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Pazui
4 critiques
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3,0
Publiée le 7 avril 2023
Encore un film de Dupieux avec sa principale problématique : ce réalisateur ne sait décidemment pas comment finir ses films !! C’est 95% du temps complètement expédié en deux-deux sans aucune préparation ni réel développement. Après, au vu du personnage, cela ne m’étonnerait pas qu’il n’en ai tout simplement rien à faire, étant donné son amour pour une forme d’amateurisme, mais je trouve ça tout de même bien dommage d’avoir autant de bonnes idées et d’humour sans presque jamais aller jusqu’au bout !
Surtout qu’il est (comme souvent) servit par un excellent casting. Avec le retour de Chabat depuis leur dernière collaboration sur Réalité (son film le plus abouti selon moi), Léa Drucker et un exécrable (au bon sens du terme) Benoît Magimel, on aurait pu espérer meilleur traitement. L’intrigue complètement absurde de base est encore bonne, l’humour fait mouche, le début du développement passe très bien, mais on sent que ça coince dès il s’agit de développer l’idée initiale et surtout de la conclure (ce qui se traduit d’ailleurs très souvent par des durées de film abusivement courtes comme c’est le cas ici). Je suis d’accord que c’est de l’absurde et que tout ne doit pas faire sens, là n’est pas le problème puisque c’est mon type d’humour favori, mais franchement je ne vois pas comment on peut sortir du film sans un sentiment d’inachevé…
Je reste un grand fan du travail de Dupieux mais je continuerai à rester frustré par cette forme de paresse de réalisation… Parce qu’on ne trouve pas aujourd’hui dans le cinéma français meilleure maitrise de l’absurde, et que je trouve ça tout simplement dommage d’expédier ses films ainsi.
Un peu ennuyeux. Cependant, l’arc narratif autour autour du zz électronique m’a fait bcp rire (est-ce vraiment surprenant ?). Je souhaite ajouter pour ma vanité personnelle que j’ai compris quelques mots de japonais ("merde", "5,4,3,2,1", "merci" c’est du niveau A1 oui). Ça m’a beaucoup dérangée de voir qu’ils ne descendent pas l’échelle correctement, je descends des échelles tous les jours je suis une pro et je peux vous dire que refermer une trappe avec les deux mains en n’ayant que les pieds sur l’échelle, bah c’est la chute. Trappe magique ou pas. Ça m’a tendue voilà.
Nouvelle bizarrerie de Quentin Dupieux, « Incroyable mais vrai » vaut surtout pour le jeu (et la notoriété) d’Alain Chabat et de Benoît Magimel. Retirez ces deux acteurs et il reste un film très mal fichu, qui saborde son idée de base (la trappe) pour se concentrer sur, attention spoiler :spoiler: la bite électronique de Benoît Magimel.
En outre, la photographie hideuse, baveuse, floue, surexposée, doit avoir une signification mais elle m’échappe totalement.
Il y a bien des thématiques qui ressortent, comme l’illusion du rajeunissement, le questionnement de la virilité, la crise de couple… mais c’est tellement dilué dans un océan de beauferies faussement branchées qu’on n’en retiendra pas grand chose.
Comme à son habitude, Quentin Dupieux détonne. En ce qui me concerne, il a toujours une idée extravagante qui met l’eau à la bouche. Par contre, comme souvent, la promesse n’est pas tenue ou ne tient pas dans la durée. Même si « Incroyable mais vrai » a une durée relativement courte, le film s’essouffle vite, il tourne en rond.
Pourtant il y avait de quoi faire deux films. Le tunnel temporel dans la cave se suffisait à lui-même et le iSexe pouvait faire l’objet d’un autre film. Le pire : avec ces deux sujets, ça tourne vite en rond !
J’ai comme l’impression que Quentin Dupieux ne sait plus quoi faire de ses idées insolites. Ça démarre bien mais ça s’enlise relativement vite. Quentin Dupieux imagine une idée abracadabrante mais dès qu’il s’agit de la développer, l’imagination n’est plus au rendez-vous, c’est poussif, répétitif. Ça tourne en rond !
