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Culturevsnews
83 abonnés
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4,0
Publiée le 31 juillet 2023
Dans "Normale," le réalisateur Olivier Babinet offre un véritable bijou cinématographique qui fait honneur à l'imagination débordante d'une jeune fille face à l'adversité de la vie. Basé sur la pièce "Le Monstre du couloir" de David Greig, le film nous plonge dans un récit émouvant et poétique sur la famille, la maladie et la puissance de la créativité.
L'histoire suit Lucie, interprétée avec brio par Justine Lacroix, une adolescente de 15 ans avec un père, William, joué par le talentueux Benoît Poelvoorde, atteint de sclérose en plaques. Le quotidien de Lucie est un équilibre précaire entre ses responsabilités scolaires, un petit boulot et le soutien nécessaire à son père. Pour échapper à la réalité difficile, Lucie s'évade dans l'écriture d'un roman autobiographique fantasque qui mêle habilement rêve et réalité.
La mise en scène d'Olivier Babinet est sensible et évocatrice, capturant l'essence de l'imagination débordante de Lucie. Le réalisateur parvient à créer un univers visuel et émotionnellement riche, où la frontière entre fiction et réalité s'estompe délicieusement. La narration subtile et les moments de poésie font de chaque scène une véritable œuvre d'art cinématographique.
Le trio d'acteurs principaux est une véritable révélation. Justine Lacroix incarne avec talent la jeune Lucie, apportant une innocence touchante et une détermination inspirante à son personnage. Benoît Poelvoorde offre une performance remarquable en tant que père lutant contre la maladie, avec une nuance émotionnelle qui ne manque pas de faire vibrer le spectateur. Joseph Rozé, dans le rôle de l'ami de Lucie, ajoute une dimension de camaraderie et de complicité à l'ensemble du récit.
"Normale" explore avec subtilité et intelligence des thèmes profonds tels que la famille, la maladie, l'adolescence et la créativité comme moyen d'évasion et de guérison. Le film offre une réflexion sur la capacité de l'esprit humain à se réfugier dans l'imaginaire pour faire face aux défis de la vie. Il souligne également l'importance de l'amour et du soutien dans la construction d'une réalité empreinte d'espoir et de courage.
Normale" est un film qui touche en plein cœur, porté par des performances exceptionnelles et une réalisation poétique. Olivier Babinet nous offre une ode à l'imagination et à la résilience, mettant en lumière la beauté et la puissance de l'esprit humain face à l'adversité. Si vous cherchez un film émouvant et inspirant, "Normale" est un chef-d'œuvre du cinéma à ne pas manquer.
Le système me force à rédiger un minimum de mots. Parlons donc de la prise de son. Elle n'est même pas stéréophonique, au 21e siècle ! Les dialogues sont sourds, parfois inaudibles. Et même si on les comprenait, ils ne sont absolument pas spatialisés. Malheureusement, le fond est aussi navrant que la forme.
Le principal défaut de "Normale", c'est peut-être de trop s'éparpiller dans ses sujets. D'un côté, on a une adolescente de 15 ans qui doit vivre avec un père célibataire atteint de sclérose en plaques, et perdant peu à peu ses facultés. De l'autre, cette même adolescente est doté d'un talent pour l'écriture, et d'une imagination débordante. Enfin, on suit ses déboires de collégienne. Ca fait beaucoup pour un film qui ne dure que 1h27 ! Mais c'est traité de manière touchante et sensible. Les thèmes ne sont pas évidents, le film parvient malgré tout à alterner entre comédie et drame très sérieux. Et s'il on excepte quelques clichés (l'héroïne qui devient mignonne en détachant ses cheveux, les racailles de collège qu'aucun prof de retoque), c'est plutôt bien écrit. Tandis que la réalisation parvient à surprendre par moment. Avec notamment un hommage appuyé à "Zombi 2" de Lucio Fulci, étonnant dans un film francophone ! Côté acteurs, Benoît Poelvoorde est finalement en retrait. C'est la jeune Justine Lacroix qui tient la vedette, et porte bien l'ensemble en collégienne subissant le poids du monde sur ses épaules...
