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    Lamb
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    tupper
    tupper

    131 abonnés 1 371 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 décembre 2021
    « Lamb » n’est pas un film facile à plusieurs titres. Avare en parole et en action. Un scénario aussi brumeux que les décors islandais dans lesquels il se déroule. Hésitant entre mythologie, fantastique, drame. Abordant des thèmes délicats de manière métaphorique. Et malgré toutes ces difficultés, le charme finit par opérer. La beauté des décors, le jeu des acteurs, la qualité des effets spéciaux, la douceur et la rudesse qui se mêlent…La curiosité laisse place à la compassion et la fascination pour finir par la sidération. Atypique, exigeant, à voir si l’on est prêt à sortir de sa zone de confort.
    Jorik V
    Jorik V

    1 266 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 octobre 2021
    Présenté en compétition à Cannes dans la section Un Certain Regard, ce « Lamb » est un petit bijou de maîtrise et de réussite qu’on n’attendait pas. Une sorte de fable fantastique convoquant le rapport entre l’homme et l’animal mais surtout la notion de maternité et de paternité avec un sujet tordu et improbable comme on en voit peu de nos jours. Et Dieu sait que cela fait du bien de voir un cinéma des antipodes comme celui-ci! Et la réussite est encore plus remarquable quand on sait que cette coproduction entre la Suède, la Pologne et l’Islande est un premier film. Un vrai tour de force pour le réalisateur Valdimar Johansson qui coche toutes les cases gagnantes su niveau de la maîtrise formelle comme narrative mais qui évite également tous les écueils qu’un tel sujet laissait présager, notamment celui de sombrer dans le ridicule ou l’abstrait hermétique.



    Les premières images de « Lamb » donnent le la. Pas de dialogues pendant un petit quart d’heure mais des séquences intrigantes et mystérieuses qui nous plongent dans une petite ferme islandaise rurale isolée. Le décor est planté avec soin et il y plane une menace indéfinie qui fait froid dans le dos alors qu’on ne voit rien. C’est ce qui s’appelle savoir créer une atmosphère et happer son auditoire. Entre les plans sur les ovins, ceux sur la campagne environnante déserte ou ceux sur la ferme délabrée, on se demande où ce film va nous emmener et on ira de surprise en surprise. Et ce, dès le départ: le couple de fermiers, qui a perdu une petite fille, va adopter un nouveau-né hybride entre l’agneau et la petite fille, une créature étrangement sortie de l’une de leur brebis. Et sur un tempo lent et contemplatif, très conforme à l’idée de ce que l’on se fait du cinéma scandinave et complètement adapté à la tonalité de cette œuvre unique, le scénario va nous laisser contempler cette étrangeté. Le couple va élever cette créature thérianthropique de manière normale jusqu’à ce que la nature animale les rattrape. Le cinéma rural est à la mode, notamment en France dans lequel on y appose du drame (« Au nom de la terre »), du thriller (« Petit paysan ») ou encore du social comme dans « Médecin de campagne ». Ici on se rapproche plus du méconnu « Isolation », film britannique qui laissait s’inviter l’horreur dans une petite ferme avec ses vaches mutantes. Et nous rappelle à quel point le mouton et ses cousins peuvent être des animaux source de frissons. En effet, ils sont souvent assimilés au satanisme comme dans « The Witch » mais pas que, comme le prouve le film néo-zélandais « Black Sheep » et ses moutons tueurs.



    « Lamb » tente de rendre normale une situation pour le moins improbable en s’éloignant des canons du cinéma fantastique. Avant de nous y plonger totalement lors d’un final surprenant, mystique et magnifique, confirmant le statut de fable de cette œuvre qui sort des sentiers battus avec maestria. Les effets spéciaux et maquillages discrets qui donnent vie à Ada, cette hybride humain et animal, sont bluffants et on croirait qu’elle existe réellement. Sans faire peur, le film entretient le malaise avec brio et son rythme lent nous absorbe complètement. Les sublimes et singuliers décors naturels de l’Islande profonde ajoutent encore à la particularité de cette œuvre étrange mais à la fois belle et terrifiante. La morale semble être que la nature reprend toujours ses droits mais il y a bien plus de symbolisme et une seconde vision ne serait pas de trop. Le couple formé par Noomi Rapace et Hilmir Snaer Guonason est impeccable et participe à la réussite d’une œuvre commune à nulle autre et qu’on gardera longtemps dans un coin de sa tête. A la fois sublime et perturbant.



