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Eodalf
1 abonné
8 critiques
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3,0
Publiée le 24 janvier 2024
L'animation en rotoscopie est très sympa, mais je dois avouer que toute la partie racontant tous les petits détails de enfance du narrateur à fini par m'ennuyer au bout d'un moment. Même si je comprends que le but est de fixer un cadre, une époque et tout ce qui s'y rapporte, un tiers du film, ça fait beaucoup. Néanmoins le film est beau, une petite parenthèse sans enjeu, mais sans prétentions qui nous font passer 1h30 sans prise de tête.
Dans les moindres détails et avec une minutie extrême, Linklater énumère tout ce qui l’a occupé lui et ses frères et sœurs durant cet été, où ils ont passé énormément de temps devant la télévision à découvrir les séries fascinantes qui s’offraient alors aux enfants de l’époque (Bonanza, Mission Impossible, Batman…). Il y avait également la découverte de la musique pop, les journées à la piscine, au parc d’attraction ou devant les films d’horreur le soir au Drive-In, la découverte du téléphone et de tous les usages que l’on pouvait en faire, notamment les canulars téléphoniques… et bien sûr, il y avait les copains avec qui on faisait les 400 coups.
Linklater nous dépeint une Amérique délicieusement vintage, à une époque qui semblait radieuse et pleine d’insouciance malgré la guerre au Vietnam et le racisme. Un film que l’on regarde comme on feuilletterait un album de vieilles photos-souvenirs, avec énormément de nostalgie ; car tout ce que le jeune Stan a vécu dans les années 60 aux États-Unis, les français ont connu ce même phénomène dans les années 70 et également aussi dans les années 80 avec l’arrivée des séries et de la télé couleur, l’urbanisation de masse, le téléphone dans tous les foyers et tous les progrès technologiques liés à la vie quotidienne.
Superbe animation. La nostalgie et l'émotion sont néanmoins estompés a mon goût par la narration en voix off qui installe trop de distance avec l'histoire et les personnages.
Seize ans après ‘A scanner darkly’, Richard Linklater recycle la méthode de la rotoscopie pour cette réalisation implicitement autobiographique - Linklater résidait à Houston au moment de l'alunissage - qui, comme une bonne partie de sa filmographie des 30 dernières années, pose un regard nostalgique sur des fragments de jeunesses américaines, que celles-ci aient pu ressembler à la sienne (‘Dazed and confused’, “Everybody wants some!’) ou en être totalement éloignées dans le temps (‘Boyhood’). Une fois n’est pas coutume, il y mêle un brin de fantaisie puisque cet enfant dont les dix ans seront marqués par les premiers pas de l’homme sur la Lune fantasme durant tout le film avoir fait partie d’une mission ultra-secrète ayant aluni quelques semaines avant Apollo 11, dont on suivra alors les développements imaginaires. Ce n’est toutefois pas par ce biais sympathique que Apollo 10 ½ marquera des points. Linklater n’était jamais remonté aussi loin dans ses souvenirs et on découvre avec ravissement ce que signifiait le fait de grandir dans cette Amérique insouciante et confiante dans l’avenir telle qu’elle pouvait l’être à hauteur d’enfant au cours des années 60. Ce monde dans lequel le Vietnam et les bouleversements sociaux n’étaient encore que des échos lointains et où drive-in et parc d’attractions constituaient les points d’orgue de journées estivales inoubliables se dévoile avec suffisamment d’humour pour que même ce qui serait considéré comme inacceptable aujourd’hui ne suscite que de l’attendrissement, en témoigne cette séquence où le père de famille demande à son fils aîné de tenir le volant pendant qu’il avale une gorgée de bière afin de rester dans le cadre de la loi, pendant que le reste de la progéniture s’amuse à l’arrière du pick-up lancé à pleine vitesse sur l’autoroute !
"Apollo 10 1/2" est une plongée dans la vie d'une famille américaine de la fin des années soixante (autobiographique ?) sur fond de conquête spatiale. Il y a cette étrange approche fantasmée de la mission vers la Lune, on se doute bien qu'on est dans l'imaginaire d'un enfant, mais curieusement elle devient presque anecdotique, voire même quelque peu gênante. J'en suis même arrivé à me demander si le film n'aurait pas été meilleur sans... Malgré cette réserve, "Apollo 10 1/2" est un joli film nostalgique sur cette époque révolue et j'aime bien le style d'animation déjà expérimenté dans d'autres films de Linklater.
Dans Apollo 10 ½ : les fusées de mon enfance, nous sommes au cœur de l’imaginaire de Stan, qui va s’inventer avec force une mission spatiale. Fantaisie toujours foisonnante quand elle émane des rêves et illusions d’un enfant, d’un bipède organiquement utopiste !! Ce sont aussi des descriptions au microscope sur une forme d’exégèse de ce qui paraît insignifiant, comme pour le bacon insuffisamment congelé, encore discrètement perlé de glace sur le dessus, qui du coup craque sous la dent, ce qui pour du bacon est dommageable… Ce qui n’est qu’un exemple parmi un millier d’autres. Et qui n’est pas sans faire penser au fabuleux et lyrique souci du détail qui fait la différence dans Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain (2001).
