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    Les Filles d’Olfa
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    Petitgraindesable
    Petitgraindesable

    21 abonnés 71 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 juillet 2023
    C'est un film nécessaire, tant pour son thème, traité avec une lucidité et une honnêteté impressionnantes, que pour son dispositif de documentaire du documentaire. Du grand art.
    Yves G.
    Yves G.

    1 511 abonnés 3 530 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 juillet 2023
    Olfa, une mère tunisienne, a quatre filles. Les deux aînées, Ghofrane et Rahma, « ont été dévorées par le loup » annonce-t-elle mystérieusement. Les deux cadettes, Eya et Tayssir, belles comme le jour, vivent encore avec elles.
    Pour raconter le fait divers qui, en 2016, en Tunisie, a conféré à Olfa une bien triste célébrité, Kaouther Ben Hamia adopte un parti pris original, à mi-chemin entre la réalité et la fiction. Sur le plateau du tournage où elle demande à Olfa et à ses deux cadettes de témoigner, elle convoque trois autres actrices : la star Hend Sabri ("Noura rêve") suppléera Olfa dans les scènes les plus difficiles et deux jeunes comédiennes interprèteront les rôles de Ghofrane et de Rahma.

    J’ai découvert Kaouther Ben Hania en 2014 avec "Le Challat de Tunis", un étonnant « documenteur » prenant pour point de départ un mythique motocycliste qui terrorisait Tunis en balafrant de sa lame (« challat ») les fesses des femmes qu’il jugeait impudiques. Son deuxième film, "La Belle et la Meute", m’avait autant enthousiasmé que le premier. Il s’inspirait lui aussi de faits réels pour raconter une fiction traumatisante : le chemin de croix d’une jeune femme victime d’un viol qui devait, pendant toute une nuit filmée quasiment en temps réel, devant les autorités chargées de la protéger, se défendre de l’accusation de l’avoir provoqué. Avec son troisième, elle devient santo subito l’une de mes réalisatrices préférées.

    Car "Les Filles d’Olfa" raconte un sujet poignant dans une forme jamais vue.

    Du sujet, il ne faudrait pas trop en dire. Je reproche au Monde et à Télérama de dévoiler dans leurs critiques les motifs de la disparition de Ghofrane et de Rahma. Je vous recommande de n’en rien savoir pour le découvrir seulement à la fin du film.

    Tout ce qu’on peut en dire est que, comme dans "Le Challat de Tunis" et "La Belle et la Meute", Kaouther Ben Hania prend à bras-le-corps des questions qui déchirent la Tunisie. Un pays qui, depuis la chute de Ben Ali en 2011, n’en finit pas de se débattre dans une succession de crises politiques (la démocratie encore fragile peine à s’affirmer face aux deux écueils de la montée de l’islamisme politique et du retour à une laïcité autoritaire), sociales (la pauvreté demeure lancinante et la jeunesse est privée de perspectives) et géopolitiques (la Libye s’est effondrée à ses portes) que le jeune cinéma tunisien documente avec une incroyable acuité : "Ashkal" de Youssef Chebbi, "Sous les figues" de Erige Sehiri, "Harka" de Lofty Nathan…

    Kaouther Ben Hania nous montre que les femmes tunisiennes sont à la fois les actrices et les victimes de cette douloureuse évolution. Elle peint dans "Les Filles d’Olfa" un gynécée de cinq femmes dont la chaleureuse complicité ne doit pas nous abuser. On découvre bien vite qu’Olfa, sous ses dehors si avenants, n’est pas la victime impuissante du martyre de ses filles mais bien, en partie au moins, la responsable. On apprend progressivement – mais la formule est trop synthétique et trop caricaturalement clinique pour synthétiser une situation qu’il faut prendre le temps d’assimiler – qu’elle a exercé sur ses filles la violence qu’elle a elle-même subie, qu’elle reporte sur elles les traumatismes qu’elle a vécus, qu’à force de vouloir leur éviter de commettre les erreurs qui ont gâché sa vie, elle va leur en faire commettre de bien pires…

    L’idée de génie est d’avoir fait jouer par un seul et unique acteur tous les personnages masculins qui auront croisé le chemin d’Olfa : le père de ses filles, un homme violent et alcoolique, l’amoureux qu’elle a après son divorce, dont elle ne prendra pas conscience qu’il profitera de sa crédulité pour abuser ses filles, le policier vers lequel Olfa se tourne quand elle n’a plus d’autres solutions… L’excellent Majd Mastoura renvoie d’ailleurs moins l’image d’une masculinité toxique que celle d’un patriarcat obtus.

