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    Les Filles d’Olfa
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    Olivier Barlet
    Olivier Barlet

    300 abonnés 399 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 juillet 2023
    Une réussite, sans doute grâce à la transparence et l’audace du dispositif documentaire adopté. Il s’agit de raconter pour Olfa comment ses deux aînées ont été captées par l’Etat islamique en Libye et comment toutes ont réagi. Le film se construit en réel sous nos yeux, dans une sorte de thérapie féminine introspective. Il vit de la circulation des paroles et des émotions, si bien que l’intime et le collectif se mêlent pour atteindre une lecture sociale de l’aliénation. Car Olfa restreignait rudement ses filles par crainte de leur émancipation sexuelle, et les battait plus qu’il n’en faut pour les « protéger », rendant ainsi possible leurs extrêmes réactions. Elle le rejoue dans d’impressionnantes agressions verbales, en écho à ses propres traumas face aux hommes que Majd Mastoura a pour charge d’incarner. C’est de cela que parle Les Filles d’Olfa : en transmettant ses propres traumas à ses filles, elle ne fait que perpétuer l’infernal engrenage patriarcal de la violence envers les femmes. C’est cependant dans leur complicité et leur sororité que, malgré les obstacles, la douleur est assumée et la haine sublimée, et que le film, enrichi de l’intensité de la musique d’Amine Bouhafa, atteint sa joyeuse vitalité. Lire l'intégralité de la critique sur Africultures : http://africultures.com/les-filles-dolfa-de-kaouther-ben-hania-15756/
    Julien C.
    Julien C.

    32 abonnés 53 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 juin 2023
    Une expérience cinématographique et documentaire d'une très grande puissance. Vu en avant-première, ce film mérite tous les éloges entendus au festival de Cannes où il avait fait forte impression. Une expérience incroyable.
    Coric Bernard
    Coric Bernard

    385 abonnés 607 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 juin 2023
    Ce docu-fiction de cette réalisatrice tunisienne qui s’est déjà fait remarquer par son talent dans ses précédentes productions, l’a largement confirmé dans celle-ci. Son film basé sur les souvenirs intimes de cette mère et de ses filles dont deux ont disparues dans la mouvance DAECH, est bouleversant et traduit bien les aspirations des différents personnages dont certaines sont jouées par des actrices professionnelles. Durant ce film, on passe ainsi effectivement, en leur compagnie, de l’ombre à la lumière. Tout cela est bien maitrisé par un travail remarquable au niveau de la réalisation et de la direction d’acteurs qui fait bien ressortir les ambiguités de cette mère et de ses filles partagées entre le poids des traditions, la modernité et la réalité islamique en Tunisie.

    Bernard CORIC
    hallouf
    hallouf

    84 abonnés 2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 juin 2023
    Le film réussit la combinaison incroyable entre émotion et réflexion tout en inventant un language cinématographique. Jamais vu qualque chose de semblable auparavant.
    Le tout en étant fluide et passionant à suivre.
    Audrey L
    Audrey L