Plusieurs lignes directrices dans l’écriture de ce scénario pour un résultat qui apparait brouillon et quelque peu abscons. On a d’abord comme fil conducteur une adolescente qui s’occupe de son père, malade de la sclérose en plaque et dont les capacités physiques s’en vont peu à peu. Une aidante comme on dit aujourd’hui. Avec l’envie (ou la crainte) de se préserver des services sociaux. Parallèlement à ça, autre axe, au collège elle souffre de harcèlement, de moqueries. Bien qu’il soit difficile de savoir si une relation de cause à effet est recherchée, elle est par ailleurs débordante d’imagination et de mensonges l’amenant à relater (ou rêver) des situations abracadabrantes. Un jeu de piste pour le spectateur auquel je n’ai pas goûté, ne sachant pas finalement vers quoi devait mener le propos. Seul point d’intérêt que j’ai retenu : la bande son.
Avec l'histoire de cette adolescente, s'occupant seule de son père malade, cherchant vite à se cacher derrière une normalité à présenter à l'assistance sociale, Olivier Babinet réalise encore une fois un joli film, effleurant divers genres et registres (ici, teen movie, conte fantasmagorique ou chronique sociale) pour y trouver parmi eux sa singularité. Parmi les jeunes acteurs impeccables, Benoît Poelvoorde y est une nouvelle fois monstrueux.
« Normale » est un de ces films qui parviennent à vous transporter dans un univers parallèle, où chaque détail raffine et peaufine le tout pour qu’on reste suffisamment éloigné du réel sans jamais le perdre de vue.
Le film d’Olivier Babinet nous plonge dans un monde, pourtant très proche du nôtre, où le spectacle d’un œil arraché de son orbite ne peut que procurer une sensation d’amusement et d’émotion.
La B.O composée par Jean-Benoît Dunckel est tout simplement fabuleuse et confère à « Normale » une atmosphère rétro post moderne 80/90 qui emplit nos oreilles de douceur et d’émerveillement.
Justine Lacroix est une vraie lumière qui nous guide dans ce conte rêveur, nostalgique, un peu morbide, toujours bienveillant.
Une étrangeté qui fait un bien fou, à découvrir absolument !
Le travail de jeunes aidants est une réalité qu’aborde Olivier Badibet dans ce film. Jonglant avec les soucis existentiels de son âge et son rôle de "mère" de famille auprès d’un père souffrant d’une maladie dégénérative, Justine Lacroix est touchante face à un Benoît Poelvoorde qui étonne dans cette comédie dramatique à la fois tendre et drôle mais qui, hélas, ne va pas plus loin.
Disons-le d’emblée, « Normale » n’est pas un grand film inoubliable pour les spectateurs, pas plus qu’il sera marquant pour le septième art. D’ailleurs, le début est plutôt anodin et ne nous cueille pas vraiment pas sa photographie terne et son histoire apparemment classique d’un duo père-fille. Mais, plus les minutes passent, plus le charme opère. Le troisième film d’Olivier Babinet après le remarqué et loufoque « Poissonsexe » et si l’on omet son documentaire « Swagger » est un petit bijou de douceur et de tendresse. Le genre de film qui parvient à rendre léger un sujet pourtant très grave. En effet, ici le père de l’héroïne est atteint de sclérose en plaques et parvient difficilement à s’occuper de sa progéniture qui doit tout gérer depuis que sa mère est partie. La venue d’une assistance sociale va les obliger à être malins pour qu’elle ne soit pas placée en foyer. Sur ce canevas dramatique, le scénario de Babinet va faire montre de beaucoup de douceur et de fraîcheur rendant la situation toujours cocasse et amusante laissant la gravité de côté. « Normale » sait faire rire quand c’est tragique et c’est une qualité en plus d’être tout sauf évident. En témoigne, la scène (très drôle) où, aveugle, Poelvoorde fait semblant de voir. Une séquence qui cristallise bien le fil ténu entre rires et émotion, où le cinéaste sait arrêter ses effets comiques pile au bon moment pour en pas verser dans la gaudriole.
