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Jean Dupont
1 abonné
40 critiques
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4,0
Publiée le 30 juin 2024
Très très bon, on ne s'ennuie pas une minute, et penser que spoiler: l'histoire est vraie et que cinq des sept héros sont revenus vivants , c'est émouvant comme jamais. Et puis les américains ne mégottent pas comme les français quand il s'agit de voir des avions, des hélicos et des jeeps partout, un bonheur pour l'ancien militaire que je suis.
Près d’un demi-siècle après sa conclusion, la guerre de Vietnam inspire toujours autant de films, peut-être parce que la génération de réalisateurs qui ont pu suivre le conflit en direct est toujours active…mais il est désormais devenu envisageable de traiter le sujet avec un peu plus de légèreté, en tout cas de l’aborder par un biais dont l’absurdité rappelle que Peter Farrelly, dans une autre vie, a également réalisé “Mary à tout prix” et “Dumb & Dumber”. Ce biais, c’est l’histoire (véridique, si on en croit son auteur) de John “Chickie” Donohue, un traîne-savate new-yorkais qui, las d’entendre qu’il n’était qu’un bon-à-rien, un poivrot et un tire-au-flanc qui avait réussi à éviter l’incorporation, décida de partir seul au Vietnam, en 1967, afin d’offrir des cannettes de bière américaine à tous les gars de son quartier casernés là-bas. Puisque Donohue va se retrouver à son corps défendant mêlé à certains engagements d’envergure au cours de son périple, l’ombre de ‘Forrest Gump’ plane sur ce “Voyage au bout de l’enfer” d’un genre particulier, si ce n’est que Donohue n’est pas un simplet, juste un Américain moyen qui ne sait de la guerre que ce que les médias lui en montrent et va tomber de haut en découvrant la réalité sur place. ‘The greatest beer run ever’ n’est pas la comédie qu’on pourrait imaginer, il ne s’agit pas de trouver la vanne capable de dédramatiser chaque attaque Vietcong mais plutôt de partir d’un postulat tellement invraisemblable qu’on se fiche rapidement de savoir si les faits sont historiquement avérés (qu’ils le soient ou pas, c’est une excellente histoire, le genre qu’on raconte au comptoir après une dizaine de verres) et qui servira à déniaiser le personnage principal sur l’horreur de la guerre, à rappeler la dialectique du devoir d’information et du traitement médiatique, ainsi que les dangers du patriotisme aveugle, tout en cultivant la mémoire de ceux qui sont tombés là-bas pour des enjeux que personne ne comprenait. Sans grands défauts mais sans grand éclat non plus, ‘The greatest beer run ever’ ne fait finalement que s’ajouter à la liste interminable de films consacrées au Vietnam, qui deviennent chaque années, de plus en plus des oeuvres patrimoniales illustratives et de moins en moins l’extériorisation d’un traumatisme encore frais : malgré son emballage original, ‘The greatest beer run ever’ échoue à dissimuler le constat qu’il n’a pas grand chose à ajouter sur le conflit qui n’ait déjà été dit.
Un film que l'on croirait totalement loufoque au premier abord... Comédie au scénario hilarant qui regorge de dialogues sans queue ni tête mais qui dévoile pourtant une profondeur soudaine à mi-film. Tout n'est pas que rigolade, et in fine, on découvre un sujet grave qui invite à la réflexion de manière ludique. Si le début du film semble absolument débile, il révèle un propos tout a fait d'actualité au final. On rit, on s'interroge et c'est déjà finalement pas si mal !
Ca part plutôt pas mal, avec des dialogues percutants et un certain humour, mais assez vite des que le personnage principal arrive au vietnam, l’histoire devient sans grand intérêt et assez ennuyeuse… Pas terrible malgré les bonnes critiques
C'est un véritable périple au sein d'un Vietnam en guerre en 1967, qui permet de dénoncer la presse, les médias, ou plus généralement les informations qui circulent sur internet, par le biais d'un civil complètement neutre et naïf qui n'a rien a voir avec le conflit, son seul objectif étant de ramener des bières à ses amis du quartier qui sont au front.
En effet, ce film tiré d'une histoire vraie, nous met en scène John Donohue, qui, sur un coup de tête, décide de partager une bière avec ses amis, maintenant soldat en guerre au Vietnam, quittant ainsi famille, amis et vie monotone de New York. Le personnage principal est touchant et drôle, car extrêmement naïf et ignorant de ce qu'est une guerre, ce qui donne vie à des scènes aussi drôles qu'inattendus. Certains éléments du film le rendent émouvant, et devient de plus en plus profond et crédible au fur et à mesure que l'histoire avance, à l'image du personnage qui, seul (ou presque), va découvrir les horreurs et la réalité de la guerre, qui vont changer sa perception du monde et des médias à jamais.
Je vous le conseille donc, mais ne vous attendez quand même pas à un véritable film de guerre.
Film à l'intrigue chelou, mais film bien ficelé qui nous divertit tout le long. Bonne surprise ! Et, c'est cool de voir évoluer le Zac dans sa carrière !