    Ces sujets, à eux seuls sont déjà passionnants. Mais c’est la façon dont les traite Kaouther Ben Hamia qui selon moi donne aux "Filles d’Olfa" un intérêt rarement vu. Kaouther Ben Hamia aurait pu tourner un documentaire classique, en intercalant parmi les témoignages d’Olfa et de ses deux cadettes, face caméra, des images d’archives et des photos tirées des albums de famille. On ne compte plus le nombre de documentaires qui utilisent ce procédé paresseux. À l’inverse, elle aurait pu prendre le parti de tout fictionnaliser en recrutant des actrices pour chacun des cinq rôles et en leur demandant de rejouer les épisodes de leurs vies. On sent d’ailleurs qu’elle a hésité entre ces deux options. Mais elle en choisit une troisième, intermédiaire et bigrement culottée, dont j’ai exposé l’économie au début de ce texte. Et elle décide non pas d’en montrer le résultat, mais une version là encore intermédiaire, qui tient autant du « making-off » que du film : on voit les scènes que les actrices professionnelles tournent avec les trois « vrais » personnages mais on voit aussi, on voit surtout, ces femmes préparer ces scènes en s’interrogeant sur les motivations et les ressorts profonds des personnages qu’elles jouent ou qu’elles sont.

    Je ne sais pas dans quelle mesure cet artifice a été pensé. Pour le dire autrement, je ne sais pas si la réalisatrice avait tourné les scènes de « making-off » en sachant par avance qu’elles feraient partie du film. J’ai tendance à penser que oui. Pour autant, je ne lui reproche aucun machiavélisme. Je trouve au contraire le résultat stupéfiant qui nous montre une sorte de procédé cathartique où la mère et ses deux cadettes, en rejouant les passages les plus traumatisants de leurs vies, en se confrontant aux doubles de Ghofrane et de Rahma, exorcisent leur passé devant nos yeux ébahis.
    Cinememories
    Cinememories

    489 abonnés 1 466 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 juillet 2023
    Si le cinéma constitue souvent le moyen de se soustraire de la réalité, d’autres l’empoignent sans retenue. La démarche de la cinéaste tunisienne Kaouther Ben Hania jongle sur cette fine frontière, où elle met en œuvre une narration atypique dans un travail de reconstitution remarquable. Deux mois après avoir secoué le festival de Cannes, ce récit engagé n’a pas à rougir du reste de la compétition, bien que l’étiquette documentaire qu’on lui associe tempère sa visibilité. Que dire d’une telle œuvre, qui se veut à la fois être le témoignage d’une tragédie familiale et celui d’une réflexion sur celles et ceux qui ne sont plus physiquement présents ? Fantasme ou réalité, amour ou violence, ces ingrédients font partie d’un programme qui parvient à dépasser le propos politique d’Olfa Hamrouni et de ses filles.

    Après deux fictions tout à fait passionnantes (La Belle et la Meute, L'Homme qui a vendu sa peau), il est possible d’entrevoir les motivations d’une telle narration chimérique. Tout l’intérêt de celle-ci est d’en extirper son essence émotionnelle, non pas comme un argument de sensibilisation qui heurterait quiconque serait attentif à la souffrance de cette famille, mais bien comme le catalyseur d’un objet typiquement cinématographique. Olfa n’a plus que deux filles sur quatre sous sa tutelle, Eya et Tayssir Chikahoui. Leurs ainées sont tombées sous le joug de la radicalisation islamique et se sont enrôlées dans les rangs de Daech. Nour Karoui et Ichraq Matar campent alors respectivement les rôles de Rahma et Ghofrane, afin que l’on se souvienne de ce qu’elles apportaient autrefois à la cellule familiale, unie contre le patriarcat.