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    traversay1
    traversay1

    3 538 abonnés 4 821 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 octobre 2021
    Les moutons, plus nombreux que les habitants, font partie du décor habituel des films islandais se déroulant en milieu rural. De même qu'en Nouvelle-Zélande (vous vous souvenez de Black Sheep ?), les ovins nourrissent naturellement l'imaginaire des cinéastes, surtout si, comme Valdimar Jóhannsson, le réalisateur de Lamb, ils ont passé leur enfance dans une ferme. Avec 3 personnages, un chien, un chat et un troupeau de moutons, le film se présente comme une épure, au milieu de nulle part, c'est à dire dans un endroit isolé d'Islande où la splendeur des paysages est aussi source d'inquiétude. Le silence (de l'agneau) règne dans Lamb, qui n'a besoin que de peu de dialogues pour installer une atmosphère sourde d'angoisse, comme si quelque chose d'inhabituel, voire de monstrueux se passait (et c'est le cas mais révéler quoi que ce soit de l'histoire serait criminel). Le film est un conte ou une parabole, comme l'on voudra, aux résonances bibliques, qui traite de manière dérangeante de la maternité, du deuil et de l'animalité chez les humains, à moins que ce ne soit de l'humanité chez les animaux. Toujours est-il que défier les lois de la nature est une tentation à laquelle il ne vaut mieux pas céder, au risque d'y perdre plus que son âme. Malgré un petit fléchissement dans sa dernière partie, Lamb fascine par son outrage tranquille à la normalité et perturbe constamment notre entendement par rapport à ce qui est montré sur l'écran. A sa manière, Lamb suscite le même délicieux malaise que Border (2018), avec la magnétique présence de Noomi Rapace, en plus.
    SUZY AND MEE
    SUZY AND MEE

    137 abonnés 111 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 janvier 2022
    Film à déconseiller aux parents candidats à l'adoption :)) La fin est surprenante et tellement réussie qu'elle parvient à effacer les longs et ennuyeux méandres qui y conduisent...! Le personnage central, ADA, un agneau en pull torsadé, est également incroyable : je rêve depuis le film d'un doudou à son effigie:))
    Dandure
    Dandure

    168 abonnés 203 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 janvier 2022
    Attention cet avis comporte ce genre de spoilers : spoiler: garanti sans jumpscare.

    Il est des films qui ne payent pas de mine au visionnage et qui pourtant laissent un souvenir impérissable dans une mémoire de cinéphile. Lamb est évidemment de ceux-là. Si tu viens pour les monstres contorsionnistes, fantômes hystérique ou les coup de stress à heure fixe, tu vas être surpris et peut-être un peu assoupi. Le film est nordique, épithète pratique, quasi d’excuse, pour annoncer son caractère austère, taiseux, économe dans ses moyens.
    Alors oui, on aura soupiré devant un premier chapitre particulièrement peu amène (lumière blanche, scènes de la vie pastorale, boulot-boulot-boulot, plan sur-cadrés, rythme lent, teints blafards des 2 personnages qui refusent de (en) parler. On aura ricané devant certains plans anthromorphiques de moutons qui semblent en savoir plus longs que les autres. Mais on aura été séduit par la capacité du film à transformer le familier en étrangeté et réciproquement, avec cette fameuse économie de moyens, sans esbroufe esthétique, ni discours verbalisé.
    Car austère, taiseux, économe dans ses moyens, tout est justifié. Commencé bas, le film monte crescendo (en pente très douce) : la mise en scène, les couleurs, le propos. La forme souligne le fond et les états d’âme des personnages. Jusqu’au final, saisissant. Et là, on comprend tout. On comprend surtout que Lamb agit comme un conte fantastique. Son histoire simple se prête à différentes lectures. En vrac sur : la normalité, la tolérance, le rapport animaux/humains, la place des humains dans tout ça. S’il n’apporte pas de réponse, le film pose beaucoup de questions, et des cheloues. Pas si innocent que ça, l’agneau !
    Allez, chef d’œuvre, non pas pour le plaisir devant le film mais pour sa capacité à nous poursuivre longtemps après.
    Moralité : bêlera bien qui bêlera le dernier.
    Christoblog
    Christoblog

    821 abonnés 1 668 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 janvier 2022
    Incroyable cinéma islandais qui nous envoie régulièrement de nouveaux réalisateurs intéressants.