    654 abonnés 2 596 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 juin 2023
    Olfa est maman de quatre filles, seule à s'occuper de leur éducation (le valeureux papa a préféré s'enfuir devant l'absence d'héritier mâle...), elle a un caractère très entier, très ferme, très pieux et respectueux des versets du Coran. Mais Olfa est surtout une mère meurtrie, depuis que ses deux aînées se sont faites embrigader et ont rejoint le Djihad. Ce qui était de la fierté de voir ses filles si pieuses, s'est transformée en crainte d'un aveuglement dangereux pour elles et pour les autres, et leur disparition a plongé la conscience de cette mère dans la culpabilité, dans le regret, le remords, l'incompréhension. Les Filles d'Olfa est une histoire de femmes endeuillées de leurs filles et sœurs, donnant la parole à celles qui souffrent, et reproduisant le drame via un procédé d'illustration émouvant (des actrices jouent les rôles des aînées, et interagissent avec les cadettes et la mère). Difficile de ne pas être en colère contre un système qui lave le cerveau de jeunes proies facilement impressionnables, difficile de ne pas être triste pour celles qui restent, difficile de ne pas être impressionné par le travail de reconstitution qui a demandé un effort émotionnel digne d'un calvaire pour les cadettes et la mère. On ne sait pas vraiment quoi penser de la demande de rapatriement (en même temps, cela ne nous concerne pas), mais cela a au moins l'effet de nous interroger sur le sujet éthique d'une telle démarche. On apprend vite à connaître cette mère au tempérament sévère (la scène du "dépucelage marital" nous a fait pleurer de rire, quelle femme !) mais passionné pour ses enfants, ces deux aînées qui ont été emportées par la haine de leur prochain (un constat désolant), et les cadettes qui, pour compenser, explosent les règles restrictives et osent la liberté. Une large palette d'émotions, un dispositif filmique original et compliqué pour les intervenants, un message d'alerte très fort sur l'embrigadement, Les Filles d'Olfa est une expérience humaine vive.
    Arthur Brondy
    Arthur Brondy

    233 abonnés 1 023 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 juin 2023
    C’est un film qui flirte avec la limite du documentaire et qui raconte la vie tragique d’Olfa et ses filles. En mélangeants comédiens et vrais protagonistes, la réalisatrice brouille les pistes et exacerbe les émotions. Cette mère, souffre de la disparition de ses filles, emportées par l’islamisme radical se replonge dans ses souvenirs, replongeant ainsi dans une détresse émotionnelle profonde. Seul défaut du film : que l’émotion ne parvienne pas à traverser l’écran.
    Bart Sampson
    Bart Sampson

    349 abonnés 678 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 mai 2023
    #cannesaparis J1

    Second choc de cette première journée, "les filles d'Olfa" qui m'a impressionné par son dispositif de mise en abyme assez innovant.

    La vie d'Olfa, Tunisienne et mère de 4 filles, oscille entre ombre et lumière. Un jour, ses deux filles aînées disparaissent happées par l'islamisme radical qui s'est abattu sur le pays après la chute de Ben Ali .

    Pour combler leur absence, la réalisatrice Kaouther Ben Hania qui avait au départ imaginé s'en tenir à un documentaire, convoque des actrices professionnelles et met en place un dispositif de cinéma hors du commun afin de lever le voile sur l’histoire d’Olfa et ses filles. Un voyage intime fait d’espoir, de rébellion, de violence, de transmission et de sororité qui va questionner le fondement même de nos sociétés.

    Le film est passionnant dans l'alternance de scènes rejouées et commentées par les protagonistes et celles qui interprètent les rôles, une vraie discussion s'engagent sur l'état du pays avant et après la révolution.

    Je n'avais jamais vu avant ce film un dispositif aussi étourdissant car il gomme les frontières entre jeu et réalité.

    L'expression " le cinéma est un mensonge qui dit la vérité" n'aura jamais aussi bien porté son nom.
    traversay1
    traversay1

