, sentimentale et sexuelle...
Tiré d’un court métrage, Shiva Baby est une comédie qui explore la sexualité et la dynamique de pouvoir entre les genres. L’histoire est simple : une étudiante rencontre son sugar daddy lors d’une fête juive. Et ça fonctionne ! On remarquera également l’ambiance sonore qui renforce le scénario et rend cette comédie grinçante.
Mais qu'est-que c'est que ce film ? Je l'ai trouvé d'un ennui. Les personnages sont ennuyeux, les dialogues sont ennuyeux. J'ai du faire un effort pour regarder jusqu'au bout. Les acteurs, n'en parlons pas, celui qui incarne Max ont dirait qu'il est absent et qu'il se demande ce qu'il fait la, je dirais même plus qu'il est prêt à s'endormir. Non, Shiva baby est un film pénible de bout en bout. L'histoire est sans consistance et d'un banal affligeant. Je mets une demi étoile car je suis généreux.
On a beau évoquer Woody Allen à propos de cette comédie juive, rien ne vient chatouiller les chevilles du maître new-yorkais! Le film a beau tout miser sur des dialogues qui se voudraient drôle et incisifs, c'est bien souvent caricatural, basique, médiocre et loin d'être hilarant! Le pire étant certainement les choix de mise en scène qui voudraient donner à cette comédie ratée des airs de thriller, en insufflant une tension incompréhensible à de nombreuses scènes alors que rien ne le justifie puisqu'aucune menace ne plane sur le personnage principal (la présence de son amant étant totalement inoffensive puisqu'il a tout intérêt à faire profil bas...). Tous les effets comiques et anxiogènes étant complètement loupés, ne reste alors qu'une jolie scène finale pour sauver l'ensemble du ratage total!
J'ai pu découvrir Siva Baby sur Mubi et j'avoue être agréablement surpris ! Le film se veut à la fois comique et stressant et le mélange fonctionne bien dans ce huis-clos, avec des dialogues et personnages extrêmement bien écrits qui font ressentir le malaise de chaque scène, et cela rend chacune des scènes drôle ou stressante (voire les 2 à la fois). Les acteurs sont aussi excellents. Le seul petit regret est que les acteurs et la mise en scène restent très premier degré et assez pince sans rire, Shiva Baby n'est donc jamais totalement hilarant et ce n'est pas la comédie la plus mémorable du siècle. Mais l'expérience vaut largement le détour quand même, je recommande !
Pour son premier long-métrage, Emma Seligman adapte son propre court-métrage sorti en 2018 dans lequel on retrouvait déjà Rachel Sennott dans le rôle de Danielle. Cette dernière est une jeune femme qui ne sait pas encore trop ce qu'elle veut faire de sa vie et qui couche avec des hommes contre de l'argent. Alors qu'elle se rend à une réunion de famille à la suite d'un enterrement, elle croise Max, l'un de ses clients... La situation est encore plus gênante que dans le court puisque les parents de Danielle font tout pour les rapprocher, professionnellement parlant, sans savoir ce qui les lie réellement. Ce n'est pas le pire puisque Kim, la femme de Max, arrive à la réunion avec leur bébé... Avec plus de temps à sa disposition, Emma Seligman développe davantage son histoire, qui se déroule cependant toujours dans la maison, et également ses personnages avec une Danielle qui est bien moins lisse et plus "insolente" que dans le court-métrage. On découvre une jeune femme au caractère bien trempé qui n'assume pour autant pas ce qu'elle fait et qui semble avoir peur de l'incertitude entourant son avenir. Entre ses propres désirs et les attentes de la société et de sa famille, Danielle est perdue. L'ajout d'un nouveau personnage par rapport au court-métrage, Maya, une jeune femme présentée comme une sorte de rivale qui a une relation ambiguë avec Danielle, rend la situation encore plus instable. Bien que présenté comme une comédie, "Shiva Baby" n'est pas forcément drôle, mais c'est un huis clos bouillonnant qui est suffisamment bien rythmé et bien mis en scène pour être intéressant jusqu'au bout grâce notamment à des personnages bien travaillés et de bons acteurs.
La mise en scène est excellente et novatrice mais le récit, drôle et captivant par instants, tend souvent en longueurs et la psychologie des personnages est un peu bateau.
Un huit-clos à la fois oppressant et drôle à souhait, par le biais de très bons dialogues et d'une actrice convaincante. Danielle retrouve dans une Shiva un homme avec lequel elle couche, qui se révèle marié, père et connaissant sa famille. À partir de là, de nombreuses situations vont se succéder, toujours en suivant Danielle, parfois hilarantes, parfois étouffantes, mais toujours justes grâce à une mise en scène maîtrisée. Un réel plaisir et intérêt à suivre cette Shiva, comme une petite souris se faufilant partout et observant ce rythme effréné. Un premier long métrage prometteur.