S’inscrivant dans la lignée des romans noirs d’Agatha Christie, Sébastien Marnier évoque le suspense cinéphile des Chabrol, Hitchcock ou De Palma sans toutefois atteindre la quintessence de ses nombreuses références. Pour autant, cet honnête thriller brillamment réalisé autour d’une sordide histoire de famille est une très belle surprise. La distribution est de grande tenue, Laure Calamy, Dominique Blanc et Jacques Weber caracolent en tête.
Énervant une bonne partie du film car on ne croit pas a cette histoire et surtout a la psychologie des personnages. Puis le suspens monte en puissance dans la dernière partie du film avec une très bonne fin.
PARASITE. L'esprit des femmes et les femmes d'esprit. L'enfer, c'est mentir par cruauté, c'est flatter pour le plaisir, c'est le venin, c'est le regard d'une femme, c'est surtout une absence d'audace. Un Marnier cuvée amère. Hannibal Lecter a aimé.
Un film qui sort des sentiers battus, avec un scénario et une intrigue original, une mise en scène vraiment travaillée et les très grands acteurs présents sont tous impressionnants. Pourtant, on a parfois l'impression que la mayonnaise ne prend pas toujours sans en avoir une raison particulière. A voir tout de même pout l'originalité et l'efficacité des dialogues.
Après les prometteurs Irréprochable et L'Heure de la sortie, ce nouvel opus de Sébastien Marnier apparait comme une déception. Comme à son habitude, il essaye de créer une ambiance lourde, oppressante, mais qui ici ne fonctionne pas. Les attitudes, les propos, les ressorts, tout semble forcé et peu crédible, et le film s'avère en fin de compte trop brouillon et d'une lenteur assommante. Marnier gagnerait grandement à s'attacher les services d'un scénariste compétent pour se concentrer sur ses talents de réalisateur.
Interprétation exceptionnelle du casting mais pour le reste j'ai été très déçu. Scénario lent et monotone, assez prévisible, et parfois un peu caricatural dans sa mise en place. Loin d'atteindre le niveau escompté
Drôle de nom pour ce film poisseux qui fait penser à d'autres films. Il est clair que ce film lorgne ostensiblement du côté de Chabrol. La famille bourgeoise dans laquelle tombe une "oie blanche" jouée avec beaucoup de finesse par Laure Calamy est vénéneuse à souhait. Il y suinte la haine, la duplicité, l'indifférence... Un vrai nid de serpents où l'on se demande de qui viendra la prochaine morsure. Puis, au moment où le spectateur est quasi saturé de cette violence souterraine surgit le retournement de situation d'un scénario à tiroirs. Loin d'apporter un ballon d'oxygène, cela ne fait que plonger l'histoire dans le sordide le plus noir. Du glauque, du glauque, juste sauvé par le babil détaché d'une Dominique Blanc impériale et par les yeux clairs de Ste Nitouche d'une Laure Calamy insondable sous son masque. Le film, pourtant, ne prend pas totalement. Chabrol savait mettre du noir dans un tableau chatoyant. Sebastien Marnier est plus dans le registre de Soulages, noir sur noir, et à la longue, c'est un peu lassant. J'ai visionné la chose avec un détachement qui m'a gêné. Il n'y avait pas la pointe d'ingénuité ou de vertu qui aurait pu faire contraste. Comme dans ces livres où personne n'est à sauver. On ferme la page rapidement pour passer à autre chose. Pour ma part, j'étais content de trouver l'air frais du dehors....
Pendant 1h30, l'histoire suit son cours avec un certain brio, et est la source d'un thriller aux enjeux certes mineurs, mais qui a le mérite d'être divertissant et de donner de la place à de bons personnages. Et puis tout s'effondre dans la dernière demi-heure, à mesure que s'enchaînent les rebondissements grotesques et des scènes de violence aussi gratuites que mal réalisées.
Thriller français pervers et malsain aux sources multiples, de Chabrol à Pasolini. Et le grand plaisir de retrouver Dominique Blanc et Jacques Weber dans des rôles décalés et savoureux. Dommage que la fin soit longuette à cause de rebondissements inutiles.
J'ai trouvé ça assez original, Même si c'est toujours les riches, les pauvres. L'histoire, le casting,l'endroit,les costumes. Et Surtout la chanson de fin.
Un thriller vénéneux à l'atmosphère chargée mais vain dans son propos et un peu mou du genou. J'attendais étrangement quelque chose de plus mordant. La critique complète sur https://le-blog-d-elisabeth-g.blogspot.com/2022/10/lorigine-du-mal-de-sebastien-marnier.html
L’origine du mal de Sébastien Marnier se caractérise par sa distribution. Tous les principaux personnages sont féminins à l’exception de celui incarné par Jacques Weber. Un seul protagoniste masculin qui, sans être le personnage central incarné par Laure Calamy, est la cible d’un entourage exclusivement féminin (jusqu’aux personnels de justice) et majoritairement venimeux. Le cinéaste a donc fait profusion de rôles féminins lors de l’écriture du scénario. Il a pris le risque aussi de rendre peu sympathique ses personnages auxquels il applique des caractérisations et des évolutions psychologiques très inégales. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/festivals/albi/oeillades-2022/#OM
Malgré une distribution royale, le film empile les clichés comme Dominique Blanc les cartons, sans jamais atteindre le suspense d'Hitchcock, la noirceur de Chabrol ou même la venimosité de Cronenberg, même si la réalisation lorgne clairement dessus. Le seul point positif est l'amoralité assumée du scénario, mais c'est loin d'être suffisant.