    Dans Lamb, Valdimar Johannsson propose un exercice de style assez passionnant.

    Bien entendu, le paysage islandais tient ici, comme souvent, une place essentielle : immenses étendues, importance du climat, cohabitation homme / animal, impression de solitude conférant aux habitations humaines le statut d'esquif précaire soumis aux éléments.

    Le film commence d'une façon réaliste, assez classique. Même si a posteriori, certains plans de cette partie peuvent être vus d'une façon différente. Un peu avant sa moitié, Lamb prend un tournant que je ne dévoilerai pas, mais qui n'est pas véritablement une surprise. Il devient alors un objet réellement passionnant, paraissant naviguer à vue, et ménageant ses parts de surprises (le surgissement du frère).

    Sa fin, étrange et déstabilisant, est véritablement un coup de force comme on en voit peu au cinéma.

    Noomi Rapace est impériale. C'est probablement le film à voir dans ce début d'année pour qui aime être surpris au cinéma.
    Aurélie L.
    Aurélie L.

    1 abonné 1 critique Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 janvier 2022
    Un film spécial et unique. Un plongée dans l'univers islandais: la beauté de ses paysages et le rapport des islandais avec la nature et les légendes. Un peu lent mais pas long, noyée dans cette nature gigantesque on est projeté dans un mythe ou l'émotion des animaux est cadrée en gros plans comme celle des acteurs. Une expérience à vivre au Cinéma.
    selenie
    selenie

    6 184 abonnés 6 168 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 janvier 2022
    Deux choses s'imposent d'emblée, une photographie sublime qui met en avant les paysages magnifiques et envoûtants de l'Islande et qui installe une atmosphère singulière empreint de mystère, de mélancolie et de plénitude inquiétante. On est agréablement surpris de la réaction des fermiers et surtout de l'homme qui accepte et réagit de façon chose normale et naturelle à la décision de son épouse. Idée judicieuse et assez géniale qui évite de tomber dans les écueils habituels de disputes conjugales et débats convenus au sein du couple. La première force du film est donc de traiter cette histoire improbable la plus normalement possible, évitant le fantastique spectaculaire pour un malaise pernicieux, un climax sourd et fascinant, mais funeste aussi où la menace ne peut qu'intervenir. Cette menace est peut être le point faible, annoncée trop tôt, tuant un suspense qui aurait pu être un uppercut ultime. Vu le budget limité on ne peut que saluer la qualité des maquillages et effets spéciaux absolument impeccables, déroutants même. Un premier film audacieux mais qui est aussi assez singulier pour en laisser beaucoup sur le bord de la route. A conseiller.
    Site : Selenie
    FaRem
    FaRem

    8 560 abonnés 9 461 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 juillet 2022
    Le bonheur ne se refuse pas, il se prend tel qu'il vient. Maria et Ingvar vivent à l'écart de la civilisation dans les montagnes où ils y élèvent des moutons. Un jour, ils découvrent un nouveau-né qu'ils décident d'élever comme leur enfant, et ce malgré son étrange particularité. Aucun froncement de sourcil ni aucune question, ils ne voient pas de problème à ce qu'ils ont sous les yeux. "Lamb" est un film très étrange, mais qui ne démarre finalement jamais. Honnêtement, c'est original, mais une fois l'effet de surprise passé, il n'y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. Aucune réflexion sur le sujet à moins que le fait de montrer une famille heureuse soit censé prouver quelque chose. C'est minimaliste, contemplatif et surtout sans âme ni émotion. Un court-métrage aurait très largement fait l'affaire. Bref, un drame fantastique décevant avec une conclusion grotesque.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 350 abonnés 4 139 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 janvier 2022
    “Lamb” qui signifie “agneau” est l'histoire complètement timbrée des personnages de Noomi Rapace et Hilmir Snær Guðnason qui tiennent une ferme en plein cœur de l’Islande. Un jour, ils assistent à la naissance d’un mystérieux nouveau-né dans leur troupeau de moutons et décident de l’élever comme leur enfant. La mise en scène de Valdimar Jóhannsson est si cachotière, qu’elle nous tient sans cesse en haleine sur l’identité du nouveau membre de la famille. Si on se doute bien que quelque chose ne tourne pas rond, c’est bien lorsque la mère génétique du bébé cherche sans cesse à se rapprocher de la chambre de l’enfant qu’on se doute que quelque chose de pas net se passe. ”Lamb” est un conte horrifique mené avec brio. En plus d’être intrigant tout au long du film, la réalisation offre également des paysages sublimes du pays nordique. Si vous aimez les films qui sortent des sentiers battus, “Lamb” n’a pas volé son prix de l’originalité dans la section Un Certain Regard de Cannes 2021.
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    Ricco92
    Ricco92

