Certains rebondissements m'ont fait rire (et je n'étais pas la seule) par leur incrédibilité. Dommage, j'aurais préféré être emporté par le scénario et osciller comme dans tout bon polar vers différentes pistes ou vérités. Là finalement on a assez brutalement un morceau de vérité à chaque fois. Bref malgré les prouesses des acteurs totalement impliqués comme J Weber, D Blanc, L Calamy, je suis restée assez en dehors de ce film. Il me reste juste une question dans le spoiler qui suit : spoiler: Si quelqu'un pouvait m'expliquer pourquoi l'avocate n'intervient pas à l'hôpital ?
J’ai été agréablement surprise par ce film dont je n’avais aucune attente particulière. C’est un thriller très bien construit, avec des acteurs tout à fait crédibles (Laure Calamy est incroyable!), une ambiance pesante, malsaine, et des personnages qui détiennent une morale plus que douteuse, chacun portés par des ambitions propres.
Projeté hier soir, avec plutôt un apriori positif. Les actrices et acteurs sont plutôt bons et semblent s'amuser dans un scénario médiocre sans queue ni tête. Le fiel et le cynisme ne sert a coloré un film insipide. La multitude de pistes ou fausses pistes finie par nous perdre au milieu du désert . Au final je suis déçu de n'avoir rien compris à ce film et je suis assez surpris des poncifs qui servent de fil d'Arianne à ce film. Enfin je suis sortie du film en me demandant s'il n'y avait pas de messages cachés véhiculé part ce film.
Histoire menée d'une main de maître ; un suspence hitchcockien. Un cluedo maléfique dans un décor très kitsch où chaque personnage malsain joue son rôle à la perfection. Chaque pion avancé boulverse le jeu sans règle établie, qui mène la danse ? Histoire construite autour de faux-semblants où manipulations lucides et et psychiatrie inconsciente se mêlent insidieusement. Où se trouve la vérité ? D'ailleurs en existe t'il une ou plusieurs ? On se perd dans ce labyrinthe de mensonges. L'humour grinçant des dialogues donne à sourire "crispé", à rire "jaune". Pourquoi cette fin presque morale dans toute cette immoralité .... et si cette famille recomposée de toutes ces pièces aux esprits tortueux poursuivait son histoire... qui aurait été alors la prochaine victime de ce machiavélisme . Le casting féminin est parfait de Laure Calamy à Dominique Blanc face à un Jacques Weber qui colle à son rôle avec délectation. Le choix musical de Pierre Lapointe jusqu'au bout du générique accompagne et renforce le mystère.
Au bout de trois films très réussis, peut-on dire qu’un réalisateur est confirmé? On le pense oui, à la vision de ce troisième essai jubilatoire et virtuose signé Sébastien Marnier. Après le captivant et implacable thriller « Irréprochable » avec Marina Foïs et le suspense nihiliste et sacrément original « L’Heure de la sortie », le cinéaste nous revient avec une petite bombe, magistrale et vénéneuse, encore un cran au-dessus de ses deux précédents : « L’Origine du mal ». Une œuvre presque exclusivement remplie de femmes et qui change de la mode actuelle féministe et portant souvent sur la masculinité toxique (tant mieux, on a un peu fait le tour depuis quelques années...) où ici celles-ci sont toutes vénales, mauvaises et vicieuses. Mais attention, pas de polémique stérile : c’est un film, qu’on ne nous parle pas de misogynie ou autre. Il tisse un scénario machiavélique en forme de toile d’araignée, nous captivant de la première à la dernière minute et qui ne nous lâche pas plus de deux heures durant.
