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NarnoNarno
39 abonnés
625 critiques
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4,0
Publiée le 6 janvier 2022
C'est une jolie plongée napolitaine à laquelle nous convie P.Sorrentino, mêlée de poésie et de tendresse, toujours dotée d'une réelle sensibilité. Cette chronique familiale, qui semble autobiographique, certainement intime et personnelle pour le réalisateur, est particulièrement bien interprétée (jolie performance du novice F.Scotti). Naples et Maradona en fil rouge complètent un casting qui sent bon la ferveur italienne. Alors que la première partie se concentre sur la famille un brin loufoque mais dont on sent le poids et le socle, le film drôle et exquisement bancal se dirige ensuite vers un drame plus intime et existentiel. Contrairement à "Youth" où le réalisateur jouait de ses cadres magnifiques pour combler son histoire un peu creuse, il signe ici une histoire tout aussi jolie à contempler, mais cette fois-ci qui a quelque chose à dire et à transmettre. Dommage que son film et son scénario soient toujours un peu foutraque, mais ses errances lui donnent aussi son originalité et sa subtilité. "La Main de Dieu" va droit au but de notre sensibilité, la pâte du réalisateur, de main de maître, est incontestable dans sa surface de réparation personnelle (contrairement à Diego ....:) )
Fabietto est un jeune ado plutot mal dans sa peau et qui vit dans une famille qui aime rire et profiter de la vie. Beaucoup de sujets sont survolés dans ce téléfilm sans être approfondie, la crise d'ado, les projets, l'amour, la famille, mais qu'a cela ne tienne, nous n'en apprécions que plus cette famille attachante. Je suis d'accord avec certains internantes qui déplorent que le film ne passe que sur Netflix, les prises de vue de Naples auraient mérité le grand écran.
Sorrentino est le cinéaste italien le plus prolifique du moment et l influence fellinienne est toujours sensible dans ce récit de l adolescence inspiré de ses propres souvenirs. Ça vous fait penser à amatcord bien sur et la séquence d ouverture nous laisse espérer enfin un pur chef d œuvre qu on attend depuis il divo qui reste son meilleur film à ce jour. Plus on avance dans le recit, malgré quelques scènes formidables, le film de sorrentini s enlise dans les clichés du parcours initiatique d un adolescent.et nous laisse sur notre faim
Le dernier Sorrentino sorti sur Netflix (dommage pour le grand écran encore une fois…) est une sorte d’autobiographie fantasmée baroque et profonde, qui part de la figure tutélaire de Fellini pour s’en affranchir, un hymne à la fantaisie et à la vie, au pragmatisme aussi, pour peu qu’on continue à rêver et à désirer plutôt qu’à s’enfermer dans une nostalgie ou un auto-apitoiement inutiles et un peu égoïstes. De toute façon nous sommes tous seuls fondamentalement et ce n’est pas si grave. Vive Sorrentino!
Paolo Sorrentino signe ici son film le plus personnel, une véritable déclaration d'amour à sa ville de Naples. Il alterne les moments hilarants comme les grands repas de famille et des moments de désespoir avec la tragédie de la perte ses parents. On oscille donc entre rires et pleurs dans cette oeuvre intimiste avec comme toile de fond le football, la famille mais surtout le parcours d'un adolescent se questionnant sur la vie. Un grand film avec une fin bien sentie.
De Paolo Sorrentino, j’avais beaucoup aimé Il Divo, La grande Bellezza, Youth et ses séries The Young Pope et The New Pope. Bien dommage que celui-ci ne sorte que sur Netflix chez nous, les images sont splendides et méritent le grand écran. Tout le reste est aussi parfaitement réussi. La mise en scène st superbe, tous les acteurs impeccables et le scénario une petite merveille. Largement autobiographique, il nous fait passer constamment du rire au larme avec une belle virtuosité. Un humour ravageur, mais toujours bienveillant, se mêle en permanence à des sentiments aussi mélancolique que nostalgique, plein de tendresse, de délicatesse et de sensibilité. Cette saga d’une famille aux membres hauts en couleur sur fond de drames et de joies, de sport et de cinéma dans les années 80 à Naples , se regarde avec un vrai plaisir. Sans doute le film le plus personnel et le plus beau de son auteur. Drôle, tragique, poétique et terriblement émouvant. En un mot : formidable.
