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Yves G.
1 454 abonnés
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2,0
Publiée le 14 novembre 2022
Baptiste (Pablo Pauly) mène une vie en apparence bien rangée. Il est chef de rayon à la FNAC Saint Lazare. Il est en couple depuis huit ans avec Samia (Hafsia Herzi), une étudiante en dernière année de ses longues études de pharmacie qu’il accompagne parfois la nuit pour des actions de dépistage auprès des prostitué.e.s du XXième arrondissement. C’est là qu’il croise Cookie Kunty (Romain Eck) et ses ami.e.s drag queen. La fascination est immédiate.
Jeune réalisateur passé par la Fémis, Florent Gouëlou s’est toujours intéressé à l’univers des drag queens au point d’en devenir une lui-même (il fait un court caméo dans la dernière scène du film). Romain Eck est un acteur récurrent de ses courts et longs métrages où il incarne le personnage de Cookie Kunty. Mais c’est la première fois qu’il apparaît en « garçon ».
L’objet de "Trois nuits par semaine" est en effet de raconter la vie backstage des drag queens, une fois ôtées leur perruque et leurs faux seins. Il est de souligner la difficulté presque schizophrène de réconcilier leur ultra-féminité de façade avec leur masculinité biologique (la communauté drag se caractérise par sa diversité : on y trouve des hommes non-binaires, des transsexuel.le.s et même des femmes, mais les hommes non opérés y sont majoritaires, lit-on dans le dossier de presse du film).
Florent Gouëlou aurait pu se borner à raconter la fascination ressentie par Baptiste, censé incarner un Monsieur-tout-le-monde avec lequel chaque spectateur pourrait s’identifier, lorsqu’il découvre ce monde nocturne. Il aurait pu décrire plus tragiquement ses hésitations et la réprobation de son entourage avant de basculer dans une relation amoureuse homosexuelle. Il aurait pu aussi, en puisant dans son propre vécu, prendre une autre voie et imaginer que son héros décide lui aussi de se travestir : une scène où Baptiste enfile avec ravissement les longs gants en dentelle noire de Cookie le laisse augurer.
Mais hélas "Trois nuits par semaine" préfère la voie plus convenue de la comédie romantique. Il raconte l’histoire à l’eau-de-rose du couple formé par Baptiste, Cookie… et Quentin, le garçon qui se cache derrière Cookie et dont Baptiste tombe lentement amoureux. Cette histoire cousue de fil blanc – auquel sont ajoutés beaucoup de paillettes et de maquillage – se déroule lentement vers son happy end final avec son lot sans surprise de disputes et de réconciliations. La platitude du scénario est une vraie déception ; car Trois nuits par semaine (dont rien, pas même un extrait d’Indochine qu’on attendait impatiemment, ne vient expliciter la signification) tenait un sujet qui aurait pu être beaucoup plus richement utilisé.
C’est à se demander si le thème ne se serait pas mieux prêter à un documentaire. Tel était l’objet des "Reines de la nuit" sorti en salles fin 2019.
Un film très honorable, avec ses qualités et ses défauts, mais sa qualité principale me semble-t-il, c'est son acteur principal absolument magnifique, qui crève l'écran. Beaucoup de sentiments et d'interrogations sur la vie qui auraient pu être encore plus approfondi, mais tel quel ce film reste très appréciable et à voir.
On passe du rire aux larmes , très belle comédie romantique portée par un casting authentique et attachant une très belle vitrine pour l’univers du drag à voir absolument
"Trois nuits par semaine" premier film de Florent Gouëlou nous propose une comédie dramatique queer touchante. En effet pour ses débuts le réalisateur malgré quelques maladresses et clichés, entraine le spectateur dans le milieu fascinant des drag-queens dans une histoire drôle, romantique parfois émouvante évoquant au passage l'homophobie, la transphobie, le sida, la violence que subit aux quotidiens les drag-queens avec en fil rouge une belle romance.
Dans son premier long métrage, le réalisateur a bien filmé l’univers du monde de la nuit et des drag queen sans tomber dans les clichés inutiles. Dans ce cadre, l’histoire d’amour entre un homme marié et une drag queen est bien scénarisée et fait bien ressortir les ambiguïtés de ce genre de situation. Le film est bien réalisé et les interprètes jouent juste.
Lire la critique complète ici : https://doisjelevoir.com/2022/11/13/trois-nuits-par-semaine-une-plonge-immersive-dans-le-monde-des-drag-queens/
Une immersion totalement réussite. On commence doucement en étant néophyte comme Baptiste. [...] C’est plus au niveau de l’histoire que Trois nuits par semaine pèche. Se pencher sur l’aspect sentimental de Baptiste n’apporte pas grand-chose. [...] L’étoile de ce film est sans conteste la drag-queen Cookie Kunty. Il faut savoir qu’elle n’est pas un personnage de fiction, mais une véritable drag queen qui se produit partout en France.
Trois nuits par semaine est l’histoire de Baptiste qui rencontre un soir une Drag Queen dont il va tomber amoureux. Il va alors la suivre pour la photographier et s’attacher à elle. Mais cette relation ne sera pas de tout repos, et il devra d’abord se questionner sur lui même pour vivre pleinement cette relation. Une découverte touchante et pleine de tendresse du monde des drag queen. Une ode à la bienveillance.
Juste une histoire d'amour. Mais il y a un côté actuel, contemporain. Paris, le milieu des Drag Queens. À voir aussi pour s'éduquer sur ce monde, le monde delà nuit, du divertissement. Et en plus des bons morceaux tels que le morceau de Goldfrapp : Utopia.
Plongée en immersion dans le monde des drag queen à travers un jeune photographe (Pablo Pauly) qui va se prendre d'affection pour un ou une -c'est selon- des membres d'une joyeuse bande : Cookie Kunty. Florent Gouëlou signe ici un film qui a tendance à vouloir changer les mentalités sur ce milieu à travers une histoire d'amour assez bancale. Au risque d'être agacé par leurs excentricités, on découvre des personnages hauts en couleur. Mal embarqué, le film retombe quelque peu sur ses pattes avec un final bien senti, mais a le tort de ne pas rentrer plus dans les motivations et surtout les souffrances des protagonistes en se perdant parfois dans de la vulgarité gratuite. Cela donne un résultat mitigé.
film touchant de par son sujet et la justesse des acteurs. on passe du sourire à la larme à l'œil. beau moment autour de sentiments simples. ca fait du bien !