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Hotinhere
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4,0
Publiée le 9 juin 2023
Prenez une famille bourgeoise toxique et introduisez une intrus dans la demeure. Un thriller familial fascinant et captivant en forme de sublime jeu de dupe, porté par un casting impeccable, Dominique Blanc et Laure Calamy en tête. 4,25
Laure Calamy est impeccable dans son rôle, c'est d'ailleurs la seule actrice féminine valable ici selon moi, elle excelle aux côtés de Jacques Weber. J'ai adoré l'atmosphère oppressante de ce film. On reste un peu sur notre faim quand arrive le générique de fin mais c'est un petit thriller français qui mérite une bonne note.
Un jeu de dupes, de manipulations par des personnages névrosés. Ce drame psychologique décrit toute la noirceur des classes sociales et, ici des femmes, dans un climat relativement lourd. la mise en scène est longtemps anesthésiée mais la dernière demi-heure emporte le tout. On peut à juste titre retrouver des inspirations, de notamment C. Chabrol.
Film de genre, façon thriller, totalement irréaliste mais plaisamment tordu. Un élément mystérieux (Laure Calamy, toujours aussi excellente) vient perturber une famille de riches dingues entièrement centrée sur ses névroses et pleine de secrets et de mensonges. On se laisse promener entre comédie caricaturale, drame psychologique sur le patriarcat et thriller bourgeois bien propre sur soi… mais pas à l’intérieur. La réalisation est habile, sans trop de baisses de régime, et l’interprétation de toutes (il n’y a qu’un seul homme dans l’herpétarium) est sans faute. Tout le monde s’amuse mais fait bien le travail. Bon film qui a sa propre personnalité, déroutante, et qui fait beaucoup penser par ses clins d’œil à Chabrol, Hitchcock ou de Palma.
Sorte de Cluedo baroque sous fond de drame familial qui multiplie les fausses pistes et les retournements de situation, c’est forcément pas sans rappeler le grand Claude Chabrol. Chaque personnage agace autant qu’il fascine, une interprétation impeccable. Mention spéciale comme souvent à L.Calamy terriblement efficace.
On est vite pris dans cette intrigue où l'arrivée d'un nouveau personnage va faire éclater quelques vérités enfouies au sein d'une famille aisée dont tous les protagonistes semblent avoir un secret. Le film est assez malin pour nous emmener sur de fausses pistes mais plus le film avance, plus les révélations éclatent, plus le spectateur peut décrocher devant trop de révélations et de rebondissements. Coté interprétation, rien à redire, Laure Calamy évolue dans un rôle un peu différent de ces rôles précédents, Jacques Weber est suffisamment équivoque pour laisser planer des doutes sur son personnage, Dominique Blanc compose avec justesse un personnage un rien cocasse. Le metteur en scène filme tout cela professionnellement et efficacement sans grande originalité tout de même.
Pas inintéressant, les indices sont distillés avec parcimonie au fil du récit qui s’écoule lentement. On apprend peu à peu qui est vraiment qui, à l’exception de Georges qui est de tous les personnages celui qui a affiché sa sincérité depuis le début de son apparition. Ce qui n’en fait pas pour autant un personnage sympathique. De toute façon, aucun personnage est sympathique ou suscite un tant soi peu d’empathie. Et si tant est on pouvait en avoir pour Stéphane/Nathalie, on s’aperçoit vite que son mensonge lors de son premier déjeuner peut remettre en cause nos sentiments à son égard. Pour moi, les films de Sébastien Marnier sont avant des films d’atmosphère avant d’être des thrillers ; des trois films que j’ai vus « L’heure de la sortie » est le plus significatif. « L’Origine du mal » et « Irréprochable » sont les deux à la fois. Si on réfléchit bien, les thrillers sont aussi des films d’atmosphère !
Le propos de pondre un film profondément désagréable me séduit. Encore fallait-il l’assumer jusqu’à la scène finale. Maintenant, cette Stéphane/Nathalie m’agaçait tellement que j’espérais bien qu’il y aurait une justice pour mettre fin à ses odieux agissements.
Sans que ce soit extraordinaire, je salue la prestation de tous les acteurs à commencer par Laure Calamy et Dominque Blanc. Tous ont su jouer l’ambiguïté avec habileté au point, je l’imagine, même durant une fraction de seconde, d’interroger le spectateur quant à leur sincérité.
J’avais bien aprécié Irréprochable , et j’ai pris à nouveau du plaisir avec ce film de Sébastien Marnier. D’abord le scénario, qui, à défaut d’être très réaliste (mais ça passe !) est particulièrement malin et original. Ensuite les acteurs, tous de haut niveau, avec une Laure Calamy décidément maintenant incontournable. Parmi les défauts, on notera une première moitié moins prenante, mais qui explique bien la deuxième moitié de cette histoire vénéneuse à souhait. Beaucoup parlent de Chabrol, et il y a sans doute un peu de ça, mais c’est surtout l’histoire qui porte ce film. D’ailleurs, Gabin ne disait-il pas (ça nous rajeunit !), « Pour faire un bon film il faut 3 choses : 1) Une bonne histoire 2) Une bonne histoire 3) Une bonne histoire ». Bien vrai.