Quentin Dupieux et Gaspard Noé dissonent dans le paysage du cinéma français, mais Gaspard Noé me paraît plus audacieux. Le iSexe manque d’audace, il y avait matière à plus délirer. Quant à son conduit temporel, ça m’a semblé assez confus :spoiler: en descendant, Marie (Léa Drucker) se projette 12 heures dans le temps mais gagne 3 jours de rajeunissement.
Ce dernier point m’a paru plus intéressant alors que les 12 heures ne sont pas bien traduites dans la démarche de Marie. Certes, en prenant le conduit, ce ne sont pas vraiment les 12 heures qui l’intéressent, ce sont les 3 jours de récupérer. Seulement, je n’ai trouvé aucun intérêt aux 12 heures. Un détail me direz-vous.
Evidemment, les thèmes comme le vieillissement, l’immortalité, l’opportunité de refaire sa vie professionnelle entre autres peuvent constituer l’importance du film. Ça n’a pas fonctionné sur moi.
Bref, j’en reste à « Réalité » déstabilisant, et « Le Daim » plus fouillé dans la psychologie de son personnage principal.
Depuis ses débuts Dupieux n'a jamais cessé d'exploiter une veine absurde avec plus ou moins de bonheur. Surtout moins d'ailleurs, ses derniers opus m'ayant laissé totalement de marbre. Mandibules par exemple était tellement ridicule que je n'avais même pas pu aller au bout. Ceci dit je garde une tendresse toute particulière pour une carrière aussi dénuée de logique et je reste émerveillé qu'un tel cinéaste puisse avoir la chance de trouver des financements pour des projets aussi insensés. Mais je dois avouer que j'ai pris un immense plaisir à voir ce dernier essai. Cette fois, Dupieux est parvenu à me faire rire comme je n'avais pas ri depuis longtemps. Le mélange des deux situations improbables débouche sur un cocktail hilarant dans lequel les acteurs prennent un plaisir évident. Même le pitoyable Magimel tire son épingle du jeu avec une partition aussi scabreuse que délicieusement drôle. Et puis pour une fois, une pointe de philosophie est palpable dans un scénario pas si débile que ça et qui peut susciter quelques interrogations sur les dérives du progressisme et même sur l'apparition du transhumanisme dans les sociétés les plus avancées. Un bémol tout de même, comme toujours la fin m'a laissé sur ma faim mais c'est chez ce cinéaste presque une marque de fabrique de finir ses films de manière abrupte et sans épilogue particulier. Bref un bon Dupieux par rapport en tout cas à la moyenne du bonhomme.
Un film loufoque qui est surtout un pretexte pour d’excellents numéros d’acteurs. Ca n’atteint pas des sommets mais comme les acteurs sont bons (en particulier chabat), ca se regarde avec plaisir et ca fait passer un bon momentt.
Complètement barré, c'est dingue que Quentin Dupieux ait réussi à convaincre des gens d'investir à partir d'un tel scénario ! Personnellement j'ai beaucoup aimé et ça m'a donné envie de poursuivre ma découverte de ce réalisateur.
Pourquoi ne pas vieillir, finalement ? Pourquoi ne pas accepter l'inexorable et laisser le temps poursuivre sa course en avant. Cela nous permettrait de passer à autre chose. D'occuper notre passage éphémère à aimer et pêcher. Chabat (Alain) est un peu un Candide dans un monde qui voue un culte au jeunisme avec son air de dire : "On va tous au même endroit, si vous voulez y aller en courant, ça vous regarde, moi, je vais juste être heureux d'avoir une maison à moi, un chat qui m'intrigue et mon matériel de pêche". Pendant que tous les autres, dont Marie et Gérard (Léa Drucker et Benoît Magimel) s'accrochent à des chimères et oublie d'apprécier toute l'histoire et la tendresse que peuvent raconter, parfois, les rides. Il faut peut-être s'être déjà dit au moins une fois dans la glace "Putain j'ai pris un coup d'vieux" pour apprécier vraiment ce film.
