Vous est-il déjà arrivé de regarder un film que vous pensiez ne pas avoir vu avant de découvrir que c'était le cas en allant le noter sur Allociné ? Et bien c'est exactement ce qui m'est arrivé avec « Angel Eyes », et au vu du résultat je le comprends. Pourtant tout n'est pas à jeter, Luis Mandoki avait probablement les meilleures intentions du monde et quelques idées ne sont pas dégueulasses, mais lorsqu'on opte pour un tel traitement, il ne faut pas s'étonner que le résultat soit médiocre. C'est que l'ami Luis fait à peu près tous les mauvais choix en matière de réalisation, tandis que le scénario se perd dans des considérations totalement bidons, sans pour autant réussir à rendre vraiment crédible cette histoire d'amour devant laquelle on aurait souhaité être ému. Il faut dire qu'entre une Jennifer Lopez égale à elle-même (c'est à dire très moyenne) et un Jim Caviezel confondant « avoir l'air mystérieux » et « avoir l'air idiot », l'œuvre partait avec un sacré handicap. Handicap jamais comblé par des dialogues et des situations sonnant souvent faux, tout juste sauvé par quelques réflexions générales à peu près potables. Et encore, bien que Mandoki nous évite les poncifs type « la famille, y a que ça de vrai », un regard un peu plus subtil et approfondi n'aurait pas été de trop... Bref, si l'on évite donc de justesse le désastre, « Angel Eyes » reste un mélo beaucoup trop lourdaud et sirupeux pour porter à l'indulgence : dispensable...