    217 abonnés 2 147 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 janvier 2022
    Premier long-métrage en tant que réalisateur de Valdimar Jóhannsson, Lamb est typiquement ce que l’on appelle un OFNI (Objet Filmique Non-Identifié) ! En effet, le film possède les caractéristiques d’un film dramatique d’auteur nordique (lenteur de l’action, jeu sur le silence, utilisation de la nature…) mais mélange celles-ci avec un élément très particulier (que l’on se privera de révéler même s’il apparaît assez tôt dans le récit et s’il peut se repérer l’espace d’un plan dans la bande-annonce) qui peut transformer le tout en récit fantastique. Nous sommes donc devant une œuvre qui peut tout autant décontenancer que fasciner un spectateur avide d’originalité. Porté par un trio d’acteurs excellents parmi lesquels on connaît déjà Noomi Rapace qui fait son retour dans le cinéma nordique, le film de Valdimar Jóhannsson possède de multiples interprétations passionnantes tournant autour de la parentalité et réussit à être prenant malgré son rythme très lent et son dépouillement grâce à son ambiance réaliste (un comble quand on connaît l’élément principal de son récit) et son originalité. Lamb est donc une œuvre passionnante qui risque malgré tout de ne plaire qu’à un public de niche à cause de sa folie et de son style très particulier.
    Dahrar
    Dahrar

    26 abonnés 130 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 janvier 2022
    C'est beau et bien joué, mais le film ne décolle jamais. On ne voit pas où on veut nous emmener avec cette histoire. Finalement, c'est à se demander si on ne nous emmène nulle part.
    Lucamosaure
    Lucamosaure

    5 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 octobre 2021
    Lamb est un film onirique marqué par l'interprétation magistrale de Noomi Rapace. A conseiller à ceux qui veulent se faire envoûter par les légendes du Nord.
    Boris3000
    Boris3000

    3 abonnés 10 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 janvier 2022
    C'est ce genre de film d'auteur prétentieux où on vous montre un mec se laver les mains pendant 30 secondes. Ce n'est pas un conte, c'est une berceuse. Bonne nuit les petits.
    Vinz1
    Vinz1

    175 abonnés 2 419 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 janvier 2022
    Dans une ferme islandaise, là même où vivent María et Ingvar, tout n’est que désolation, brume et montagnes. Pas de tendresse, ni regards et encore moins de mots doux échangés entre eux. Seuls sont audibles, les bêlements de leurs brebis, moutons et autres béliers venant rompre leurs trop pesants silences. Il faudra ainsi qu’un agneau particulier naisse et que Pétur, le frère d’Ingvar débarque à l’improviste pour que toute cette monotonie glaçante soit interrompue et face place à un peu plus d’humanité. Seulement voilà, l’ensemble ne décollera jamais vraiment et on peinera à s’émouvoir devant ce couple quasi monacal sur les quasi 1h45 du métrage ! Certes, le scénariste s’est inspiré du folklore islandais bien fourni en matière de bestiaire, mais le rendu est vraiment trop froid, sans âme et même les cinq dernières minutes où tout se joue finalement ne parviendront pas à faire oublier à quel point on se sera bien ennuyé (pour être poli !) devant ce film d’auteur qui se veut d’horreur !
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