Pour une fois, c'est Alain Chabat le plus raisonnable de la bande. Sa femme, "mannequin raté", est pleine de regrets et est prête à tout pour une "seconde chance" qu'une trappe dans la cave de leur pavillon nouvellement acheté semble lui offrir ; et son patron et ami, probablement bourré de complexes inavoués, est prêt à tout pour l'illusion d'être "un mâle, un vrai". Bref, les 2 courent après les apparences et pètent les plombs, alors que lui n'adhère pas, mais semble rester calme, patient, compatissant, essayant d'aider ou de ramener à la raison, restant fondamentalement éloigné des enjeux... C'est plaisant à regarder, on attend la catastrophe, et celle qui arrive semble presque n'être qu'un pétard mouillé. Je ne qualifierais pas ce film de comédie, parce que je n'ai pas ri du tout (si, peut-être une fois ou deux fois par surprise, mais pas plus) et j'ai plutôt ressenti une impression de malaise face aux comportements des personnages, ceux qui deviennent dingues et ceux qui ne sont pas plus désespérés que ça de les ramener à la raison. La musique renforce tout ça, elle parait décalée, joyeuse : les protagonistes font n'importe quoi avec allégresse alors qu'ils bousillent leur vie. Comme souvent chez Quentin Dupieux, je trouve que l'idée est bonne et je passe un bon moment, mais le résultat final me laisse bien perplexe quand même.
Incroyable mais vrai qu'un film soit aussi nul !! Hé bien si Quand j'ai lu le pitch j'ai eu envie de le regarder (à la télé, je suis pas folle de payer une place de ciné pour un film français 🤣) car l'histoire me semblait originale. Mais bon, passé la révélation de l'intrigue principale dans la maison… plus rien, une successions de plans plus inutiles les uns que les autres… des acteurs qui se demandent ce qu'ils dont là… une musique horrible style année 70 omniprésente qui casse les oreilles. Bref j'ai détesté et même si l'histoire avait du potentielle, elle a été abîmée par une mise en scène plus que douteuse.
Quentin Dupieux est un génie. Il arrive à faire un film drôle en partant d'un concept super farfelu mais qui se finit sur une note un peu mélodramatique, avec cette recherche perpétuelle de la jeunesse. Une oeuvre hilarante mais quand même un peu touchante. C'est excellent !
On peut ne pas apprécier le style Dupieux car encore une fois c'est assez déjanté. Cependant il faut reconnaître qu'il est assez doué pour trouver un scénario aussi original pour évoquer la question du vieillissement et du temps qui passe. Quelques moments drôles, mais le film est trop mou.
Pour les amoureux du cinéma de Quentin Dupieux, ce sera comme toujours un régal. Pour les profanes, ça peut être une belle surprise tant le premier visionnage d'un film de ce réalisateur si original peut surprendre et déboussoler.
Lors de ma première séance Dupieux, avec "Réalité", j'avais été conquise et enchantée. J'ai même acheté le bluray ensuite. Mais si je ne rate plus un de ses films depuis, j'ai vite fini par cerner l'univers du cinéaste, et l'effet de surprise qui avait si bien fonctionné au départ n'est plus présent lorsque je regarde chacun de ses nouveaux ovnis (qui n'en sont plus à mes yeux, du coup).
Je comprends que l'on adore, je comprends également qu'on y soit insensible, et je comprends encore mieux ceux qui, comme moi, ont l'impression de tourner toujours sur le même registre.
Avec "Incroyable mais vrai", j'ai failli me dire "tiens, ça pourrait enfin décoller". Malheureusement, les premières vingt minutes sont les meilleures, mais la suite s'est essoufflée pour retomber dans du Quentin Dupieux téléphoné (j'entends par là, non pas que c'est cliché, mais que ça répète simplement l'esprit de l'univers particulier du réalisateur sans amener davantage que cet univers).
En tout cas, c'est toujours un moment hors du temps, de la réalité, hors de la vie telle qu'on en a la sensation au quotidien, et toujours sous des formats très courts. Des rêves éveillés dont on se réveille un peu hagard mais jamais de mauvaise humeur.