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Stephanie Lecuyer
2 critiques
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4,0
Publiée le 15 janvier 2023
Moment de silence en sortant de la salle, on a tous pris un uppercut qui nous a coupé le souffle. La réalisation est incisive, percutante, magnifique premier film. Le film est dur, violent, mais le ton est juste. Les rascals m'ont replongée dans les années de ma jeunesse... pour se souvenir que c'était pas toujours mieux avant.
Courageux de sortir un film sans têtes d affiche. Tout n 'est pas parfait dans ce film. Ai eu du mal avec le jeu des acteurs jusqu à la bagarre avec le disquaire . La suite est plus intéressante car elle montre bien cette période des skinheads dont le discours est repris par d autre aujourd’hui La musique accompagne bien les scènes Pour un premier film , c est réussi..
Librement inspiré par le mouvement antifas Black Dragons en Californie, Les Rascals délocalise le sujet dans la France des années 80. La décennie eighties a considérablement essaimé dans les productions populaires, on était donc en droit de craindre les tropes habituels (le "c'était mieux avant"). Ce n'est pas l'intention de Jimmy Laporal-Tresor, dont c'est le premier long-métrage. Le réalisateur inscrit son film dans un pur imaginaire de cinoche mais sans se couper des réalités de son époque.
C'est la première belle surprise, retrouver un aspect film de bande et un style qui allie renvois au passé (photo granuleuse et pimpante) et mise en forme post-moderne mixant élans romanesques et caméra au poing. Cela touche également le fond de l'histoire où se croisent comédie, drame, film d'époque. On le ressent notamment dans l'écriture et le travail sur les dialogues. Le parler vrai d'alors n'est pas le parler vrai d'aujourd'hui, ce qui peut décontenancer à un temps où le langage quotidien donne parfois l'impression de se restreindre. Les Rascals est également un projet sous influences. De belles influences. On pense autant à Walter Hill (Les Guerriers de la Nuit) qu'à Spike Lee en passant par le West Side Story de Spielberg. Très plaisant à l'œil.
Sur le terrain social, le film jette un regard teinté d'amertume sur une période promise à de beaux lendemains mais qui ont vite fait de déchanter. Derrière le bagou, les torses bombés et les éclats de rire, la train-train de cette petite troupe se heurtent à une réalité qui fout le cafard. Précarité, perspectives d'avenir peu engageantes et bien sûr la montée de groupuscules d'extrême droite. Sur ce point, Jimmy Laporal-Tresor tisse un cycle infernal de la violence où chacun va prendre sa part. C'est par de petites touches que la mise en scène et le scénario extirpent le propos du manichéisme. Parfois avec un revirement inattendu (via le premier agresseur) ou simplement en s'attardant sur un visage bouffé par les remords.
Je regrette que certains maillons de cette chaîne soient abrégés dans les dernières minutes fortes mais insérées au forceps, diluant légèrement le propos. D'un coup, Les Rascals assume un lien encore plus fort avec notre temps mais c'est paradoxalement celui qui aurait dû demander plus de préparation à l'arrière-plan afin d'éviter la facilité. Le film avait largement les épaules pour tenter le coup, et pendant une grande partie il s'en sortait bien. Notamment grâce à un casting de toute beauté (Jonathan Feltre, Missoum Slimani, Angelina Woreth en tête) et une ambition de grand cinéma en ligne de mire.
Important de relater cette période ( est elle passée ?) des années 70/80 avec la naissance du Gud, importé dans toutes les facs de France et engendré par le Fn déjà en progression. Mais ce film ne calmera pas les esprits ...
"Les rascals" rappelle à ceux qui ont connu cette période - et apprend aux plus jeunes - que les années 80 ne se résument pas au kitsch d'Indochine et Gold. C'est aussi une époque violente où le combat politique était âpre. C'est l'essor de l'extrême-droite s'appuyant sur une partie du mouvement skin et de groupes identitaires xénophobes à l'instar d'Occident. L'(intrigue peut paraitre manichéenne mais il faut se souvenir que, chaque année, des dizaines d'immigrés ou fils d'immigrés étaient assassinés sans raison par ces groupes d'ultra-droite. Deux reproches peuvent être toutefois formulés : de nombreuses expressions sont anachroniques et la fin du film (que je ne spoilerai pas) est un peu simpliste. Cela reste une oeuvre très bien réalisée et très bien jouée. Victor Meutelet est un acteur prometteur. A voir.
