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SebLefr3nch
190 abonnés
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2,5
Publiée le 8 février 2022
Sandrine Kimberlain écrit et réalise son premier long-métrage. L'histoire est originale où l'on suit une jeune fille dans son rêve de devenir actrice durant l'occupation nazi. Le premier amour, l'insouciance, l'envie de vivre l'embrassent, quitte à oublier le contexte dangereux dans lequel elle vit car elle est juive. Le scénario est bien ficelé et nous embarque facilement mais la réalisation nous fait souvent réatterrir. En effet le manque de rythme, certaines situations tombent à plat ou le jeux des acteurs nous empêchent de nous élever dans cette belle histoire. Ce n'est pas très bien filmé, il manque de l'originalité. Par contre le trio Père, Fille, Fils est superbe ! Un film qui avait de belles promesses mais qui ne cochent pas toutes les cases...
Voici un film… qui va bien. Et même très, très bien. Pour son premier long-métrage, Sandrine Kiberlain réussit un coup de maître d’ailleurs nominé à Cannes. Elle construit - elle en est scénariste - une histoire intimiste, belle, délicate et profonde sur la jeunesse juive en 1942, à Paris. – histoire qui ferait allusion à celle de sa grand-mère – insouciante dans le drame qui rampe. L’intime est admirablement rendu par des cadrages au visage, visage d’une distribution éblouissante où la Comédie-Française est bien présente. Le choix assumé de ne jamais montrer l’Occupation ni la collaboration, de seulement la faire sentir sournoisement, illustre avec beaucoup de finesse et d’émotion l’insouciance d’une jeunesse vivant pour l’art du théâtre et pour aimer. C’est beau, sensible, profond, émouvant, lumineux et vraiment talentueux. Un grand film.
Sandrine Kiberlain, après 30 ans devant la caméra, passe derrière pour un premier long métrage librement inspiré de sa propre histoire familiale. Sous la France de l’Occupation, une jeune fille juive de 19 ans ne vit que pour sa passion, le théâtre ; faisant fi du contexte répressif touchant sa communauté ; insouciance de la jeunesse. Pour bien montrer cette insouciance d’Irène, Kiberlain laisse hors champs l’occupant allemand tout au long du film. Ce choix est adapté à la psychologie d’Irène ; sans être naïve, elle préfère se cantonner dans un déni qui la rassure et lui permet de vivre pleinement sa passion. Son optimisme et sa vitalité sont parfaitement mis en valeur par la mise en scène mais surtout par sa jeune actrice Rebecca Marder, assurément la relève du cinéma français. Sociétaire de la Comédie Française, elle est de chaque plan et irradie tout le film par sa présence, l’intensité de son jeu, sa vista comique ; elle est ciné génique à souhait. Au terme du film, on retient plus la prestation de l’actrice que le film en lui-même ; il est donc à classer dans la catégorie fourre-tout, « Film d’actrice ». Le film en lui-même souffre de quelques maladresses d’écriture dans les dialogues, dans la mise en abyme théâtre et vie, dans des pistes narratives abandonnées en cours de route sans explication (le partenaire de scène d’Irène disparait de la circulation) ; et un final fort qui m’a laissé pantois. Et enfin, le film souffre de prise de liberté avec la réalité historique. Un beau moment de cinéma avec une actrice crevant l’écran que l’on aura plaisir à revoir ; son père était aussi de la partie, côté musique, pour une bande son d’une élégance rare à l’image de sa fille.
Pour une première réalisation, c'est réussi ! l'actrice est parfaite.. la grand mère (qui ressemble à celle de S Kiberlain?) est fantastique... l'ambiance de cette triste période est bien rendue, la confiance aveugle des juifs français également
J’ai apprécié le premier long métrage de Sandrine Kiberlain, apprécié sa façon de voir l’Occupation sans en montrer le tableau habituel, sans se préoccuper des détails. En effet, elle fait de son récit une histoire intemporelle qui peut se multiplier dans plusieurs univers, à plusieurs époques, dans plusieurs pays, pour plusieurs familles. Moi aussi je me suis amusé à regarder les détails, à m’interroger sur certains comportements qui me paraissaient modernes, à la bande son qui m’a étonné. Peu importe les anachronismes puisque ceux-ci sont assumés pleinement. Si on part de ce postulat, le film fonctionne bien.
Maintenant, rien de transcendant, on suit une jeune fille qui va bien qui ne semble pas perturbée par l’ambiance qui règne dans ce Paris occupé. Plus le récit avance plus l’Occupation allemande se révèle dans son horreur, laquelle horreur, malheureusement prévisible, se joue dans les yeux de Vivianne (India Hair). Seul moment, je dois l’avouer, qui m’a touché. Je me dis : « Enfin, ça démarre, ça devient de plus en plus intéressant ! », mais le récit s’interrompt presque brutalement. Comme dans la vraie vie. La jeune fille qui semblait aller bien, insouciante, jonglant avec entrain entre sa famille, son amoureux, les études et le théâtre pour lequel elle se voit briller, sera fauchée de plein fouet par l’horreur de la grande Histoire.
Intéressant la position artistique de Sandrine Kiberlain et agréable prestation de Rebecca Marder (Irène). Elle est pensionnaire de la Comédie-Française, quand même cette talentueuse actrice…
Ce film théâtral, si je puis m'exprimer ainsi, est très joli. Il n'est pas semblable à que qu'on voit d'habitude je trouve. S. Kiberlain, avec ici son premier film, réalise une oeuvre très personnelle. On sent qu'elle veut nous transmettre quelque chose. Une partie d'elle même. Qu'elle a vécue ou sa famille. L'actrice principale R. Marder qu'on a pu voir chez Klapisch, Desplechin, Dahan, Ozon, est géniale, elle est belle, pleine de vie et interprète à merveille cette jeune fillle, juive, qui prépare le concours d'entrée au conservatoire. Bajon, et Marcon, respectivement le frère et la soeur complètent cette famille aisée qui se retrouve dans la tourmente de la guerre à Paris.