Idée de départ farfelue , (pourtant vraie) qui laissait présager une bouffonnade telle qu'en sortent les américains..... Mais le personnage central , un peu comme un Forrest Gump traversant l'Histoire, va s'insérer dans les évènements de la guerre du Vietnam . Cette guerre qui est toujours une épine douloureuse dans le pied des USA, se révèle être bien différente de ce que "Chickie" voyait à la télé depuis New York..... De loufoquerie de base ,le propos glisse vers le réquisitoire contre la manipulation des informations.... La bande son est formidable , on a vraiment les "couleurs" et "textures" musicales de l'époque sans avoir recours à des morceaux connus . On a même droit à du Johnny , y compris en VO...
Un Newyorkais inconscient ne supporte plus les manifestations anti guerre du Vietnam, ne peut croire que le gouvernement ne sait pas ce qu'il fait, il pense qu'on peut faire autre chose pour les Américains que de protester... il a un pari fou ; apporter des bières à ses copains qui se battent au Vietnam... et découvre peu à peu la réalité de cette querre... et si le pire était à venir alors qu'il est sur le point d'être rapatrié ? Une vision original de cette guerre éprouvante...y-a-t-il vraiment un sens à lui donner ?
On les compte à la pelle les œuvres cinématographiques provenant d’histoires vraies ou de faits réels. Qu’elles en soient juste inspirées ou plutôt basées sur ou même encore tirées de, c’est un vivier énorme d’idées pour le septième art voire l’art en général. Ou comment la réalité inspire la fiction plus que l’inverse. Les films où une histoire vraie est retranscrite à l’identique sont plus rares et difficiles. Mais dans tout cela, une bonne partie n’était pas vraiment digne de ce passage à l’écran, d’autres ont subi un passage pas forcément heureux et enfin certaines sont justifiées en plus d’être pleinement réussies. Et il n’y a pas à redire « The greatest beer run ever » est en soi une histoire complètement incroyable qui se devait d’être mise en images mais, en plus, Peter Farrelly réussit parfaitement son film en narrant bien les faits et en nous offrant un film hautement sympathique mêlant légèreté et gravité avec un bel aplomb.
Qu’il ait choisi Zac Efron pour tenir le rôle principal aurait pu faire peur. Mais si l’acteur estampillé Disney jadis a fait beaucoup de comédies lourdingues (mais aussi des bonnes en témoigne le surprenant « Baywatch »), il sait aussi se montrer excellent acteur et on l’a vu avec le très bon « Extremely wicked, shockingly evil and vile » dans la peau de Ted Bundy. Ici, dans cette histoire où il incarne un jeune homme patriote qui va décréter lors d’une soirée arrosée qu’il va ramener des bières à ses potes du quartier partis à la Guerre du Vietnam et le faire pour ne pas perdre la face, il excelle et rayonne. Il nous fait tout à fait ressentir la candeur et l’engagement initial, un côté un peu inconséquent et ignare, pour ensuite imprégner la désillusion et les mensonges de cette guerre. A travers lui (et son jeu), on se rend compte de l’inutilité de ce conflit, de la propagande martiale édictée par le gouvernement et du rôle essentiel de la presse de l’époque (représentée par un Russell Crowe investi). Efron est bon et le choix de Farrelly est judicieux.
Le long-métrage dure plus de deux heures et on retrouve la recette que Peter Farrelly a utilisée avec le beau « Green Book » : un peu d’humour savamment dosé, un côté aventures exotiques et de l’émotion au final, tout cela validé par le sceau de l’histoire vraie et enrobé dans un contexte socio-politique fort. Et on ne voit pas le temps passer. La première partie présentant la vie de ce Don Quichotte de Manhattan, avec ses idéaux et sa désinvolture est amusante, tout comme son arrivée au Vietnam. Quand la vraie guerre entre en jeu, le ton se fait plus sérieux. Puis quand vient l’urgence du retour et de l’immersion dans les champs de balles et les explosions, la tragédie et la réalisation des horreurs qui se joue prend le dessus et nous prend aussi aux tripes. Jusqu’au final et aux encarts du générique qui nous montrent que de belles histoires improbables et folles comme celles-là font du bien au cœur tout en portant fièrement de belles valeurs avec un propos intelligent. Un bon moment de cinéma!
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Adoubé pour son "Green Book", Peter Farrelly s'est-il senti pousser des ailes au point de tenter de faire son "Forrest Gump"? Difficile, en effet, de ne pas songer au chef-d'oeuvre de Zemeckis devant un personnage aussi naïf et candide plongé en pleine guerre du Vietnam. S'il ne s'agissait pas d'une histoire vraie, on n'y croirait pas une seconde. Un effet intrigant qui joue en faveur d'une proposition, certes un peu loufoque et divertissante, mais peinant à délivrer son message de manière convaincante. Malgré une interprétation investie de Zac Effron, mal servi par un Russell Crowe à la rue, difficile d'adhérer pleinement à l'originalité d'un film trop léger, inabouti et inoffensif.
Le début est originale et léger. Mais on est vite déçu par la perte de souffle et de vraisemblance. Et cela finit par verser dans l'anti-américanisme primaire et le pacifisme de comptoir. Dommage.