Un thriller pesant emmené par un très bon casting. On se laisse prendre dans cette ambiance lourde et dérangeante. Dommage que la dernière partie soit clairement en deçà
Ce thriller français est la bonne surprise de la saison : prestations impeccables de Laure Calamy et de Jacques Veber, sans oublier Dominique Blanc dans un registre tout à fait inhabituel. L'étude de mœurs est précise et on découvre peu à peu le caractère des personnages , pas toujours recommandables.. certes le film est parfois caricatural quand il oppose de manière appuyée le milieu ouvrier avec le milieu bourgeois. Certains rebondissements sont un peu exagérés mais la tension est palpable tout au long du film jusqu'au dénouement inattendu.
Excellente surprise. Chaque personnage se révèle au fur et à mesure de l'évolution de l'histoire, c'est jubilatoire. Une mise en scène impeccable. Peut-être pas révolutionnaire au niveau des idées, mais le tout est magnifiquement joué.
Une jeune femme (Laure Calamy), à l'existence précaire, travaille à la chaîne dans une poissonnerie industrielle du sud de la France. Elle perd son logement. Sa mère, qui l'a élevée seule, vient de mourir. Son amoureuse purge en prison une longue peine. Elle se résout à recontacter son père (Jacques Weber), un richissime homme d'affaires qui vit reclus dans son hôtel particulier sur l'île de Porquerolles. Diminué par une attaque, le vieillard antisémite et homophobe, portant toujours beau, est entouré d'un quatuor de femmes qui réserve à la nouvelle arrivante un accueil hostile : sa femme (Dominique Blanc), une diva droguée au télé-achat, sa fille (Dora Tillier) qui a repris les rênes de l'empire familial, sa petite fille (Céleste Brunquell), l'œil vissé derrière son appareil photo, sa domestique (Véronique Ruggia Saura)...
Quelqu'un ment nous dit l'affiche. Mais qui ? "L'Origine du mal" n'est pas un "whodunit" construit autour d'un crime et de sa résolution. Sa structure est moins familière et plus complexe. spoiler: On découvre vite l'identité du dissimulateur comme on comprend ses motifs. L'enjeu du film se déplace pour savoir s'il parviendra à ses fins et comment. Le scénario révèle quelques jolis rebondissements. Il aurait pu s'achever au tribunal ou à l'hôpital ; mais il continue une demi-heure supplémentaire dont l'utilité scénaristique ne saute pas aux yeux.
Sébastien Marnier, qui avait déjà signé deux films épatants ("Irréprochable" avec Marina Foïs et "L'Heure de la sortie" avec Laurent Lafitte) prend un plaisir communicatif à créer autour de Jacques Weber un décor hitchcockien de serre exotique étouffante (la bande son du dernier plan est saturée de cris nocturnes d'une faune équatoriale). Dominique Blanc s'en donne à cœur joie dans un personnage qu'on n'imaginait plus voir à l'écran depuis "Le Boulevard du crépuscule". En revanche, Céleste Brunquell, un des plus grands espoirs du jeune cinéma français, est sous-exploitée.
Mais c'est surtout Laure Calamy dont le talent explose. On avait pris l'habitude depuis "Antoinette dans les Cévennes" de la cantonner aux rôles de quadragénaire nature et marrante. Déjà dans À plein temps - sans doute l'un des meilleurs films de l'année - elle montrait son potentiel dramatique. Ici, elle joue un personnage border line, vénéneux, chabrolien à souhait. Une nouvelle corde à son registre décidément très large.
Coucou, Hibou, cou...couic. Le coucou est tombé dans un nid moins inoffensif qu'il n'y paraissait... Qui sera le dupé, qui sera le vainqueur, de ce jeu d'identité et d'héritage au casting subjuguant et à la mise en scène plus que soignée (du Grand Marnier savoureux). Est-il encore besoin de présenter les talents d'actrice de Laure Calamy (oui, on est fan), terrifiante en femme instable et dangereuse, d'une toxicité presque palpable... Une autre facette qu'on ne lui connaissait pas, chic ! Jacques Weber, de son côté, n'a pas son pareil pour jouer le fragile patriarche (le hibou flatté par le coucou) autour duquel tournent les vautours, menés par une Dominique Blanc au jeu millimétré. Quant à la réalisation, elle se sait de qualité, malgré la durée parfois un peu longuette du film, et s'offre une musique tantôt étrange (ces coups frappés, comme sur des tubes de plastique), tantôt envoûtante (la mélodie qui accompagne les vues du domaine), mais aussi des écrans splités en trois parties qui permettent des réponses entre personnages plus dynamiques que les éternels champs/contre-champs. Du peps, de l'envie cinématographique, L'Origine du mal en possède énormément, que cela soit dans les ressorts inventifs de son scénario poisseux, aux répliques assassines (on aurait presque répondu à la matriarche qu'elle pouvait toujours lécher le tapis, dans une scène-clé du film... On vous garde la surprise), dans son choix de casting très ingénieux (et il le lui rend bien), et dans sa mise en scène digne des grands. Qui est le dupe ? En tout cas, pas le spectateur.