    La joie de vivre, la joie de partager des chants et instants conviviaux, Olfa a perdu tout ce luxe malgré une foi inébranlable en l’indépendance féminine. Il suffit de repasser l’épisode d’une nuit de noces pour se rendre compte de tout ce qui cloche finalement chez cette mère, qui porte en elle la culpabilité de voir ses filles s’éloigner d’elle au fur et à mesure qu’elles grandissent. Cette charge émotionnelle est évidemment partagée avec Hend Sabri, une actrice qui a déjà fait ses preuves à l’écran (Asmaa, Noura rêve). Un jeu de miroirs se met rapidement en place, où l’unité de temps prend le pas sur les différents interprètes qui se succèdent, d’un visage à l’autre. De même, Majd Mastoura incarne les différents hommes qui ont côtoyé cette famille, un peu à la manière qu’Alex Garland a façonné et questionné la masculinité de ses Men l’an passé.

    Trouver le point de fusion est essentiel dans cette manœuvre qui nécessite forcément beaucoup de mélancolie et de recul dans la même scène. Le portrait de famille trouve sa pertinence dans ses allers-retours entre les prises de paroles frontales et la théâtralité des reconstitutions. On ressent comme l’envie d’exorciser la présence de ces fameux « loups », qui sont venus arracher de jeunes femmes dont on oublie partiellement la destination. Ce film nous invite réellement à prendre part à une cérémonie visant à panser les plaies et à questionner les limites de la sororité, d’une mère à sa fille ou inversement. Avec tout cela en tête, difficile de ne pas tomber dans le piège du fantasme, où Olfa pourrait se permettre de réécrire son histoire sous les feux des projecteurs, éclipsant ainsi sa violence à l’égard de ses enfants, mais ce qui compte finalement, c’est d’inviter les souvenirs et les fantômes à se manifester.

    La cinéaste opte pour la passerelle de sa reconstitution de manière ludique et de telle sorte que son audience fasse les propres connexions. Dans un souci de minimalisme, cette dernière a rarement décollé d’une chambre d’hôtel, à la fois comme le théâtre et les coulisses de son œuvre. Cette reconstitution révèle cependant ses limites lorsque le dispositif de substitution devient fonctionnel et freine certains élans émotionnels. La répétition du procédé y est sans doute pour quelque chose, mais le fait est que l’intention a le mérite de nous tenir en haleine face à autant de confessions. Raison de plus pour renforcer la voix féminine et la reconnaître à sa juste valeur. Ainsi, sans pleinement épouser l’angle du documenteur comme Kaouther Ben Hania a pu le faire en évoquant Le Challat de Tunis, et sans laisser le temps à ses sujets de s’ouvrir au monde comme dans l’optimiste Zaineb n’aime pas la neige, Les Filles d’Olfa brise en permanence le quatrième mur pour enfin cicatriser les empreintes du passé, du présent et du futur dans un reflet sublime et bouleversant.
    Pierre Kuzor
    Pierre Kuzor

    118 abonnés 342 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 juillet 2023
    Ai vu le chef d'oeuvre "Les filles d'Olfa" de Kaouther Ben Hania. La metteur en scène réalise là un immense film tant par sa forme originale que par son fond tragique et captivant où les deux sont intrinsèquement liés et se nourrissent l'un l'autre tout au long de 110 minutes passionnantes. Olfa est une mère de famille qui vit seule avec ses 4 filles. Les deux ainées se sont spoiler: engagées auprès de Daech.
    La réalisatrice décide de raconter ce qui a amené progressivement les deux jeunes filles à cette décision extrémiste, pour cela elle fait appel à Olfa et à ses deux filles cadettes pour la partie documentaire et à End Sabri, actrice très connue en Tunisie, (double d'Olfa dans les scènes les plus douloureuses) et à Nour Karoaoui et Ichraq Matar pour jouer les deux filles dont l'absence hante le film. Les deux dernières filles d'Olfa interprèteront leur propre rôle quelque soit leur âge, idée lumineuse qui amène beaucoup de poésie. Un seul homme Madj Mastoura incarnera tous les rôles masculins (autre idée géniale). Un décor presque unique, l'intérieur d'une maison. Kaouther Ben Hania mélange les formes avec maestria, du documentaire à la fiction, de la confession intimiste à la répétition d'une scène cinématographique en passant par la psychothérapie de groupe, l'improvisation, l'image d'archive et le rush. Un suspens de plus en plus palpable s'installe au fur et à mesure où nous comprenons les motivations des jeunes filles et le rôle déterminant d'Olfa. spoiler: Olfa qui reproduit ce qu'elle a subit
    , Olfa qui donne des conseils aux actrices professionnelles qui ont du mal à la comprendre. Olfa qui voyant certaines scènes rejouées sous ses yeux comprend l'importance de ses actes et de ses choix. Olfa devant qui la parole se libère, submergée par les vérités. Outre le propos principal du film, Kaouther Ben Hamid après les échecs (à mon sens) de Spielberg, Chazelle et Tarantino à rendre hommage au cinéma dans leur dernier long métrage, atteint ici le summum de ce que peut être l'essence du cinéma... la trancendance de la réalité simplement par un cadre, un éclairage, un silence, un regard, un montage, tout simplement ! Réunir avec modestie dans le même plan le documentaire et la fiction, l'amateur et le professionnel, le passé et le présent, l'absence et l'incarnation. Cinématographiquement c'est du grand art. Olfa vampirise tout sur son passage ses filles, ses partenaires, le projet et la caméra. Où comment une femme qui joue son propre rôle sous l'oeil d'une caméra se révèle, se métamorphose en une actrice et comment l'actrice professionnelle devant une Olfa digne d'être un personnage des Atrides ne peut que s'effacer. Un film très ambitieux, unique dans son dispositif. Essentiel. spoiler:
    Xavier Piroelle
    Xavier Piroelle