On rit donc de bon cœur devant ce tout petit film plein de bonnes ondes. Mais on est ému aussi par ce que traversent ses deux beaux personnages. Benoît Poelvoorde confirme ses grands talents d’acteur qui peut (et sait) tout jouer. Et « Normale » de cristalliser toute la beauté de son art entre drame et humour. À ses côtés, la jeune Justine Lacroix est incroyable de justesse tout comme Joseph Rozé en ado perturbé par ce qu’il renvoit. Tout sonne juste alors que Babinet se permet des envolées oniriques et/ou poétiques de toute beauté dans sa mise en scène qu’on croyait terne et impersonnelle au début du long-métrage. Il sait rendre des scènes anodines magnifiques comme ce spectacle organisé par le jeune homme qui aboutira à une envolée (dans tous les sens du terme) magnifique à l’écran. Le cadre et le contexte sont également bien sentis et lorsque le générique de fin arrive, on se dit qu’on s’est fait avoir par une œuvre en apparence anecdotique mais qui finalement s’avère remplie de belles et bonnes choses. Et aboutit, au final, à un très joli film rare et précieux.
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Le film est l’adaptation de la pièce de théâtre « Monster in the hall » (« Le monstre du couloir ») (2014) de l’Écossais David CREIG. Le film est raté alors que son début promettait, avec l’écriture d’un journal intime par Lucie (Justine Lacroix), en classe de 3e, adolescente fantasque qui invente des histoires mais qui est rattrapée par la réalité de son quotidien assez misérabiliste [spoiler: soins à son père veuf (Benoit POELVOORDE, 58 ans), fumeur de haschich, atteint de sclérose en plaques entrainant une névrite optique rétro-bulbaire à l’origine de perte de la vision, d’où le risque d’être placée en foyer d’accueil et clichés du collège de banlieue ]. Le film n’est, ni réaliste, ni poétique et la musique, « Dolce vita » (1985) du chanteur italien Fabio Rosciolo dit Ryan Paris, fait passer la vacuité des scènes, parfois également grotesques.
Entre drame familial et coming of age fantaisiste, le film évite le piège du misérabilisme sans éluder la misère grâce à un scénario fantasque glauco-rigolo. C'est souvent bancal, parfois maladroit, pas toujours d'un grand intérêt, mais toujours tendre vis-à-vis de ses personnages! On est loin du feel good movie ou du film social à la Ken Loach, on navigue plutôt dans une espèce de "Tideland" (Terry Gilliam 2006) de banlieue, sans le sou et plus ancré dans le réel mais avec une envie folle d'y échapper chaque fois que le sordide reprend le dessus. Ainsi le film tricote une hybridation ambivalente qui n'aboutit qu'à un film gentillet et sympathique, forcément frustrant eu égard aux ambitions affichées.
L'interprétation de Benoît Poelvoorde et Justine Lacroix est touchante, la musique de Jean-Benoît Dunckel élégante et quelques scènes drôles comme la réaction de la prof après un récit glauque inventé par Lucie mais le scénario est assez prévisible dans son évolution.
L'imagination de Lucie est débordante, sans doute pour oublier sa vie difficile d'adolescente. Sa mère est décédée, son père malade et sur le calendrier de la cuisine elle note plus les rendez-vous médicaux que les fêtes ou les anniversaires. Généralement les parents s'occupent des enfants ici c'est le contraire. Comédie dramatique "feel good" malgré tout portée par une jeune actrice formidable et un Poelvorde jamais aussi touchant que quand il est habillé de son costume de clown triste.