Film confus, à la violence gratuite, qui n'apprend rien et n'a aucun intérêt. Destiné à un public fan d'affrontements entre blackblocs ou autres soixantehuitards nostalgiques.
Le film Les Rascals fait revivre les années 80 autour d'une bande de cinq amis de banlieue fraîchement construite. On y voit la montée de l'extrême-droite, le combat contre les skinheads, la duplicité et la violence sélective des policiers, la complicité de quelques professeurs d'université... Le propos est très documenté et le jeu des acteur·trices très juste. La montée progressive du racisme et de l'endoctrinement est bien rendue, jusqu'à une séquence particulièrement dramatique et révoltante. Le réalisateur Jimmy Laporal-Trésor était accompagné ce soir de l'un de ses deux co-scénariste, Sébastien Birchier, pour présenter son film. Il a notamment expliqué qu'ils travaillaient à la réalisation d'une série télé sur la chasse aux skins.
Film nuancé et documenté qui permet de ne pas oublier cette époque violente des skinheads facho, du gud mais aussi des cités mixtes. Jeunes acteurs très bons et bien dirigés, de nombreux personnages qui ont tous une place dans le film et de l épaisseur, une réalisation haletante, à ne pas manquer !
En 1984, une bande de voyous de banlieue (Les Rascals) se retrouve confrontée à un groupe de skinheads : l'affrontement semble inévitable... Malgré les efforts visibles de reconstitution des années 1980, ce drame maladroit manque cruellement de charisme et de nuance. Les comédiens font ce qu'ils peuvent dans cette oeuvre au parfum de série B, mais c'est insuffisant : malgré quelques scènes "coup de poing", je n'ai pas réussi à trouver ça intéressant, touchant, ou même séduisant. Pauvre et sans finesse. Site CINEMADOURG.free.fr
Très bon films je recommande, on est très vite dedans l’histoire est très intéressante, enfin un film sur cette époque qui paraît inexistante mais qui a malheureusement bien existé et ça beaucoup de gens l’oublie.
Le film traite d'un sujet très délicat à aborder. C'est sujet sont toujours très compliqué à mettre en œuvre car on ne peut pas se permettre de raconter une partie de l'histoire. Il faudrait des heures pour expliquer le pourquoi du comment. Pour une première cela reste une prestation qui se débrouille pas mal. Il y a des moments qui manque d'utilité et de détails, mais qui sont rattrapé par des doux moments d'émotion et d'action. C'est un film qui aurait pu être beaucoup plus développé. On reste un peu sur sa faim mais pour une première comme je l'ai dit, ce n'est pas mal.
L'histoire de cette étudiante raciste qui veut venger son frère tabassé par une ancienne victime en copinant avec des skins est troublante, l'histoire de Rudy est tout de même plus lisse. La dernière partie donne une intensité émouvante à ces deux personnages. La déception est la description des bandes: les skins passent leur temps à brailler La Marseillaise, les Rascals à draguer des filles. Difficile de s'intéresser à eux. Le mieux est la découverte de Jonathan Feltre et Angelina Woreth dans les deux rôles principaux.
Mais quelle claque !!! Rascals dévoile le portrait attentif des années 80 et ce que j'admire avec Jimmy Laporal Trésor c'est son engagement et sa foi en ses convictions en réalisant un film vraiment percutant., Plus maîtrisé sur le plan formel pour y respecter l'histoire des jeunes à cette epoque , Rascals a tout de même le mérite de bousculer le spectateur durant 1H40, avec un indéniable savoir-faire.
Un film premier film qui donne envie de voir la suite. Le sujet est hyper fort et tellement d’actualité. Je recommande si vous souhaitez découvrir la naissance d’un cinéaste.