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gimliamideselfes
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3,0
Publiée le 11 mai 2011
C'est un film qui annonce déjà la nouvelle vague, pleins de bonnes idées, comme le générique à la fin, mais je reste un peu déçu, j'ai pas trouvé ça forcément des plus intéressants, j'ai bien aimé la voix de Godard qui répond parfois à l'actrice, c'est un effet sympathique.
Un court métrage intéressant surtout quand on sait qu'il fut d'abord tourné par Truffaut puis remonté par Godard. A partir de la gentille histoire d'amour qu'avait imaginé son ami, Jean-Luc Godard décide de greffer une voix-off et de réécrire les dialogues à sa façon. On nage (si j'ose dire) en plein dans le Godard au vu de cette logorrhée verbale ultra-référencée dominant tout le film, le cinéste parlant comme toujours de tout et de rien ; il introduit même ces dialogues en écho et cette interaction entre les images et la parole qui lui sont si particuliers. Ajoutons à cela un remarquables travail sur le montage, constitué de cassures de rythmes, d'ellipses, de montage parallèle, d'associations d'idées, etc. et l'on obtient un court métrage annonciateur de l'oeuvre à venir des deux compères. Certes Godard prend le pas sur Truffaut, mais «Une Histoire d'Eau» vaut le détour pour tout admirateur de la Nouvelle Vague qui se respecte, qu'il préfère l'un ou l'autre des deux cinéastes. [2/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
Ce court-métrage portent plus l'empreinte de Jean-Luc Godard que celle de son co-réalisateur François Truffaut. Car ce qui fait surtout l'importance de ce film c'est le dialogue en voix-off dont la poésie et le piquant portent la marque du futur réalisateur d'"A bout de souffle". Celui-ci est illustré d'images très impressionnantes de véritables inondations. En fait ce que l'on doit peut-être à François Truffaut, c'est la très bonne fluidité qui guide l'ensemble. Pétillant et très agréable dans son ensemble.
Histoire d'eau. Ou histoire d'haut ? Car oui, ce court-métrage vif et monté avec originalité nous fait penser qu'il a été réalisateur par de jeunes auteurs des hauteurs. Peut-être que le film est davantage du côté de JLG que de FT. N'empêche qu'il est drôle, rythmé, et que l'alternance d'images issues de la fiction et du documentaire lui donnent un aspect très authentique. Les débuts de la nouvelle vague par une innondation : ça s'annonçait déjà très bien...
N'ayant vu aucun des films des réalisateurs de la Nouvelle Vague (grave erreur à laquelle je vais remédier), je ne pourrais pas me prononcer sur l'habileté des réalisateurs (comparés à leurs autres films). Néanmoins j'ai quand même pu remarquer le lyrisme dont fait part ce court-métrage ainsi que sa fluidité même si, en soi, il ne m'a pas beaucoup captivé, to be continued.
Une Histoire d'eau (1958) est un court-métrage de 12 minutes dont les images ont été filmées par François Truffaut et dont Jean-Luc Godard en a tiré un montage visuel et sonore très "Nouvelle Vague". Il en résulte au final un film très étonnant, réalisé en noir & blanc et porté tout au long par une voix-off. L’intrigue quant à elle se déroule lors d’une inondation à Paris, les images s’avèrent donc assez impressionnantes pour ceux qui n’ont pas connue la capitale en proie à une crue.
Moins lubrique que le roman de Pauline Réage, «Une histoire d’eau» (France, 1958) de François Truffaut et Jean-Luc Godard se constitue ostensiblement tributaire de la littérature. Les nombreuses références brassées par la voix off et son style d’écriture situent l’œuvre à l’aune de la littérature. Truffaut & Godard : écrivains ratés ? Le croire, ce serait sans compter sur la force de mise en scène d'«Une histoire d’eau». Héritière de Robert Flaherty (époque première, type «Moana») et de Jean Renoir (clairement repris de «La Règle du jeu»), la réalisation de Godard et Truffaut mêle à des considérations d’écrivain des regards de cinéastes, voire de peintres (cf. certains plans renvoient, par leur composition et le cadre, à «L’inondation à Port-Marly» de Sisley). La frénésie du ton, dont le vertige peut perdre le spectateur distrait, provient davantage du «Charlotte et Véronique» de Godard que des «Mistons» de Truffaut. Il ne faut pas en déduire que l’œuvre a davantage été régie par Godard que Truffaut (la citation à Giraudoux dans le commentaire est certainement une idée de Truffaut), seulement comprendre combien, dans les œuvres divergentes des deux auteurs, «Une histoire d’eau» établit une souche commune. Encore une fois, paradigme du court-métrage des «jeunes-turcs» des Cahiers jaunes, l’intrigue tourne autour d’une bagatelle amoureuse. Une jeune étudiante tente de rejoindre Paris alors que son village est innondé. Grâce à la rencontre d’un jeune chauffeur, elle se dirige vers la capitale avant qu’ils ne s’arrêtent en route pour batifoler. Eloge de l’amour frivole, «Une histoire d’eau» dégage un fort sentiment d’improvisation, de liberté, comme les compositions jazz qui font la musique du film. C’est aussi une variation sur le thème de l’errance : comment échapper à un espace quand tout nous y retient. Le choix salutaire de Godard et Truffaut, en opposition à la «Qualité française» à laquelle ils s’opposent, est de traiter un tel sujet avec prestesse.
