Moretti avait bien plus de moyens pour réaliser "Ecce Bombo" que pour "Je suis un autarcique", et pourtant, rien ne change sur le fond ni sur la forme (encore que, fort heureusement, le Super-8 a été remplacé par du 35mm). Dans ce film, Moretti incarne un jeune étudiant pas très doué pour les relations sociales, que ce soit avec les filles, sa famille, ses amis, et qui se pose de nombreuses questions sur l'amour, la gauche, le cinéma... et ce n'est guère passionnant. Les scènes se suivent très mal, changeant sans prévenir, d'un plan à un autre, de lieux, de personnages et de sujet, cadrées le plus souvent en plans fixes peu inspirés. Moretti se défend de faire du cinéma à sa façon, mais sa façon m'ennuie profondément, et je décroche à chaque fois. Comme le dit un personnage du film : "Je n'ai rien compris à toute cette histoire. Je regrette, absolument rien."