    3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 juillet 2023
    Dans l'intimité d'une famille de filles, étrange parallèle entre le docu et la fiction...
    Très bonne interprétation et une musique magnifique
    J. Fitzgerald
    J. Fitzgerald

    2 abonnés 10 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 juillet 2023
    La mise en scène artificielle m'a empêché de rentrer dans le film pourtant intéressant mais lent et difficile à appréhender.
    Sepideh Renaudin
    Sepideh Renaudin

    3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 juillet 2023
    La violence engendre la violence. La grande leçon à retenir de ce film. Tellement réel, tellement profond et tellement simple
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    710 abonnés 3 089 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 juillet 2023
    Les Filles d’Olfa adopte un dispositif que n’aurait pas renié Nathalie Sarraute : faire advenir la parole au sein d’une famille meurtrie par la mise en scène de ses membres absents, suivant un brouillage des repères distinguant la fiction de la réalité, le documentaire du drame social. Les maîtres mots sont dialogue et communication : rejouer certes, mais rejouer ensemble de sorte à convertir la facticité en authenticité des tranches de vie reconstituées suivant un va-et-vient permanent entre la préparation en amont, l’interprétation et les commentaires méta.
    La réalisatrice Kaouther Ben Hania compose ainsi un huis clos en perpétuelle réinvention tant scénaristique – les histoires s’enchaînent, apportant à tour de rôle une réponse à la formule énigmatique délivrée par la mère, selon laquelle ses filles furent « dévorées par les loups » – que formelle, l’espace surprenant par son hybridité et par la circulation des femmes à l’intérieur : sommes-nous dans un grand studio au sein duquel les décors changent entre les prises ? sommes-nous dans la véritable maison ? Le recours à des images d’archives, inscrivant l’œuvre dans une chronologie historique précise, complexifie un peu plus l’entreprise d’exhumation de la mémoire et de tentative de guérison par la catharsis. Le film partage la conviction défendue par Werner Herzog dans ses documentaires, notamment dans Little Dieter Needs to Fly (1997) puis Julianes Sturz in den Dschungel (2000), selon laquelle revivre un traumatisme permet, en posant des mots et une distance sur lui, de mieux l’appréhender voire de l’apprivoiser ; cela permet surtout de rendre sensible et universel un drame qui sinon demeurait événement médiatique.
    L’interprétation magistrale des comédiennes et du comédien contribue à notre immersion dans ce foyer gorgé de vitalité et doté d’un fort caractère ; la tragédie qu’il subit nous foudroie en plein cœur, et c’est bouleversés, révoltés et désorientés que nous quittons la salle de cinéma, persuadés d’avoir vu là une belle leçon de courage et de vie.
    Muriel G
    Muriel G

    1 abonné 11 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 juillet 2023
    Bouleversant et poignant, j'ai pleuré du début à la fin. Je ne m'attendais pas à un dispositif aussi "frontal". Même si Olfa a des torts innombrables, il faut ici saluer son courage, celui de ses deux jeunes filles, et celui de la réalisatrice. Un film salutaire qui montre que malheureusement les femmes ont encore un long chemin de lutte.
    Ufuk K
    Ufuk K

    527 abonnés 1 491 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 juillet 2023
    "Les Filles d'Olfa" en compétition cette année au festival de Cannes est un docu-fiction pertinent. En effet la réalisatrice Kaouther Ben Hania invite des actrices professionnelles dans ce qui devait être initialement un documentaire et fait découvrir au spectateur l'histoire de la vie d'Olfa et de ses filles pour mieux comprendre comment ses deux filles ainées se sont radicalisé et servir Daech dans un documentaire qui est un plaidoyer pour la liberté des femmes et contre le radicalisme religieux qui s'avère au final utile et qui touche au cœur par moments.
    Karim B.
    Karim B.

