Un film vraiment très agréable, tout le monde joue juste sans pathos. Je le conseille vivement. Et puis nous apprenons beaucoup sur les Compagnons du Tour de France.
L’intérêt que présente Compagnons est de retranscrire l’opposition entre deux mondes par des ruptures de formes et de tons : la violence quotidienne de la banlieue passe par des courses-poursuites permanentes, en témoigne celle qui ouvre le film ; le caméra suit l’actrice de près, à l’épaule, dans une démarche esthétique soucieuse de montrer à l’écran la brutalité du milieu investi. La maison de formation, au contraire, propose un cadre de travail et d’épanouissement stable que la réalisation prend en charge avec une lenteur recherchée, à l’instar de la maîtrise de soi qu’impose aux autres Paul, interprété par Pio Marmaï.
Les interférences qui résultent de l’entrelacs de ces deux mondes s’avèrent également dignes d’intérêt, jusqu’à ce que le récit choisisse de suivre le chemin balisé de l’apprentissage jalonné çà et là d’altercations ; nous aurions aimé voir naître une forme hybride apte à traduire à l’image la tension initiale, une forme à mi-chemin entre l’intériorisation silencieuse et l’explosion de mots et de coups portés. Tout devient fort sage et prévisible, c’est dommage. L’actrice principale, Najaa Bensaid, campe bien son personnage et confère au long métrage une certaine énergie qui ne saurait pourtant suffire à faire de Compagnons le chef-d’œuvre terminal exigé des élèves, pas même une œuvre mémorable.
Un film très intéressant mais qui aborde deux sujets assez différents, par le biais de l’intégration d’une jeune fille de banlieue qui vit à la dure, dans un milieu de dealers et son entrée prochaine dans l’ordre des Compagnons. Autant le descriptif des Compagnons est une vraie réussite, une vraie découverte, un milieu peu connu, qui ne communique pas, et dont on découvre toutes les traditions , les chants, les cérémonies, les cultes , les devises, pour un ordre qui est encore bien plus ancien que celui de la Franc Maçonnerie. Par contre toute la description du milieu des dealers, des ZUP, des HLM, manque de finesse, probablement par manque de connaissance , on est dans la caricature et dans l’excès , donc on y croit pas vraiment. C’est dommage car le film est vraiment très orignal et atypique. La jeune actrice Najaa Bensaid est bien, et Agnès Jaoui tient là un de ses meilleurs rôles en « mère » , protectrice de tous ces jeunes apprentis compagnons
Beau film dans l'ensemble avec une mise en avant du compagnonnage , même si cela peut paraître désuet et de la banlieue actuelle défavorisante et démoralisante. Et même si on n'arrive pas vraiment a croire a cette histoire , la partie émotionnelle est le coté feelgood l'emporte et ce film reste attachant.
Malgré un sujet intéressant, le récit initiatique sans surprise et plein de clichés d’une jeune de cité tentant de s’émanciper grâce à son intégration dans la Maison des Compagnons, la célèbre organisation professionnelle fondée au Moyen Âge.
DEVOIR. Pour être heureux travaille et chante. La pénitence légère, j'ai perdu mon compagnon à mi chemin. Une formation en alternance. Fred Mella a aimé.
Le film est extrêmement classique et prévisible. La planche de salut est de nous montrer l'univers des Compagnons qu'on n'a pas l'habitude de voir au cinéma.
Réussis et bien construit ! Compagnons est certes un scénario un peu déjà vu, et tendance en ce moment : l’adolescence et ses difficultés, réussir ou pas quand on est né dans une cité, comme « placés » et « haute couture »… Mais de bons acteurs, touchants et efficaces, on se prend dans l’histoire, et on passe vraiment un bon moment ! Une belle fin tout en émotion, il surprend le spectateur..
C'est mignon et bien fait. Bourré de bonnes intentions avec ce qu'il faut de méchants, de gentils et d'espoirs. Ceci dit, il faut quand même être très convaincu pour continuer de soutenir cette gamine malgré la succession de ses dérives. Mais c'est un conte et comme tous les contes, malgré les "frayeurs" du récit, à la fin il se termine bien... et donc on est content car on a passé un bon moment même si, une fois qu'on est sorti, on se dit quand même que c'est un peu trop beau pour être vrai...
Film très scolaire, l'histoire est très simple, pas de surprise et le scénario trop basique. J'ai en revanche apprécié le sujet de ces "compagnons" qui aident les jeunes d'où qu'ils viennent. 3,2/5
Voilà une bonne occasion de faire découvrir à des ados le monde du compagnonnage, qui se dévoile un peu plus que d'habitude, et illustre ses valeurs de fraternité au travers d'un scénario prévisible. Jaoui et Marmai se mettent au service d'une mise en scène bien sage, qui passerait sans problème dans un téléfilm mais laissent de la place au talent naissant et à la belle présence d' une nouvelle actrice Najaa. La maison du devoir, face au réseau des grands frères, le parallèle est simpliste, mais dans les deux cas, la solidarité soude la communauté, et en fait sa force, l'homme n'est décidément pas un animal solitaire. cinéma- février 22
François Favrat nous offre un très joli film sur le compagnonnage et les nombreuses perspectives qu'il offre pour peu qu'il y est l'envie et le talent. Tout les acteurs sont justes et à leur place. C'est un très beau film.
Premiere qualité : le film se passe à Nantes ce qui change de la région parisienne quoique. L ambiance y est aussi sombre et violente que dans la capitale. En revanche, si le scénario n a rien de très original, les personnages et les acteurs sont lumineux. Dans l ensemble c est un film qui a travers la couleur du verre nous fait voir la lumière. La dernière image vous fait sortir de la salle le regard neuf, celui qu on a tous devant les vitraux qu ils soient d inspiration religieuse ou pas.