Très influencé par Fellini et son Amacord (je me souviens) le réalisateur brasse ici ses souvenirs d'ado, avec pudeur et poésie. Sans atteindre la perfection de son merveilleux "la Grande bellezzia", il montre un grand talent et confirme sa place au firmament du cinéma européen. La torride Luisa Ranieri, bombe inoubliable, illumine brièvement le film.
La main de Dieu s'étend sur une période de près d'un an, du Mondial 86 gagné par l'Argentine au premier titre du Napoli l'année suivante, grâce au talent de Maradona qui redonna sa dignité à la ville la plus mal aimée d'Italie (Sorrentino triche un peu sur la temporalité car le génie argentin y était arrivé depuis 1984). Le film est une tranche napolitaine, qui suit moins une saison du Calcio qu'une année dans l'adolescence du réalisateur, marquée par une tragédie familiale et la conviction naissante de sa vocation artistique. C'est l’œuvre la plus sage, la moins baroque et la moins spectaculaire de Sorrentino, avec quelques scènes felliniennes tout de même, et une mélancolie sourde qui se développe tout au long de la deuxième partie du film. La main de Dieu est un hommage à sa ville natale et à quelques personnes qui ont influencé sa jeune existence, à commencer par son père (merveilleusement incarné par Toni Servillo) et sa mère, d'autres femmes de la famille, une voisine initiatrice, un contrebandier et le metteur en scène Antonio Capuano. Autant de personnages plus ou moins hauts en couleur qui illuminent la vie du garçon de 16 ans, le font grandir et le sortent de sa timidité. Sans être à la hauteur d'Amarcord ou de Roma, deux références évidentes, La main de Dieu s'impose par sa linéarité et sa simplicité, sans recours à l'onirisme et à l'habituelle exubérance visuelle de son auteur, un film au "toucher de balle" aussi limpide que celui de Diego Maradona au temps de sa majesté napolitaine.
Le grand cinéaste italien Paolo Sorrentino a consacré à sa ville de Naples son dernier film È stata la mano di Dio, qui se distingue en premier lieu par son habituelle virtuosité esthétique, pleine d’élégance et de maîtrise. L’influence de Fellini y est toujours perceptible, mais plus discrète que dans La grande bellezza (qui avait reçu l’oscar du meilleur film étranger) et cette nouvelle oeuvre peut sembler à la fois plus singulière et plus personnelle. Sa vision vivante et trépidante de la ville de Naples, pleine d’empathie et d’ironie, avec une pointe de nostalgie aussi puisque l’histoire se déroule dans les années 1980, transmet un mélange d’enjouement et de tristesse. Les dialogues y sont souvent savoureux et le récit bien construit (à une incohérence près, quant Diego Maradona est censé jouer simultanément le championnat italien et la coupe du monde avec l’Argentine!)
Mais contrairement à ce que pourrait laisser entendre la formule du titre, employée de manière proverbiale et sarcastique, le personnage de Diego Maradona est secondaire dans cette histoire centrée sur un jeune homme sensible un peu simplet, Fabio, qui va d’ailleurs se détourner du football pour se tourner vers l’art dramatique. L’acteur Filippo Scotti apparaît très convaincant dans son rôle, comme l’ensemble de la troupe, notamment l’acteur fétiche de Sorrentino, Toni Servillo, exceptionnel dans le rôle de son père âgé (Saverio Schisa) dont le décès (conjoint à celui de sa mère) va constituer le point tournant de ce film. Il se présente comme une oeuvre riche et subtile (comme c’est souvent le cas du grand cinéma italien, dans sa recherche de l’ingenio) mi-comique mi-dramatique, traversée par de nombreux thèmes et de nombreuses références, mais dénuée de toute lourdeur et c’est une réussite. (Cf mon blog seriesflixavis.fr/)
Sorrentino raconte son adolescence sous l'ombre de Maradona avec une première partie de comédie familiale assez peu drôle malgré le talent de Servillo puis une deuxième partie plus touchante avec la naissance d'une vocation artistique après un drame familial terrible.