Il y a dans Apollo 10 ½ : les fusées de mon enfance, une prodigieuse promesse de virtuosité. L’exploration spatiale est ici un formidable prétexte pour, dans une accumulation de pépites scénaristiques, faire vivre cette ode à la liberté, constellée de souvenirs familiaux puissamment touchants et un imaginaire enfantin qui se prolonge à l’infini. Lors de la montée de Stan vers les étoiles, on touche parfois au sublime.
Dans les moindres détails et avec une minutie extrême, Linklater énumère tout ce qui l’a occupé lui et ses frères et sœurs durant cet été, où ils ont passé énormément de temps devant la télévision à découvrir les séries fascinantes qui s’offraient alors aux enfants de l’époque (Bonanza, Mission Impossible, Batman…). Il y avait également la découverte de la musique pop, les journées à la piscine, au parc d’attraction ou devant les films d’horreur le soir au Drive-In, la découverte du téléphone et de tous les usages que l’on pouvait en faire, notamment les canulars téléphoniques… et bien sûr, il y avait les copains avec qui on faisait les 400 coups.
Linklater nous dépeint une Amérique délicieusement vintage, à une époque qui semblait radieuse et pleine d’insouciance malgré la guerre au Vietnam et le racisme. Un film que l’on regarde comme on feuilletterait un album de vieilles photos-souvenirs, avec énormément de nostalgie ; car tout ce que le jeune Stan a vécu dans les années 60 aux États-Unis, les français ont connu ce même phénomène dans les années 70 et également aussi dans les années 80 avec l’arrivée des séries et de la télé couleur, l’urbanisation de masse, le téléphone dans tous les foyers et tous les progrès technologiques liés à la vie quotidienne.
Richard Linklater, réalisateur à la filmographie très correcte, et génie de la direction d'acteur, nous livre encore un film très authentique ici sous la forme d'une autobiographie honnête et sincère, revisitant les moments marquants de son enfance.
La bande son égrainée de musiques des années 60 est vraiment chouette.
Visuellement, le rendu animé par rotoscopie, comme dans son film "waking life", est ici encore mieux maitrisé. Il permet de capter la réalité du mouvement tout en donnant une apparence de dessin animé et le potentiel est énorme.
Richard Linklater est un grand cinéaste de l'enfance et de la famille. Pour Netflix il nous ouvre les portes de son parcours personnel et comme à son habitude c'est très touchant. Une belle nostalgie illumine ces quelques années où l'auteur enlève son costume d'enfant pour revêtir une combinaison d'astronaute qui le propulsera dans la grande aventure de l'âge adulte. Le choix de l'animation est judicieux, elle est très belle et renforce la douce mélancolie dans laquelle baigne le film.
Une sucrerie attachante, touchante et visuellement superbe, qui raconte le souvenir d’un été perdu, d’un instant de grâce, harmonique, universel et personnel. Brillant !
La pré-adolescence nostalgique semble être à la mode chez les cinéastes en 2022 ! Outre "Licorice Pizza", on pense surtout à "Belfast", dont "Apollo 10 1/2" reprend peu ou prou le même principe. A savoir, un point dans le temps devenu célèbre à la fin des années 60, développé sous forme de chronique vue d'un enfant. On y retrouve même quelques scènes et références similaires ! Mais le film de Richard Linklater se démarque de sa concurrence. D'abord parce que c'est un film d'animation. Ensuite parce que la (vague) trame de fond narrative, à savoir un écolier sélectionné par la NASA pour aller sur la Lune avant Apollo 11, est un fantasme de jeunesse aussi loufoque que poétique, traduisant les aspirations d'un jeune garçon vivant à Houston en 1969. L'animation rotoscopique, fort jolie au passage, contribue largement à cet aspect poétique, de même que le ton bienveillant et nostalgique de la narration, clamée par la voix pleine de bonhommie de Jack Black. Et la nostalgie sera réellement le maître mot ici. Richard Linklater nous plonge avec une myriade de détails et de références, de manière presque documentaire, à la fin des 60's. Importance de la télévision, événements trop sérieux pour affecter des enfants (Vietnam, assassinats divers, mouvement sociaux), conquête spatiale et progrès scientifiques qui font rêver, sécurité prise à la légère... mais également un système scolaire implacable ! Bon comme mauvais, Linklater évoque tous ces éléments qui ont vraisemblablement forgé son enfance. On aurait pu assister à une chronique stérile, mais ce n'est pas du tout le cas. Entre la famille et le protagoniste attachant, et l'animation qui déborde sincérité (en particulier dans les séquences qui évoquent le cinéma), "Apollo 10 1/2" est réellement une œuvre touchante, qui donnerait (presque) envie de vivre dans les 60's...