Forme très classique pour ce film qui se déroule de manière chronologique pour évoquerl'évolution de l'Histoire durant l'année 1942 à travers l'histoire d'Irène. Un manque d'originalité dans la forme pour ce premier film mais c'est aussi ce qui peut lui donner sa valeur. La sobriété n'est pas forcément un défaut. Il y a cependant un manque d'ambition cinématographique et si le récit n'était pas important on pourrait bien s'y embêter un peu. Irène c'est la fraîcheur ; elle est mutine, légère, naïve, ingénue. Son détachement lui donne un aspect superficiel dans cette période trouble où les juifs sont de plus en plus menacés. Elle pourrait être décrite comme égoïste, égocentrique, individualiste et du coup devenir limite agaçante. Mais le dénie d'une réalité ignoble est parfois la seule manière de survivre. Le théâtre superfuge de vie, être une autre, le besoin de lunettes n'est pas qu'un alibi à l'amour,il est surtout le moyen de flouter un quotidien trop dur à regarder, ces malaises qui le temps d'un instant lui permet de ne plus être dans ce monde injuste, ne pas avoir à expliquer les disparitions celle de Jo, les autres. Tout est bon pour Irène pour se protéger de la réalités de la guerre, pour vivre à tout prix comme si la guerre existait pas. Le regard final de Vivianne son amie, jouait très finement, par India Hair, réintroduit violemment l'évidence de l'occupation allemande. J'ai aussi envie de mettre en lumière le personnage de Marceline, la grand-mère qui m'a beaucoup touchée. L'insouciance est elle un mode de résistance ou juste un échappatoire au drame.
Un très bon film. De belles images qui privilégient l'esthétique à la réalité historique (ce qui rend l'histoire encore plus proche les habits les coiffures des femmes sont plus proches de 2022 que de 1942) , une musique étrange et pénétrante. Des acteurs excellents en particulier la famille de la jeune femme;
La protagoniste vit dans sa bulle de bonheur entre ses cours de théâtre, sa famille dont elle est proche, les garçons qu'elle rencontre. Mais nous sommes sous la période de l'occupation des années 1940, les interdictions sont grandissantes pour les juifs. La fin du film est brutale et nuance la légèreté et l'innocence de la jeune fille. Film assez théâtral, faisant penser au film réalisé par la fille de Sandrine Kiberlain "Seize printemps'.
Une période de l'histoire racontée sous un angle jamais vu. Sandrine Kiberlain a su montrer que l'insouciance permet quelquefois de traverser les épreuves même si cela ne change rien au dénouement.
Le film nous fait ressentir un terrible hors champ tout du long. Une angoisse pesante qui est celle de la France des années 40 avec la montée du fléau. Le film n'en parle pas mais arrive a nous en faire néanmoins ressentir avec un profond humanisme ce quotidien et ce bonheur des jeunes gens. C'est une héroïne moderne et captivante. Le problème c'est que Rebecca Marder n'a ni l' âge et le physique nécessaire. Elle a un air mature qui ne colle pas à l'héroïne qui est une incarnation de l'espoir juvénile . Rebecca est une femme alors que comme le titre l'indique, on devrait rencontrer une jeune fille. Le film décide donc de parler d'un quotidien. Mais ce n'est pas un quotidien très intéressant malheureusement. Une fille qui fait du théâtre et a une famille attentionnée ? Ça marche car c'est bien interprété mais il n'y a rien de stimulant ou novateur. D'ailleurs le film n'essaye pas de l'être, preuve en est tous ces silences et cette mise en scène très classique et sobre. Ça se voit que c'est un premier film avec un style qui n'est pas encore abouti. La musique est très agréable rajoutant au modernisme du film. On s'ennuie donc pendant 1h10 jusqu'à ce que Irène revienne d'une soirée. C'est à ce moment que le hors champ apparaît enfin et hante toute la dernière partie du film qui est une franche réussite. On sait très bien ce qui va arriver et pourtant on a le souffle court quand ça arrive. Ce serait sympathique que je le revoie mais au premier visionnage j'ai dû accélérer tant je n'étais pas inspiré par le film. On sent énormément la patte de Kiberlain, un côté loufoque et détendu, dans un second degré par trop assumé qui crée une sorte d'étrange. J'ai hâte qu'elle pousse son style au prochain niveau car on est sur un essai pas si assumé.
l'occupation a Paris et l'apparition des lois raciales vues de façon inhabituelles mais très intéressantes une très bonne mise en scène et une très bonne équipe d'acteurs un bon film qui ne laisse pas indifférent
Une belle oeuvre rafraichissante...étrange puisque l'histoire se passe dans la période sombre de l'occupation et des lois antisémites mais une jeunesse continue à trouver le plaisir de vivre, la menace, les collabos, les nazis, ont moins d'effet sur eux que les masques aujourd'hui, mais l'immonde reste présent derrière leur monde, la dernière image le rappelle. Et pourtant l'on sort de là ragaillardi , le mal ne peut nous empêcher d'aimer la beauté que l'on trouve si on la cherche.
Le film est magnifique et Rebecca Marder est simplement sublime. C'est pendant le fascisme (qu'on ne voit presque pas, qu'on cherche à ne pas le voir), mais c'est une histoire d'une fille d'aujourd'hui avec ses rêves, ses amours et ses journées de moins en moins insouciantes. Tout est doux et fort au même temps car, du début, nous connaissons l'Histoire