    3 677 abonnés 4 890 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 mai 2023
    Faute de mieux, Les filles d'Olfa a été rangé sous l'étiquette de "documentaire". Ce qui n'est évidemment pas faux, puisque le film de Kaouther Ben Hania montre certaines des véritables protagonistes d'une histoire qui a ému la Tunisie, mais le terme s'avère réducteur puisque le long-métrage fait jouer à deux actrices les rôles de deux des filles d'Olfa, qui un jour ont disparu, "prises par le loup". Ce n'est pas la frontière entre la réalité et la fiction qui est brouillée mais celle de la première avec sa reconstitution. A la vérité, c'est encore plus que cela, avec le personnage de la mère, "joué" tour à tour par la véritable et son interprète. Cela prête nécessairement à confusion pour le spectateur qui ne sait plus parfois s'il entend des témoignages réels ou une recréation de certaines scènes. Et c'est justement la complexité du dispositif, qui suscite l'émotion (très forte) et le rire, puisque tout se mélange dans un film qui a par ailleurs des allures de catharsis, pour celles qui revivent leur passé. Oui, Les filles d'Olfa contient sa part de manipulation et d'impudeur, d'autant que la réalisatrice a fait preuve de beaucoup de subtilité dans un montage fait pour nous perdre un peu mais sans s'égarer pour autant. Portrait de deux générations de femmes tunisiennes, avant et après la révolution, le film traite de la transmission récurrente des oppressions et de l'espoir de les voir enfin disparaître. Bien mieux que pourrait le faire une fiction ou ... un vrai documentaire.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 401 abonnés 4 251 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 mai 2023
    "Les filles d'Olfa" n'est pas une fiction. Il s'agit d'un documentaire avec reconstitutions de scènes sur une famille déchirée suite à l'embrigadement de deux soeurs dans une organisation de l'Etat islamique en Libye. On assiste aux témoignages de la mère et des deux plus jeunes filles et trois actrices jouent les deux aînées absentes, et pour les scènes plus difficiles, la mère. Ce singulier cafouillage en lice pour la Palme à Cannes est complexe, brutal, parfois touchant et drôle. Bien qu'ambitieux, ce long-métrage de portraits féminins dans une société patriarcale dérange par ses choix narratifs.
    Dora M.
    Dora M.

    67 abonnés 507 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 mai 2023
    Ce film décrit de manière originale la vie d’Olfa, tunisienne, mère de 4 filles dont les deux aînées ont disparu. On apprend au fur et à mesure du film ce qui leur est arrivé.
    Le procédé est original car la réalisatrice laisse la parole aux vrais protagonistes (Olfa et ses deux filles cadettes), tout en utilisant une actrice pour jouer les scènes difficiles qui sont réellement arrivées à Olfa, mais aussi deux actrices pour prendre les rôles des deux aînées et ainsi raconter ce qui leur est arrivé. C’est donc un mélange entre un documentaire et un film racontant une histoire vraie. C’est très intéressant, les personnes sont rigolotes et attachantes malgré le sujet très glaçant. J’ai malgré tout trouvé quelques longueurs.
    Epistemon
    Epistemon

    32 abonnés 44 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 mai 2023
    Intéressant parti pris de la réalisatrice, consistant à raconter l’histoire de cette « maison de poupées » de quatre filles dirigée par la mère, Olfa, à l’occasion de sa scénarisation pour un tournage. Les filles ainées, parties rejoindre Daech, sont remplacées ainsi que la mère par des comédiennes professionnelles. Les cadettes jouent leur propre rôle. Olfa nous explique comment elle a éduqué ses filles, souvent à coup de raclées, jusqu’au jour où les ainées ont pris le dessus en imposant le voile intégral à toute la famille. Le tout sur fond de révolution tunisienne.
    Le jeu des actrices est d’une belle subtilité, plein de finesse jusque dans les excès. Toutes font montre d’un amour familial et d’une infinie tendresse qui maintient jusque dans la tourmente le lien familial. La description de l’évolution de la société tunisienne est remarquable d’apparente objectivité. Il n’y a pas de jugement de valeur, même si le voile est présenté comme un utile ornement dans le cadre de la mode en cours… Le patriarcat est tourné en dérision, le père étant réduit au rôle de géniteur occasionnel. Bref une satire original toute en nuance d’un certain monde musulman contemporain.
    Un film qui a toutes les qualités pour une Palme…
    Adeline C
    Adeline C

    60 abonnés 30 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 mai 2023
    Franchement le sujet est très bien traité. On y voit tout le paradoxe de la mère qui a vouloir surprotéger ses filles a laissé la place au "loup noir". Et cela pose la question de qu'est ce qu'on fait de ces gens là une fois embrigadés, et de leurs enfants ! Bref j'ai beaucoup aimé, les deux soeurs qui ont participé au film sont extrêmement fortes et émouvantes. Petit moment émotion pendant ce festival !
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