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 juillet 2023
    Excellent film, une réalisation de génie qui permet d'aborder un sujet, a priori pas trés fun, d'une maniere fine , délicate et trés plaisante
    Alex R.
    Alex R.

    1 critique Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 9 juillet 2023
    Désolé d'être à contre temps des avis critiques aussi bien de ma presse que des spectateurs, mais, ce film fut pour moi une expérience pénible. Impossible d'entrer dans cette mise en scène entre le documentaire et la fiction, qui m'a parue très artificielle. Film de plus extrêmement bavard, et ne comprenant pas l'arabe, j'ai été condamné à lire les sous titres en permanence, ce qui, à mon avis, retire 80% de l'intérêt de ce film où pourtant, me semble-t-il, les actrices étaient imprégnées de leur rôle, mais comment juger ? Autant l'ai lu et compris la critique de Télérama, ce qui m'a incité à aller voir ce film, autant je n'ai absolument pas ressenti ce que eux y ont vu. Trop intellectuel pour moi.
    Regine C.C
    Regine C.C

    40 abonnés 226 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 juillet 2023
    Ce film reconstitue la vie d'une famille tunisienne, en remplaçant les protagonistes absents par des comédiens, ici en l'occurrence les 2 filles aînées parties rejoindre l'état islamique en Libye et le père, ayant fini par renoncer à vivre avec Olfa qui de son propre aveu, tenait plus d'un homme en jupon que d'une épouse aimante et respectueuse. Toute l'originalité du film est donc qu'il ne s'agit pas d'une fiction mais d'une interview prolongée. Abusées par un beau-père incestueux, les 2 aînées semblent avoir entrevu une planche de salut dans les discours sécuritaires de l'état islamique.
    Jacquot
    Jacquot

    1 abonné 6 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 juillet 2023
    Je ne ferai pas le résumé de ce très bon film; c'est très bien fait dans nombre de chroniques du site aussi bien par les spectateurs que par les journalistes spécialisés.
    Ce qui m'a le plus intéressé dans ce film c'est la dénonciation de la religion islamique à travers un aspect qui est somme toute rarement évoqué. Notamment de ceux qui portent le discours fondamentaliste et que reprennent malheureusement les femmes qui leur sont soumises et qui ont rejoint les rangs de Daesch. spoiler: J'ai retenu principalement ceci qui est très bien exprimé par l'une des filles d'Olfa : les femmes sont des "p...." et si elles veulent malgré tout gagner le paradis et éviter l'enfer, elles doivent tout simplement porter le niqab. Mais elles devront être soumises (y compris sexuellement bien sûr) à leurs maris et/ou "bienfaiteurs" de Daesch.

    C'est remarquable qu'une telle dénonciation soit exprimée dans ce film d'une cinéaste tunisienne... habituellement on lit plutôt ce type d'argumentation dans les colonnes de Charlie Hebdo.
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    70 abonnés 784 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 juillet 2023
    A partir d'une histoire actuelle, la réalisatrice tunisienne Ben Hania nous propose un documentaire poignant, la narration du parcours d'une mère et de ses quatre filles. Dans un monde exclusivement féminin qui "expulse" les hommes, elle ne cache rien des contradictions de cette Olfa et expose un sujet brulant- comment éduquer dans un monde sans père, comment traverser l'adolescence quand les repères sont biaisés sur fond d'une fausse révolution qui a tourné court, voire dans une société gangrénée par la tentation islamiste. Mélangeant acteurs professionnels et protagonistes, la création filmique donne plus de force au récit qu'un simple reportage.
    Un regard lourd et un horizon bouché à court terme face à l'attraction-répulsion que suscitent les promesses djihadistes au sein d'une Tunisie déboussolée.
    Cinéma juillet 2023
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