J'ai 72 ans, j'ai vu l'alunissage en direct le 21 juillet 1969 et j'ai carrément adoré ce très bon film. Quelle bonne idée de l'avoir filmé en rotoscopie. L'approche de l'histoire vue par un gamin de 12 ans est géniale. J'ai passé une super soirée.
Je ne suis pas très fan du style d'animation utilisé par ce film (des images tournées en prise de vues réelles puis transformées en dessin) . On a un peu l'impression qu'ils ont abusé de filtres du logiciel photoshop. D'autre part par la structure du scénario qui casse le rythme. On commence par le fait que le garçon va aller sur la lune puis on a droit à un long catalogue de la vie dans les années 60 pour revenir ensuite au premier thème et là ça commence à être un peu prenant mais au bout de 45 mn L'ensemble reste sympathique tout de même.
Un film d'animation à première vu plutôt sympa et qui se démarque même très bien des autres films d'animation avec un style plus différent et rappelant un peu les codes de la BD. C'est aussi très nostalgique, une lettre d'amour au année 60-70 avec notamment beaucoup de références au cinéma de SF (2001 L'ODYSSÉE DE L'ESPACE par exemple). Le spectateur et noyer dans les rêves d'un enfant qui veut absolument aller sur la lune à, à première vu c'est plutôt touchant. Malheureusement, on aurait aimé un peu plus d'anecdotes, d'histoire sur l'espace et voir vraiment le réel entraînement du garçon mais finalement ça passe vraiment en seconde partie du film. Le réalisateur mais beaucoup plus en avant les tendances des années 68-70 en parlant de musiques, de cinéma, de modes, d'alimentation mai pas vraiment d'espace.
Les cinéastes en passe de franchir la soixantaine ont une tendance à l'introspection ces temps-ci. Alfonso Cuarón ouvrit la marche avec Roma, Quentin Tarantino conta son Once Upon a Time in...Hollywood, Paul Thomas Anderson vient de nous offrir Licorice Pizza et voilà que Richard Linklater y ajoute sa pierre avec Apollo 10 1/2. Et Everybody wants some!!, c'est du poulet ? Non, mais situé dans les années 80. Or, son dernier opus ainsi que les 3 films de ses collègues sont tous situés dans les mêmes eaux : fin 60/début 70.
Une période charnière où insouciance et prise de conscience vont se fracasser l'une contre l'autre, à l'aune de la guerre, des morts, du choc pétrolier, des scandales politiques et révolutions technologiques. Ne vous méprenez pas : il ne s'agit pas de servir la soupe du c'était mieux avant mais plutôt de nous faire ressentir comment c'était avant. Linklater n'ayant pas son pareil pour rendre chacun de ses projets atypique, on se disait que celui-ci ne ferait pas exception. Et on a eu raison.
Par un génial subterfuge de scénariste, Tarantino sauvait l'Histoire et transformait les has-been en héros. Linklater se sert lui de la rotoscopie (dispositif permettant de redessiner les plans) comme un pur élément de mise en scène. C'était déjà le cas pour le superbe A Scanner Darkly, qui embrassait la vision schizo et psychédélique de Philip K. Dick. À l'inverse, le procédé fonctionne ici à plusieurs niveaux, à la fois écho de lointains souvenirs et divagation tendrement barjo. La première option est néanmoins la plus prononcée.
Passée l'introduction - et le prétexte loufoque - le vrai sujet se déroule sur les 90 minutes restantes : l'enfance de Richard Linklater. Le geste autobiographique est assumé d'un bout à l'autre. Houston, l'époque, les parents, les frères et sœurs, les copains, le quartier, l'école, les habitudes, les repas en famille, les soirées télés, les séances au drive-in, les jeux, les blagues, l'atmosphère,...J'en oublie sûrement tant Linklater semble livrer en l'espèce rien de moins qu'une époque toute entière. Il le fait bien, aucune odeur d'encaustique dans l'air, juste une petite brise bien fraiche.
Elle s'accompagne d'une petite remontée d'acide salvatrice, l'american dream prend quelques tartes et le regard porté sur la conquête spatiale n'a rien de l'envolée lyrique. Une fois encore, les souvenirs compte plus que la mythologie accolée à 1969. Finalement, le semblant d'intrigue (l'expédition d'un enfant dans l'espace) était-il nécessaire ? La question est légitime, le film paraît même s'en désintéresser. Mais l'idée était surtout de montrer à quel point toutes les choses - petites comme grandes - ont une place dans l'imaginaire, qu'il soit individuel ou collectif. Plus qu'un témoignage, Linklater offre une fenêtre ouverte sur le sien.
Cette mise à nu prend de fait les atours d'une bulle pétillante, précieuse, qu'on regardera avec beaucoup de sympathie. À nous de la protéger.