Un homme d’affaire ayant des liens avec la mafia décide de les dénoncer à la justice. Mais il se retrouve rapidement menacé de mort et craint pour la vie de ses neveux adorés. Sans même les connaître, il décide d’embaucher deux abrutis bâtis comme des armoires à glace en guise de gardes du corps, sauf que ces derniers, au chômage, ne s’attendaient pas à devoir faire du baby-sitting pour deux insupportables chiards.
Il est amusant de voir les similitudes entre la filmographie d’Arnold Schwarzenegger et celles des frères Paul. Comme s’ils avaient cherché à s’en inspirer, voir à le copier. Dans la catégorie heroic fantasy, d’un côté on a Conan the Barbarian (1982) et de l’autre, The Barbarians (1987), dans la catégorie film familial, Un flic à la maternelle (1990) pour l’un et Jumeaux jumeaux (1994) pour les autres. A ce stade, ce ne sont plus des similitudes mais des décalques.
Après les avoir dirigés dans le buddy-movie À chacun sa loi (1992), John Paragon retrouve pour la seconde fois les frères jumeaux bodybuildés Peter & David Paul qui très clairement, ont ouvert en grand les vannes du grand n’importe quoi. Comme ils ont coproduit le film, ils n’en avaient clairement plus rien à foutre et se sont permis toutes les folies, comme celle de cabotiner non-stop, d’en faire des tonnes pendant 90min, voir même de pousser la chansonnette (puisqu’ils interprètent plusieurs chansons). A aucun moment personne ne leur a dit que le scénario partait en vrille et que les incohérences sautaient aux yeux. Après tout, pourquoi s’en faire, le film est destiné aux mioches, ils s’en balancent.
Qu’un type puisse confier des gamins de 10ans à de parfaits inconnus (qui pourraient très bien être de vils pédophiles), visiblement cela ne choque personne. Que ces deux énergumènes soient attifés comme des clodos (avec des débardeurs taille 8ans) ou habillés comme des mongols, là aussi cela ne choque personne. En tout cas, les frères Paul se sont fait une spécialité des infamies vestimentaires, comme cela était déjà le cas dans À chacun sa loi (1992) où l’un des deux frères portait un crop-top (ou sweat taille 10ans). Les frères nous l’ont toujours prouvé dans chacun de leurs films, ils ont 6 ans d’âge mental et cela s’en ressent, aussi bien dans leur jeu d’acteur que dans leurs improbables tenues vestimentaires (comme s’ils avaient braqués la friperie du coin et s’étaient donné pour défi de porter tous les vêtements qu’ils trouveraient, raison pour laquelle l’un se retrouve en mini-short et étoile de shérif et l‘autre avec une casquette à hélice). Plus rien ne nous choque venant d’eux, plus rien ne peut nous surprendre, ils ne cessent de se surpasser, tels d’infatigables enfants. Film après film, ils continuent inlassablement à jouer de leur gémellité (et enfoncent le clou lorsqu’ils font appel à une poignée de jumeaux pour castagner les vilains). Gros moment de rigolence à la toute fin, avec les frères jumeaux qui ouvrent leur restaurant et ont pour serveuses, non pas des jumelles mais des triplées ! De la gaudriole drôlesque en veux-tu, en-voilà !
John Paragon de son côté laisse libre court aux deux zozos et réalise ici une comédie familiale qui devrait sans nul doute faire rire les gosses et exaspérer les plus vieux. C’est crétin, régressif, absurde et parfois très (trop) gênant, à ne réserver qu’aux aficionados des frères Paul.
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