Un film réjouissant! L'intrigue se développe autour de l'achat d'une maison bourgeoise, qui contient cette trappe, qui va changer la vie d'un couple. On ne peut pas en dévoiler davantage, sans gommer l'intéret de cette commédié grinçante, s'articulant avec les désirs "prométhéens" de l'épouse, qui veut profiter de l'effet d'aubaine.: Il y a aussi l'autre couple, le patron du propriétaire de la maison et sa femme, où cette fois ci c'est l'homme qui explore sa capacité à être "augmenté", dans une défi bien autre que celui proposé par la maison.
De ces chassés croisés entre les deux histoires, et les deux couples, il y a un fil commun sur notre éternelle insatisfaction et nos névroses, et nos capacités à nous protéger ou non, envers ce que les opportunités de la civilisation marchande nous propose, en terrmes d'addictions. Car finalement ce petit film insolent et rigolard, pose des interrogations philosophiques comme le ferait "le portrait de Dorian Gray", d'Oscar Wide. Le sujet joue sa partition entre le fantastique, et la science fiction. . On pense au "passe muraille "de Marcel Aymé, et aux contes des 1001 nuits, ou à des oeuvres d'anticipation, comme celui d'Aldous d'Huxley, qui écrivit ce petit chez d'oeuvre qu'est "Jouvence". .
J'ai admiré la qualité du scénario, la mise en scène, et le jeu des acteurs, flirtrant avec le scabreux, les interdits, mais toujours sur le fil d'un humour ravageur, qui fait soupape. Quentin Dupieux est vraiment à mon sens un grand réalisateur, dont le film "Au poste", m'avait ravi, par son insolence, et sa loufoquerie, le sens de l'absurde et du "no sense" anglais, rappelant l'univers de Brautigan, ou ce chef d'oeuvre de Spike Jonze "Dans la tête de John Malkovitch". J'ai admiré aussi l'économie de moyen de ce film, où très peu d'effets spéciaux, voir aucun, n'ont été employé, pour un résultat parfait.