On est face à un jeu de massacre jubilatoire entre thriller retors que ne renierait pas Claude Chabrol et comédie (très noire voire acide) où le rire est parfois outré par la méchanceté de ces protagonistes, tous irrécupérables. Sa vision de l’humanité est plutôt encore une fois nihiliste et dépressive. Il s’amuse de ces protagonistes comme dans un jeu d’échec et de manipulation où chaque pièce peut tomber à chaque instant. Sa finesse d’écriture et l’excellence des dialogues et des situations est tout à fait jouissive et on se plaît à détester les personnages. Et quel casting! Homogène et flamboyant, où chacune a l’occasion de briller dans des rôles qu’elles ont dû prendre un sacré plaisir à incarner. N’oublions pas la seule représentation masculine en la personne du trop rare Jacques Weber qui incarne un ogre réjouissant et terrifiant. Simple petit bémol, le personnage de la jeune Jeanne est parfaitement inutile et mal exploité.
Dans « L’Origine du mal » on apprécie également la science du rebondissement du cinéaste. Subrepticement, il distille non pas seulement un joyeux malaise, venimeux et palpable, mais aussi des retournements de situation parfaitement agencés et négociés qui rebattent constamment les cartes d’un jeu dont il tire adroitement les ficelles. Crédibles et palpitants, ces twists nous réjouissent en tant que spectateur et on en redemanderait presque. Mais ce n’est pas tout, le cinéaste a encore plus perfectionné sa mise en scène que dans ses précédents opus : il filme cette immense demeure sur l’île de Porquerolles comme si c’était son terrain de jeu. Les prises de vues sont tourbillonnantes pour figurer le vertige de cette mascarade, l’utilisation inattendue du split-screen est parfaitement justifiée et la mise en scène est ample et belle. Il n’y a pas à dire, « L’Origine du mal » est un sacré film, aussi délicieux que maléfique et en tant que spectateur on s’y amuse autant qu’on est happé par le suspense. Un nid de vipères totalement jouissif!
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Film complétement délirant! Un énorme moment de cinéma. Démoniaque, original et détonant. Une atmosphère très spéciale. A voir pour une expérience unique.
Ce film est une honte. L'ultra féminisme y est poussé jusqu'à son paroxysme. Casting quasi-exclusivement féminin (seulement trois hommes prennent part aux dialogues du film). Le seul acteur principal du film (le père de famille) concentre tous les stéréotypes (mâle de plus de 50 ans, violent, radin, antisémite, incestueux, etc.). Le message féministe de ce film : tous les hommes sont mauvais même votre père. De plus en plus de films (américains surtout) diffusent de manière sournoise cette idéologie dangereuse.
Un film porté par la qualité des acteurs et de la réalisation, lent la première heure et accélère progressivement. Merci aux decorateurs qui ont dû prendre bcp de plaisir à faire le film.
Nul besoin d’attendre pour que la noirceur pose sa marque sur l’histoire… Car tout effraie dans la famille que S se découvre, des massacres de gibier suspendus aux murs à la haine qui défigure les voix et les visages. Et l’intrigue est bien assez bien menée pour tenir en haleine de bout en bout. Mais on peut se demander si le regard porté sur cette famille richissime et déchirée ne manque pas de tendresse ou d’empathie : ses membres sont si haïssables qu’ils paraissent mériter leurs souffrances. Il faut « exciter la pitié », écrivait Racine, qui se plaisait à dépeindre des « monstres naissants », et non comme ici des monstres déjà formés. L’origine du mal qui les ronge : c’est cela qu’il aurait fallu explorer pour retenir vraiment l’intérêt et chasser cette pensée de derrière qui surgit quelquefois : pourquoi passer autant de temps à pénétrer les secrets de gens aussi vils…
Avis vraiment mitigé : d'excellents passages chargés de tension avec des répliques inattendues et déroutantes. Mais un manque de rythme pénible et un film qui s'étire, qui fait du sur-place. Trop téléphoné en définitive et à trop tirer sur la ficelle, celle-ci se désagrège. Un grand dommage ....
Excellente surprise. Chaque personnage se révèle au fur et à mesure de l'évolution de l'histoire, c'est jubilatoire. Une mise en scène impeccable. Peut-être pas révolutionnaire au niveau des idées, mais le tout est magnifiquement joué.