UNE HISTOIRE D'EAU est la fusion des plus grands talents du cinéma français Truffaut/Godard, avec la réalisation de l'un passée sous les ciseaux de montage de l'autre. On retrouve le goût du premier pour la simplicité de belles histoires et de beaux personnages, le plaisir du second à transcender la narration par des textes débordants autant d’originalité que de superficialité, et à sublimer la forme par l’expérimentation des techniques sonores et visuelles. Godard exprime donc ici à travers ruptures et décalages en cascade son jenfoustime Nouvelle Vague qui implique que l’œuvre soit au final totalement décomplexée et affranchie de ses codes. Toutes les bases de la Nouvelle Vague en fait. UNE HISTOIRE D’EAU est donc l’exercice de style purement et simplement conceptuel revendiqué par le mouvement ; et comme tout exercice de Godard se veut savoureux. Ce qui en fait un petit incontournable ; et puis parce qu’il est trop rare ‘d’entendre’ Truffaut et Godard cités au même générique.
Ce format court en N&B réalisé par Jean-Luc Godard et François Truffaut nous délivre une agréable bande musicale et une belle photographie du couple Caroline Dim - Jean-Claude Brialy. Avec quelques brides d'humour et sur une narration au texte bien choisi, le scénario nous conte une ballade champêtre dans les environs Paris lors des inondations de 1961.
Une histoire d'eau est une bonne et plaisante réalisation de Jean-Luc Godard et de François Truffaut à la forme et à l'image particulièrement soignées . On aime l'idée singulière et originale de la ville de Paris qui est envahie par l'eau . La promenade idyllique de Caroline Dym et de Jean-Claude Brialy est l'occasion pour nous , les spectateurs de constater la bonne écriture et la bonne narration de ceux qui font partie des meilleurs réalisateurs de l'histoire du cinéma .
Ce petit court métrage possède déjà certaines qualités propre à la Nouvelle Vague : originalité de la narration, montage ambitieux et décalage entre le son et l'image. Réalisé par François Truffaut et Jean-Luc Godard, Une Histoire d'Eau souffre cependant de sa longueur succinte. Quelques pistes intéressantes sont proposées mais l'ensemble est trop sommaire pour être totalement efficace. On perçoit déjà les choix de mise en scène godardiens ( titre du film semblant avoir été dactylographié, générique de fin oral annonçant Le Mépris, etc...) et la poésie de Truffaut ( personnages attachants...). Le film est principalement composé d'images d'archives ( une inondation contemporaine à l'intrigue en banlieue parisienne ) et d'images fictives intégralement tournées en décors naturels ( en ce sens, Une Histoire d'Eau préfigure A Bout de Souffle...). Un court qu'il faut voir pour en savoir plus sur la Nouvelle Vague, mais qui est loin d'être indispensable. A réserver aux amoureux du cinéma français des années 1950-1960.
Rien que pour le concept, ce court-métrage mérite d'être vu. François Truffaut encore novice en cette année 1958 décidait de se rendre sur les lieux d'inondations (en fait, le déplacement n'a pas dû être bien important puisque cela se passe dans la capitale) assez dévastatrices et d'en tourner des images documentaires. A cela il engageait quelques comédiens pour une petite comédie romantique plus ou moins improvisée, à tel point qu'il ne saura que faire de ses rushes. JLG toujours à l'affût prit le pari de les remonter à sa façon, en y incorporant bien sûr sa petite touche personnelle. "Une histoire d'eau" (référence au récit s'écrivant avec un O majuscule) est donc un court monté et remonté par un Godard inspiré qui s'est servi du matériau d'un de ses confrères pour mener à bien une expérience tout à fait personnelle. Afin que ce déploiement d'images dans tous les sens aie un fil conducteur, il ajoute une voix-off certes trop explicative mais franchement drôle dans le commentaire qu'elle apporte à des plans n'ayant à priori pas de véritable lien entre eux. Travail de montage donc pour le cinéaste qui ne se gêne pas de mélanger avec un jusqu'au-boutisme impressionnant toutes les idées imaginables (et même plus encore). Prenez le temps d'analyser toutes ses tentatives et vous pourrez témoigner de son impressionnante ingéniosité. Au final, "Une histoire d'eau" est particulier, déroutant du fait de son je-m'en-foutisme total. On ne sait pas bien comment l'appréhender au départ tant la plaisanterie semble grasse : et puis finalement, on se prend avec plaisir au jeu malgré une déconstruction si frappante qu'elle en devient presque irritante dans la mesure où le spectateur a l'impression d'assister à un grand n'importe quoi. Ce court-métrage réalisé par Truffaut et complètement remonté, recréé par Godard est caractéristique de la Nouvelle Vague, des libertés qu'elle offrit quelques années durant. Il doit ainsi être visionné et retient l'attention grâce à son originalité.
Je ne crois pas qu'il est nécessaire de faire de grandes lignes sur un court-métrage, à moins qu'il soit signé Hitchcock, Welles,Pasolini,etc...
Ce petit-film nous montre des images tournée par Truffaut sur les inondations de Paris de l'epoque assez impressionnantes et qui est monter par Jean-Luc Godard ce qui donne de l'intérêt sur cette petite curiosité. D'autant que cela sera l'unique collaboration entre ces enfants terribles des cahiers du cinéma.
Méconnu et agréable, il s'agit d'un petit film annonciateur de la Nouvelle Vague.